L’apparence de notre visage évolue avec l’âge. Si les rides et les ridules sont les signes les plus visibles du vieillissement, un autre phénomène, plus subtil mais tout aussi important, joue un rôle majeur dans l’affaissement des traits : l’hiatus sous-malaire. Cette déhiscence, située sous les pommettes, se caractérise par un creux qui donne un aspect fatigué et vieillissant au visage. Mais qu’est-ce que l’hiatus sous-malaire exactement ? Quelles sont ses causes et comment peut-on le corriger ? Cet article vous propose de découvrir tout ce qu’il faut savoir sur ce phénomène méconnu et sur les solutions esthétiques pour y remédier.
Qu’est-ce que l’hiatus sous-malaire ?
- Définition: L’hiatus sous-malaire est un creux qui se forme progressivement au niveau de la joue, sous les pommettes. Il est dû à l’affaissement naturel des tissus avec l’âge.
- Conséquences esthétiques : L’hiatus sous-malaire donne un aspect creux et fatigué au visage, accentuant les signes du vieillissement.
- Causes :
- Vieillissement cutané : Perte d’élasticité de la peau, affaiblissement des muscles.
- Gravité : Les tissus se relâchent sous l’effet de la pesanteur.
- Perte de volume : La graisse sous-cutanée diminue, accentuant les creux.
Les traitements de l’hiatus sous-malaire :
- Médecine esthétique :
- Injections d’acide hyaluronique : Technique précise pour combler le creux et redonner du volume aux pommettes.
- Autres produits de comblement : Acide poly-L-lactique, hydroxylapatite de calcium.
- Chirurgie esthétique :
- Lifting cervico-facial : Technique plus invasive permettant de repositionner les tissus et de corriger l’affaissement global du visage.
- Mini-lifting : Solution moins invasive pour les cas moins marqués.
Les avantages des traitements :
- Rajeunissement naturel : Les traitements visent à restaurer les volumes perdus et à redonner un aspect plus jeune et reposé au visage.
- Résultats durables : Les effets peuvent durer plusieurs années.
Écoute et empathie sont les clés d’une bonne relation entre le patient et son chirurgien esthétique.
Toutefois ce n’est pas toujours le paradis au cours de la consultation car un certain nombre de patients sont obnubilés par leurs problèmes qui motivent la consultation ;
Écoute et empathie au cours de la consultation
Analyse et propositions pour améliorer la communication chirurgien-patient
Les principaux problèmes identifiés :
- Monotonie et répétition du patient : Le chirurgien peut se sentir dépassé par l’insistance du patient sur ses problèmes, ce qui peut générer de la frustration et une communication moins efficace.
- Impatience du chirurgien : Le désir de transmettre ses connaissances et de guider le patient peut amener le chirurgien à interrompre prématurément le patient, ce qui est perçu comme un manque d’écoute.
- Mauvaise gestion des mécontentements : Lorsque le patient exprime son mécontentement, la réaction du chirurgien peut exacerber la situation et conduire à une rupture de la relation.
Propositions pour améliorer la communication :
- Formation à la communication non verbale : Les chirurgiens pourraient bénéficier d’une formation spécifique pour améliorer leur écoute active et leur capacité à décoder les signaux non verbaux de leurs patients.
- Mise en place d’un protocole d’entretien : Un protocole structuré pourrait aider les chirurgiens à mieux gérer les consultations, en laissant suffisamment de temps au patient pour s’exprimer et en planifiant des temps de pause pour reformuler et clarifier les points clés.
- Développement de l’empathie : L’empathie est une compétence essentielle pour établir une relation de confiance avec le patient. Des exercices de role-play pourraient aider les chirurgiens à mieux se mettre à la place de leurs patients.
- Communication transparente sur les risques et les limites de la chirurgie : Une communication claire et honnête sur les risques et les limites de chaque intervention permettrait de gérer les attentes du patient et de prévenir les déceptions.
- Mise en place d’un processus de gestion des réclamations : Un processus clair et transparent pour gérer les réclamations des patients permettrait de résoudre les conflits de manière constructive et de préserver la relation de confiance.
- Soutien psychologique pour les patients : Proposer un accompagnement psychologique aux patients pourrait les aider à mieux gérer leurs émotions et à faire face aux difficultés liées à l’intervention chirurgicale.
Quelques conseils supplémentaires :
- Utiliser un langage clair et simple : Éviter le jargon médical et adapter son langage au niveau de compréhension du patient.
