Lipofilling thérapeutique, un traitement efficace
Depuis une vingtaine d’années, le #lipofilling- qui est la greffe de sa propre graisse- s’est révélé comme une arme majeure dans l’amélioration des tissus de recouvrement.
Utilisé aussi bien pour améliorer des cicatrices de brûlure que dans les séquelles de maladies dégénératives telle le syndrome de Parry-Romberg, ou dans les reconstructions du sein après cancer, le lipofilling a acquis ses lettres de noblesse.
Certains chirurgiens l’ont même utilisé pour traiter des rétractions sous-cutanées, telle la maladie de Dupuytren ou des fibroses telle la sclérodermie.
Je souhaiterais montrer ici un résultat du traitement de séquelles de brûlure très invalidante au niveau du thorax de l’épaule et du bras droit chez une patiente d’une vingtaine d’années au départ.
Le sein droit avait été détruit par la brûlure obligeant à l’époque de faire une reconstitution du sein par un implant mammaire avec une symétrisation controlatérale par un autre implant plus petit. La voie d’abord a été une voie axillaire bilatérale.
De multiples plasties en Z ont été pratiquées préalablement pour détendre les brides axillaires et thoraciques comme tentative d’assouplissement loco-régional.
3 séances de lipofilling ont été nécessaires avec prélèvement des tissus graisseux au niveau de l’abdomen et de la culotte de cheval. La reconstruction totale du sein droit par un lipofilling isolé n’a pas été conseillée car cette technique était encore balbutiante dans les années 2000.
Le résultat est probant après 25 ans d’évolution
Nous montrons ici un résultat après 25 ans d’évolution: est venu le temps de changement des implants car la patiente souhaite conserver le même volume mammaire. L’étoffe cutanée s’est considérablement assouplie, car les tissus graisseux greffés ont bien survécu et en manifestement entraîner une sorte de couche d’environ 1 cm et demi d’épaisseur qui est comme le beurre sur une tartine de pain. La peau de surface peut glisser sur la profondeur, alors qu’il s’agit de greffe en filet habituellement très adhérente et non mobilisable facilement.
De multiples travaux ont démontré l’intérêt thérapeutique du lipofilling au niveau du visage ou du corps. Citons notamment le travail de Pallua concernant l’amélioration obtenue chez 35 patients présentant des cicatrices faciales qui toutes ont été adoucies selon les patients et selon les observateurs indépendants qui les ont suivies.
Ainsi l’utilisation de lipofilling thérapeutique est validée, sans doute grâce aux cellules souches présentes dans les tissus qui sont injectées et greffées selon la méthode d’Illouz en 1979 et popularisée par Sidney Coleman en 1980