La rhinoplastie moderne est une opération complexe car elle agit sur des structures osseuses cartilagineuse graisseuse cutanée vasculaire et lymphatique, tout cela pour donner au nez une nouvelle forme; c’est donc un geste chirurgical qui doit associer une grande finesse, une précision maximale, la préservation des structures respiratoires fondamentales, et au final donner un résultat esthétique parfait respectant l’aspect naturel du visage.
Le prix de la rhinoplastie est une des demandes principales sur Google; la réponse n’est pas simple à donner car il y a plusieurs types de rhinoplastie: Opération de rhinoplastie au niveau de la pointe, rhinoseptoplastie avec correction de la déviation du septum nasal, rhinoplastie secondaire qui concerne la réparation des nez ratés; la meilleure approche possible est de savoir combien de temps va durer votre opération; ou sur une base de 2500 € par heure au bloc opératoire, on admet que en France la moyenne des prix des rhinoplastie tourne autour de 5000 €; il faut rajouter à cela la difficulté du cas, la nécessité ou non de pratiquer une greffe de cartilage ou d’os; enfin certaines techniques impose un équipement spécial(rhinoplastie endoscopique, rhinoplastie avec ultrasons) qui va venir majorer le prix de base d’une opération de chirurgie esthétique du nez.
Un remboursement de l’opération n’est concevable que dans le domaine de la chirurgie réparatrice; cela concerne les Rhinoseptoplasties où le problème essentiel est d’améliorer la voie aérienne supérieure; certaines opérations complexes sont faites en milieu hospitalier, ou en principe il n’y a pas de dépassement opératoire sauf entre les mains de certains patrons qui ont droit à une activité privée au sein de l’hôpital public.
Dans le cadre du privé libéral, une prise en charge de la rhinoseptoplastie est possible soit uniquement à cause d’une déviation septale avérée sur un scanner, soit après l’établissement d’une entente préalable établie par le chirurgien traitant, puis envoyée par la patiente à sa caisse de sécurité sociale; celle-ci va convoquer le patient auprès d’un médecin expert pour authentifier la réalité de la pathologie, éventuellement accepter ou refuser la prise en charge financière de l’opération.
La rhinoplastie médicale consiste à améliorer la forme du nez par des injections de substances volumatrices, tel l’acide hyaluronique concentré pour maintenir la forme une fois injecté. Le chirurgien peut alors modeler le nez comme si c’était de la pâte à modeler pour corriger des creux(ongles nasaux frontal par exemple), corriger une légère asymétrie de l’arête, estomper une bosse en injectant au-dessus et en dessous d’elle, ou encore relever la pointe nasale pour donner du caractère à la partie basse du nez. La durée de stabilité de ces injections peut atteindre une année; c’est parfois une bonne approche dans les petites anomalies de l’apparence du nez ou dans des corrections après une opération qui est mal acceptée; en général dans mon expérience 90 % des patients ayant subi une rhinoplastie médicale seront secondairement demandeurs d’un geste chirurgical qui lui sera définitif et satisfaisant.
Du fait d’une certaine spécialisation de certains collègues chirurgiens dans le domaine de la chirurgie esthétique du visage et parfois seulement dans la chirurgie du nez, les patients ont l’impression qu’il y a des spécialistes qui ne font que des rhinoplasties et qui ainsi n’auraient aucun patient insatisfait ou raté.
Il faut les détromper, car une opération au niveau des structures biologiques du nez impose des phénomènes de cicatrisation qu’aucun être humain ne maîtrise réellement, et qui peuvent toujours dérailler et entraîner une insatisfaction esthétique secondaire. L’hyper spécialisation à l’avantage de pouvoir être très promotionnelle, mais a l’inconvénient d’omettre une conception plus générale de l’esthétique de l’être humain; cette démarche s’apparente plus à une activité artistique que de la réfection répétitive d’un même organe même si il est très important; on n’a jamais dit que Léonard de Vinci était un spécialiste de la peinture du nez, ni que Michel-Ange je savais faire que les pieds; leur chef-d’œuvre dépasse toujours le cadre d’un organe et c’est pareil pour la chirurgie esthétique: Le domaine d’excellence doit être l’ensemble du corps, car tout est relié à ce niveau il n’y a pas de meilleur chirurgien qu’un artiste capable de se représenter l’autre dans toute la splendeur de son apparence idéale.