- Valider les émotions du patient : Reconnaître et valider les émotions du patient (peur, anxiété, colère) permet de créer un climat de confiance.
- Faire preuve d’humilité : Reconnaître que l’on peut se tromper et être ouvert à la critique permet de désamorcer les tensions.
- Travailler en équipe : Impliquer d’autres professionnels de santé (infirmières, psychologues) dans la prise en charge du patient peut apporter un soutien supplémentaire.
- Écoute et empathie sont les clés d’une bonne relation entre le patient et son chirurgien esthétique.
En conclusion :
L’amélioration de la communication entre le chirurgien et le patient est un enjeu majeur pour la qualité des soins et la satisfaction du patient. En mettant en place des stratégies de communication efficaces, les chirurgiens peuvent contribuer à établir une relation de confiance et à améliorer l’expérience des patients.
Pour approfondir cette réflexion, il serait intéressant de mener des études qualitatives auprès de chirurgiens et de patients afin de mieux comprendre les facteurs qui influencent la qualité de la communication dans ce contexte.
Souhaitez-vous que j’aborde d’autres aspects de cette problématique, comme l’impact des nouvelles technologies sur la communication patient-chirurgien ou les enjeux éthiques liés à la chirurgie esthétique ?
À quoi sert le staff en chirurgie esthétique ?
Le staff est un mot anglais qui veut dire réunion ; il s’agit bien entendu d’une réunion médicale réunissant soit des collègues médecins ou chirurgiens, soit d’une assemblée où se rassemblent des médecins, des infirmières, ou des spécialistes divers, situation fréquente dans les services hospitaliers, où souvent sont admis des étudiants en médecine ou de jeunes collègues.
Quel intérêt présente le staff pour le patient?
L’intérêt du staff est qu’il permet de confronter des opinions diverses concernant un problème évoqué par un patient ; à cet effet, il faut que ce patient soit examiné et qu’il accepte cette réunion pluridisciplinaire qui peut présenter un caractère assez intrusif et donc psychologiquement pas si facile que cela.
Le staff de chirurgie plastique des anciens de l’équipe Raymond Vilain, dirigé par Vladimir Mitz
Ainsi, le staff des chirurgiens plasticiens de l’hôpital Boucicaut, est depuis plusieurs années, organisé avec les anciens élèves puis assistants et maintenant collègues brillants.
Ce staff mensuel consiste à examiner un patient qui pose des problèmes difficiles de chirurgie esthétique ou réparatrice pour lesquels il y a plusieurs solutions thérapeutiques possibles ; chaque membre de ce staff peut convoquer un, deux ou trois patients à cette occasion, quand il le juge utile.
Le staff a lieu dans une clinique ; il est totalement gratuit ; il peut aussi avoir lieu dans un cabinet d’un des chirurgiens, si la clinique est indisponible.
Le patient est prévenu que plusieurs spécialistes vont l’examiner ; chacun des spécialistes présents donne alors son avis et ses conseils opératoires en les justifiant devant le patient après l’avoir examiné ; puis le chirurgien senior va faire la synthèse de toutes les solutions ; le patient aura alors un délai de réflexion pour retourner voir le chirurgien qui lui a conseillé de venir au staff, afin de subir ou non l’intervention qui lui a été proposée.
Une information réciproque
Il est important que lorsque celle-ci a été effectuée, le chirurgien concerné rapporte à son groupe les résultats qu’il a obtenus afin que nous profitions tous de l’expérience de chacun.
L’intérêt de ce staff est qu’il permet aussi de désamorcer certaines situations conflictuelles ; chacun d’entre nous peut rencontrer des difficultés pour se faire comprendre d’un patient un peu hésitant ou avec lequel il n’y a pas eu de consécration d’une satisfaction à la suite d’une première intervention.
Une absolue confraternité!
Une totale confraternité est de mise ce qui n’est pas le cas le plus fréquent, quand des patients vont naviguer d’un chirurgien à l’autre pour obtenir un avis contradictoire : Malheureusement beaucoup de collègues sont plutôt négatifs et ont tendance à incriminer le chirurgien qui vient d’opérer en le qualifiant parfois avec des adjectifs guère respectueux ou objectif!
