En quoi une grosse poitrine peut-elle gêner les activités des femmes sportives?
À l’évidence il s’agit de tous les sports ou un déplacement important est nécessaire; en effet il se produit deux obstacles à la mobilité facile pour les sportives concernées:
1) le mouvement désordonné des seins qui ballottent malgré des soutiens-gorge de maintien
2) le poids exagéré de la poitrine elle-même qui entraîne une tension au niveau de la colonne vertébrale cervico dorsale.
Dans mon expérience certaines patientes qui font du cheval signalent aussi est une gêne à présenter une grosse poitrine pour faire de la compétition en équitation;
Mais de là à aller se faire opérer c’est une autre affaire!
En effet l’intervention en elle-même est relativement lourde puisqu’il s’agit d’enlever au moins 300 g de glande mammaire par côté, associé parfois une liposuccion de la Graisse dont on trouve toujours entre 30 et 50 % dans la constitution du sein. Une anesthésie générale est donc nécessaire, avec un séjour d’une nuit en clinique post-opératoire, le plus souvent.
Il faut ensuite un temps de cicatrisation il va prendre 6 semaines à 2 mois;
Des activités sportives notamment de compétition ne peuvent donc être reprises qu’après 2 mois après la première opération.
J’ai également le souvenir d’une très jeune fille de 14 ans que ses parents m’ont amené parce qu’elle voulait devenir danseuse à l’Opéra; or la maîtresse de ballet exigeait que sa poitrine soit diminuée parce que il était impensable qu’une danseuse qui se destine à cette carrière professionnelle puisse avoir une trop grosse poitrine; j’avais personnellement trouvé cela très choquant et j’avais demandé à ce que cette jeune fille prenne elle-même sa décision vers l’âge de 15 ou 16 ans, car il me paraissait comme trop cruel d’accepter de l’opérer alors que les seins étaient certes importants sans être véritablement hypertrophiques.
Je n’ai pas revu cette jeune fille ni ses parents et je ne sais pas si elle a fini par se faire opérer!
Mais il est vrai que chez toutes mes opérées, depuis plus de 30 ans que je pratique cette intervention de réduction mammaire, le constat rejoint tout à fait celui de mes collègues australiens: L’immense majorité des patientes opérées signalent qu’elles ont pu reprendre des activités sportives quotidiennes si nécessaire, et qu’elle ne souffrent plus du dos car le poids des seins étant diminué, la colonne vertébrale se redresse et retrouve une musculature efficace.