Les progrès de l’informatique on conduit à la possibilité de modifier l’apparence du nez soit en deux dimensions grâce à certains logiciels, soit même en trois dimensions- mais ceci impose un équipement assez lourd et spécifique; l’intérêt de ce procédé et de montrer aux patient un projet avant après raisonnable, tout en lui affirmant que ce projet n’a pas valeur de contrat car il y a toujours des phénomènes inattendus qui perturbe le résultat final, et qui ainsi faussent l’illusion que le résultat montré sur les photos ou les vidéos sera obtenu à 100 %.
Cette simulation est pratiquée par l’utilisation au mieux d’un logiciel en deux dimensions dans mon expérience, en essayant de montrer le résultat final de face, de profil, et de trois quart. Mais dans mon expérience, il est aussi très utile de pratiquer des photographies en noir et blanc grand format 18 /24 cm, qui seront doublées par des photocopies ou un calque transparent; le chirurgien pourra ainsi opérer le nez avec une gomme et un crayon, établir un projet plus manuel et artistique, et le soumettre aux patient; celui-ci pourra lui-même corriger ses dessins, et montrer aux chirurgien ce qu’il veut vraiment: Cette simulation effectuer de cette façon a donc l’intérêt de donner un caractère interactif entre le patient et son chirurgien.
Il existe une concurrence indiscutable et considérable entre les différents chirurgiens esthétiques de Paris et de la région parisienne. Cette concurrence exerce aussi dans le cadre de toute la France, et depuis quelques années également elle atteint des zones géographiques où peut fleurir des pays et des villes où existent un véritable tourisme esthétique, patronné par des sociétés commerciales qui propose à des prix moindres des opérations de chirurgie esthétique pratiquée par des chirurgiens étrangers qui sont donc salariés ou qui ne reçoivent qu’une partie de l’argent qui est versé par le patient pour cette intervention.
En tout cas dans sur la région parisienne, le risque est de ne faire confiance qu’au classement Internet, aux avis plus ou moins imposé par les praticiens à des patients soucieux de plaire à leur opérateur; le temps du bouche à oreille semble très dépassé, de même que la demande de conseil auprès de son médecin généraliste qui pourtant connaît bien le réseau médical autour de lui et la source la plus fiable pour authentifier la réputation de chacun.
Ainsi dans le choix de son chirurgien, chaque patient vit une aventure individuelle, d’autant plus aléatoire que son intervention va aussi dépendre du lieu où elle sera effectuée, clinique ou hôpital, dans des conditions extrêmement variables. Tous ces détails importants doivent être pris en considération avant votre décision de vous faire opérer! La définition du meilleur chirurgien esthétique pour vous est celui avec lequel vous vous sentirez en confiance, car il vous aura correctement informé, il aura écouté votre demande respectueusement en vous précisant les conséquences techniques que votre souhait implique.
Après la rhinoplastie il existe une période d’environ 2 mois de dégonflement rapide; vous êtes alors à 80 % de votre résultat; dans les quatre mois qui suivent le dégonflement au niveau de la partie basse du nez, c’est-à-dire tour de la pointe va se confirmer; si la peau est épaisse, le temps de dégonflement peut prendre 2 ans avant de se stabiliser…. Rassurez-vous moyen par des injections de substances cortisonnées d’accélérer le dégonflement. Si la peau est fine, le dégonflement sera plus rapide donnant un résultat à 98 % de satisfaction au bout de 6 mois.
Dans les années qui vont suivre, l’arrêt nasale qui était un peu irrégulière va devenir plus plate; dans de rares cas des petits spicules apparaissent, que l’on sent avec les doigts et qui sont visibles en lumière rasante. Votre chirurgien vous proposera alors un petit râpage complémentaire.