Le fait que nous soyons en groupe permet de démystifier les conseils qu’on donne au patient; les conseils prodigués en toute bonne foi et sans considération financière sont mieux acceptés par celui-ci, puisqu’il s’agit d’un avis consensuel- même s’il existe des différences d’opinion sur la voie chirurgicale à tenir ou même sur l’absence d’indication opératoire; ce refus d’une opération supplémentaire est alors vécu comme une véritable décision collégiale, et donc très important pour que le patient puisse l’accepter et se contenter de son résultat déjà obtenu.
Une épreuve pour le patient concerné
Il s’agit évidemment d’une épreuve qui n’est pas facile pour le patient anxieux, mais du fait de sa gratuité et du professionnalisme des membres du staff, il apparaît qu’il existe une très grande satisfaction de la part des patients qui se sont adressés à nous et ont accepté de participer à cette confrontation.
Elle n’a qu’un seul objectif : aider au mieux le patient pour qu’il puisse déterminer quelle est la conduite à tenir la plus raisonnable, la moins onéreuse et la plus consensuelle dans son cas.
L’année 2024, marquée par tant de soubresauts terrifiants en matière militaire et politique, comporte néanmoins un certain nombre d’innovations dans les champs de chirurgie et de médecine esthétique.
En matière de médecine esthétique
– Les exosomes sont une source de revitalisation du visage ; il s’agit de petits sacs qui entourent les cellules végétales et qui transporte des protéines dont on pense quels sont capables de régénérer les tissus ou au moins d’apporter aux cellules humaines du visage une épuration et un métabolisme qui permet de les nettoyer et de même de les rajeunir ; l’utilisation de ces exosomes est encore assez restreinte il n’y a pas de vrai preuve scientifique de leur effet avec une documentation indiscutable ; mais beaucoup de spa ou de centres de médecine esthétique se sont lancés dans une course effrénée à leur utilisation en essayant de diversifier leurs sources d’approvisionnement.
– Les appareils sophistiqués utilisent des ondes physiques sont promotionnés par de nombreux fabricants qui y croient et veulent occuper ce marché florissant : consoles à type de lasers de différentes couleurs et de longueur d’onde variées , d’ultra fréquence capable de chauffer les tissus pour les faire se rétracter , ou de plasma susceptible de brûler en surface ; ces matériaux innovants entraînent donc un effet rajeunissant plus ou moins notable : les appareils très onéreux sont maintenant extrêmement présents sur les stands de congrès médicaux consacrés à la médecine et à la chirurgie esthétique ; l’immense variété des appareils présentés agissent au niveau de l’épiderme voire du derme par l’intermédiaire d’une pénétration à l’aide d’une canule ou d’une fibre optique.
– La marchandisation de l’esthétique
Le concept de spa gagne de plus en plus de terrain ce qui fait que les médecins ou les chirurgiens esthétiques travaillent seuls ou en groupe dans des sortes de centres de beauté où il y a une intégration de soins du visage par des assistantes qualifiées en médecine esthétique ; il existe des filières universitaires de formation en médecine esthétique pour les médecins généralistes ou les étudiants qui souhaitent actuellement on se réserver exclusivement à cet exercice qui n’est pas seulement celui d’appliquer des techniques mais aussi d’une relation humaine à créer avec chaque patient
– Botox et acide hyaluronique
Cette substance continue à dominer le marché de l’esthétique ; il semble y avoir un accroissement de la demande entre 5 à 10% par an en fonction des pays et des papes concernés ; les recherches pour obtenir des effets prolongés du botox (qui est un paralysant des muscles lisses) sont prometteuses ; les tentatives d’associer à l’acide hyaluronique injecté un effet boosteur du collagène représentent aussi une voie de recherche dont l’effet réel reste à prouver.
En matière de chirurgie esthétique
– La chirurgie des liftings a considérablement évolué car les patients exigent des suites beaucoup plus simples que celles qui était consécutives aux grands liftings cervico faciaux avec grand décollement ; ainsi le deep plane face lift, les mini lifts ou le micro Smas lift de Vladimir Mitz voient leur champ s’amplifier car ils permettent des opérations plus légères et en ambulatoire, bien que complexe techniquement, ce type d’opérations permet un réel rajeunissement ; la réparation volumétrique consécutive à certains vieillissements peut être améliorée par des lipofillings prix sur le sujet lui-même c’est-à-dire que c’est une greffe de graisse pour soi-même ce qui rend l’opération extrêmement valorisante et écologique.
– Les fils tenseurs trouvent un grand nombre d’applications dans les cabinets de chirurgie médicalisée avec parfois l’association de petits gestes chirurgicaux pour en augmenter l’efficacité.
– La chirurgie de la silhouette devient de plus en plus efficace du fait de l’association de système de rétraction sous-cutanée ; les opérations à visée d’amaigrissement de type chirurgie bariatrique génèrent dans environ 20% des cas une demande de chirurgie à cause des excédents cutanés résiduels.
– Les implants mammaires ont vu l’augmentation de leur durabilité et de leur fiabilité avec un nombre de complications de plus en plus réduit et une sécurité vérifiée notamment si les implants sont de type micro texturés ou lisses.
– La demande d’un aspect naturel prédomine actuellement chez nos contemporains qu’il s’agisse des opérations de type blépharoplastie ou surtout de rhinoplastie : on assiste au retour d’anciennes techniques à type de chirurgie de préservation de la bosse du nez qui n’est pas enlevé mais simplement enfouie en profondeur.
Finalement si on ne devait retenir qu’une chose ce serait cette exigence de ne pas paraître artificiel à la suite d’une opération de chirurgie esthétique car celle-ci serait considérée comme ratée ce qu’il faut évidemment éviter pour le chirurgien et pour le patient !
Introduction
L’existence de tatouage est devenue une banalité sur le corps humain qu’il s’agisse de jeunes adolescents ou d’adultes qui sont devenus adeptes de cette inscription sur leur corps des messages : Le sens individuel d’un tatouage est un dessin particulier; qui a pour eux seuls une signification importante. dans d’autres cas il s’agit de dessin stéréotypé qui permet d’appartenir à un groupe qui a choisi le même style dans des catalogues avec d’infinies possibilités
Une équipe de chirurgiens de Anne Harbor dans le Michigan ,composé de Clara Cullen ,Kayley Sanders; et Kevin Chung, ont publié dans le dernier numéro de plastic et reconstructive surgery journal en 2024 , un article qui s’appelle” les tatouages dans le champ opératoire ; état des lieux”
Dans cet article les auteurs plaident pour considérer les zones de tatouage comme des zones d’unité corporelle qu’il faut impérativement respecter si l’on doit faire des incisions ou une pénétration à l’intérieur du corps pour faire de la chirurgie sous endoscopie.
Qu’en est-il en réalité?
Il est vrai que le nombre de personnes tatouées a été augmenté par 10 en 10 ans,
Le nombre de salons de tatouage couplé à des salons de massage ne cesse de progresser. non seulement dans le centre des villes où travaillent des tatoueurs professionnels qui ont fait des études d’art et de tatouage,mais aussi dans des petits villages dans les boutiques de vendeur de bijoux ou de fripes.
Ces tatouages ont été réalisés d’une façon plus ou moins professionnelle mais ils ont coûté de l’argent à celui qui l’a fait inscrire dans sa peau.
Dans ces conditions, cette personne tient à ses tatouages, elle n’accepte pas facilement qu’une décision chirurgicale soit pratiquée en plein milieu.
Exceptionnellement ces patients demandent si l’on peut enlever les tatouages par la même occasion ,mais on sait que l’ablation d’une tatouage par excision suture donne de mauvais résultats , et que le seul moyen efficace et discret est la répétition de séance de laser bien étalonné en fonction des couleurs qu’il faut faut supprimer.
Un dogme de zone noble à respecter
Les auteurs de l’article en viennent ainsi à considérer qu’une plage de tatouage est une zone du corps humain comme une unité régionale esthétique qu’il convient de respecter pour ne pas créer de distorsion par une cicatrice mal placée.
Techniquement cela n’est pas toujours possible ,notamment au niveau de la chirurgie du membre supérieur ou de l’abdomen, zones où on trouver un grand nombre de tatouages contournés et occupant de larges surfaces,
D’autres tatouages posent un peu moins de problèmes, tels les tatouages au niveau du visage qui sont beaucoup plus rares;
Ceux qui sont difficiles à retirer sont les tatouages situés au coin des yeux ,ce que l’on observe parfois chez certains prisonniers; car ils ont une signification le d’homme soumis aux lois d’autres hommes.
Le tatouage de moyen de camouflage chirurgie trop visible
Il est assez fréquent que certaines cicatrices qui étaient hypertrophiques s’élargissent avec le temps et deviennent blanches larges et particulièrement apparentes.