Dans certains cas, une déviation nasale secondaire se produit parce que la cloison elle-même deviens plus visible en surface après le dégonflement des tissus mous; une retouche sera possible.
À très long terme, un nez qui a été opéré dans des bonnes conditions par un chirurgien habile et expérimenté va rester naturel et ne pas attirer l’attention. Mais dans d’autres cas, des petites anomalies peuvent se produire après 10 ou 15 ans: Pincement au-dessus de la pointe nasale, petite plongée du nez vers le bas à cause de l’affaissement de la lèvre supérieure; des corrections seront alors possible au vu des anomalies constatées.
On admet qu’environ 5 à 10 % des nez opérés peuvent présenter des anomalies par insatisfaction du patient qui ne reconnaît pas le projet auquel il s’était préparé, ou bien parce qu’il existe des défauts évidents tel un nez trop creusé(ensellure nasale), ou une asymétrie importante de la pointe du nez avec saillie cartilagineuse, ou encore nez laissé trop grand, encore bossu ou busqué.
Il sera alors nécessaire de pratiquer ce que l’on appelle une rhinoplastie secondaire de réparation qui pose multiples problèmes: Quelle technique employer? Combien cela va-t-il coûter? Le résultat final est-il garanti? À toutes ces questions il n’y a pas une réponse univoque, car tout dépend des gestes qui vont être nécessaires: Une simple régularisation par l’intérieur du nez, ou bien des gestes de greffe osseuse ou cartilagineuse beaucoup plus complexes. C’est pourquoi la rhinoplastie primaire doit associer finesse, précision et préservation.
Le risque principal de la rhinoplastie est vital: En effet du sang peut couler au fond de la gorge et envahir les poumons: C’est pourquoi l’anesthésie comporte une intubation avec une sonde spéciale à ballonnet, pour bloquer l’entrée des voies aériennes supérieures; un packing sera de plus utilisé (grande compresse mise au fond de la gorge doit absorber le sang qui pourrait couler), afin de pallier à cet incident qui peut être gravissime. Les interventions sous anesthésie locale sont possibles mais n’ont plus guère de succès du fait du confort de l’anesthésie générale, et des conditions de sécurité que celle-ci apporte: Le chirurgien peut prendre son temps pour opérer, le patient ne va ressentir ni les coups de marteau sur les burins qui modifient l’os, ni le bruit des instruments à ultrasons; autrefois j’ai connu les opérations de rhinoplastie sous anesthésie locale pratiquée par mes patrons, qui utilisaient des mèches cocaïnées pour entraîner une forme d’inconscience du patient. Mais cela appartient bien au passé.
Les autres risques de la rhinoplastie sont celui d’un résultat final non satisfaisant; cette évolution est malheureusement toujours d’actualité, car les aléas de la cicatrisation osseuse et cartilagineuse restent imprévisibles et peuvent venir retarder ou altérer une opération pourtant parfaitement menée; mais en général le chirurgien opérateur qui fait une rhinoplastie doit assurer les suites et être capable d’une réparation satisfaisante après la rhinoplastie primaire.
La rhinoplastie n’est pas une opération douloureuse si elle est pratiquée sous anesthésie générale. Même les ostéotomies latérales ne vont pas entraîner de phénomènes douloureux si elles sont bien faites. La seule conséquence peut en être des ecchymoses orbitaires parfois impressionnantes mais sans gravité. En post-opératoire la seule gêne ressentie et l’obturation des deux narines dans lequel il y a des mèches ou des tubes qui oblige à respirer par la bouche. Les narines et les voies aériennes nasales sont libérées une douzaine d’heures après l’intervention, une fois que le risque de saignement post-opératoire est aboli.
Un petit saignement sera tamponné dans les heures qui suivent et s’arrêtera en général au bout de 24 ou 48 heures.
La présence de douleurs est toujours anormale après une rhinoplastie; elle doit être signalée au chirurgien opérateur pour vérifier qu’il n’y a pas un phénomène anormal, ou un début d’infection. Il faut reconnaître la cause et la traiter.