Cela est notamment le cas chez certaines patientes dont des t téguments ont une réaction hostile par rapport aux actes chirurgicaux
Il s’est donc créé une spécialité particulière chez les tatoueurs professionnels qui se sont investis dans le camouflage des cicatrices d’abdominoplastie ,de cicatrice péri- ombilicale désastreuses, de plasties mammaire; des cicatrices inconfortables pour lesquelles ces patients souhaitent une astuce de camouflage qui transforme la cicatrice en une œuvre quasiment artistique.
Un autre domaine où ces tatoueurs médicaux ont prospéré est la re-création de mamelons et aréoles chez les patients qui ont eu une ablation pour cancer du sein , suivie d’ une reconstruction; ces patientes préfèrent une opération plus légère qu’une greffe de peau totale ; le tatoueur habile peut réaliser un nouveau mamelon par le biais de couches de pigments réalisant une illusion de plaque aréolo-mamelonnaire en trois dimensions quasi naturel;
Personnellement je préfère néanmoins la reconstruction de l’aréole et du mamelon par l’intermédiaire de greffes cutanées composées prises au niveau du sillon génito-crural et d’un tiers du mamelon controlatéral car cela donne des résultats beaucoup plus naturels et en relief.
L’effacement des tatouages
La disparition d’un tatouage est très progressive en fonction des encres utilisées; un tatouage peut durer de 5 à 10 ans puis commence à pâlir sinon à s’effacer.
Mais un grand nombre de patients souhaitent néanmoins renforcer leur tatouage s’il commence à pâlir car il considèrent que leur investissement initial doit se prolonger à l’âge adulte: il m’a même été donné de rencontrer des patientes de plus de 50 ans qui étaient particulièrement attachées à leur tatouage qui constitue pour eux une sorte de livre écrit sur leur peau et leur permet un repérage mental de leur aventure d’être vivant mémoriel sur notre terre agitée.
Conclusion
La chirurgie esthétique est de plus en plus souvent confrontée à des patients tatoués ce qui nous oblige parfois à des contorsions opératoires pour éviter de placer les incisions en pleine zone tatouée; ceci peut paraître futile si on considère que le tatouage n’est qu’un élément accessoire et sans importance comme inscription sur le corps d’un patient. Mais pour les patients porteur d’un tatouage auquel ils tiennent, ils devient nécessaire de respecter ces éléments constitutifs d’un passé qui présente une signification particulière et un investissement qu’ils ne souhaitent pas dilapider!
Le sourire gingival ou gummy smile en anglais, qu’est-ce que c’est ?
Le sourire gingival est ainsi appelé car quand la patiente sourit apparaît une double lèvre supérieure avec une partie de la gencive qui reste visible au moment du grand sourire; cet aspect n’est pas laid en soi mais peut déranger le ou la patiente qui en souffre car il trouve que son sourire n’est pas naturel; or effectivement, il existe des possibilités thérapeutiques relativement variées mais qui sont opérateurs dépendants.
Quelle est l’importance complexante du sourire gingival?
Le sourire gingival apparaît parce qu’il existe une hypertension des muscles releveurs profonds de la lèvre supérieure ce qui divise le muscle orbiculaire des lèvres en deux anneaux séparés par un sillon disgracieux.
Cette tension modifie l’apparence du sourire et fait que l’on peut visualiser les gencives des dents supérieures, ce qui entraîne un aspect figé du sourire qui devient peu engageant.
Quelles sont les solutions thérapeutiques modernes?
Il existe actuellement 3 principes thérapeutiques pour traiter le sourire gingival;
1) le traitement le plus simple consiste à injecter du botox soit directement dans la lèvre soit au point de YONSEI, situé à 1 cm en dehors de chaque marine et environ 2 cm au-dessus du bord supérieur de la lèvre; on peut ainsi agir sur la striction musculaire profonde qui coupe le muscle orbiculaire des lèvres en deux. Le résultat positif dure 2 à 6 mois en fonction des patients; le traitement va donc nécessiter plusieurs séances d’injection chaque année.
2) une deuxième solution est d’injecter de l’acide hyaluronique à l’intérieur du sillon ce qui va entraîner la suppression de celui-ci; c’est une méthode simple dont vous verrez un résultat sur les photographies avant après jointe à ce dossier; le résultat est bon et durable pendant une année environ.
3) la troisième méthode est chirurgicale; elle consiste à désinsérer et pratiquer une plastie au niveau du sillon pour entraîner son affaiblissement; le geste peut se faire sous anesthésie locale; il est un peu équivalent à une gingivoplastie effectuée par des chirurgiens dentistes dans leur cabinet ou en salle d’opération.
Mais c’est une intervention un peu plus lourde que les simples injections qui en général satisfont les patients.
En conclusion, le sourire gingival peut être traité assez facilement s’il est une préoccupation esthétique chez les patients qui en sont porteurs; des méthodes simples d’injection peuvent être proposées avant de passer à de la chirurgie qui est relativement plus lourde mais dont les résultats sont durables.
Il semble que ce muscle possède des mouvements paradoxaux:
Une équipe composée de chercheurs de plusieurs villes des États-Unis ont publié un travail intéressant concernant l’anatomie fonctionnelle du muscle peaucier du cou ou platysma; cette étude est signée par le docteur Oded Ohana qui travaille dans une équipe d’ophtalmologistes.
Leur étude a une portée relativement importante dans la mesure où ce muscle, que j’appelle muscle de la grimace, attire les coins de la bouche vers le bas mais aussi déforme et contracte plus la peau du cou en exagérant les bandes platysmales ou fanons.
L’anatomie de ce muscle a surtout été étudiée par mon ami Claudio Cardozo de Castro à Rio de Janeiro au Brésil; ila beaucoup publié sur le sujet dans les années 1975-1980: Les études de mon ami ont montré que la seule solution pour parvenir à améliorer l’anatomie du cou était de faire une transsection basse de ces muscles, et non pas une suture au milieu du cou, opération qui a été appelé la platysmaplastie en corset, décrite par Joel Feldman aux US;elle a été utilisée par beaucoup de chirurgiens pendant longtemps, puis fut délaissée parce qu’elle donnait une rigidité au milieu du cou qui s’avère un peu gênante.
L’étude récente des chirurgiens américains a démontré que le muscle platysma subit un vecteur de contraction vers l’arrière au niveau de sa portion faciale, et un vecteur vers le haut dans la partie basse du muscle qui s’insère au niveau de la moitié antérieure de la clavicule.
Je voudrais rappeler aussi qu’avec le dr Patrick Knipper, nous avons montré que les cordes platysmales étaient dûes à une hypercontraction et non à un relâchement des muscles peauciers du cou; on peut dont les diminuer par des injections de botox,; pour les faire disparaître ou au moins en diminuer l’intensité de contraction et de visibilité. Il a d’ailleurs été confirmé par des travaux ultérieurs du Docteur Patrick Trévidic,un très brillant chirurgien français qui l’a publié aux États-Unis, avec un grand retentissement!
En conclusion, la connaissance anatomique plus précise du muscle platysma permet une modulation efficace au cours des injections de Botox dans ce muscle pour en atténuer les effets plutôt négatifs au niveau de l’expression du visage. Il est aussi nécessaire de rappeler que ce muscle platysma, par son hyper contraction, stabilise la partie antérieure de la face dont l’équilibre repose aussi sur la colonne cervicale; or celle-ci a tendance à s’incurver avec les années: C’est le muscle platysma ou peaucier du cou qui,comme des filins détendus sur le mât d’un navire ,en assurent un équilibre satisfaisant; ce fait n’est donc pas à négliger
1)The anatomy of the platysma muscle
CC de Castro – Plastic and reconstructive surgery, 1980
2)Corset platysmaplasty
JJ Feldman – Plastic and reconstructive surgery, 1990
3)Is it necessary to suture the platysma muscles on the midline to improve the cervical profile? An anatomic study using 20 cadavers
P Knipper, V Mitz, D Maladry, G Saad – Annals of plastic surgery, 1997
4)Platysma bands: is a change needed in the surgical paradigm?
P Trévidic, G Criollo-Lamilla – Plastic and Reconstructive Surgery, 2017
La liposuccion traditionnelle inventée parle docteur Yves Gérard Illouz en 1978 reste d’actualité!
C’est l’intervention chirurgicale la plus pratiquée au monde; de nombreuses améliorations techniques ont été proposées comme l’association de canule vibratoire ou bien de l’injection de plasma de gaz ou d’ultra fréquence ou de laser pour faciliter l’intervention et fluidifier la graisse avant de l’aspirer; toutefois le travail fait à la main comme un sculpteur ou un violoniste permet de faire un travail minutieux progressif et de grande qualité; cette vidéo explique ces considérations et montre des résultats avant après probants.