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Étiquette : metananalyse

8 mai 2022

La mode perverse des méta-analyses

 

dessin mitz pour le SMAS

dessin par vladimir mitz:regard sur la métaanalyse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On appelle méta-analyse le rassemblement d’un grand nombre d’articles médicaux qui traitent d’un sujet équivalent afin d’obtenir une statistique valable de plusieurs milliers de cas pour pouvoir émettre une opinion raisonnée concernant un problème ou un sujet scientifique donné; il s’agit d’une tendance forte actuellement au niveau des publications scientifiques car cela évite de faire un travail original mais cela permet de faire une étude approfondie sur un sujet donné ce qui donne beaucoup de valeur à ce travail effectué par une équipe ou un médecin qui essaie de trouver un consensus à propos d’un problème souvent compliqué à résoudre.

Avantages de la méta  analyse

Le procédé le plus utilisé est de passer par une bibliothèque d’information comme pubmed ou Google Search où aller chercher dans des livres la bibliographie qui traite d’un sujet donné; il devient alors possible d’agréger un grand nombre de chiffres concernant le nombre de patients, le type de technique opératoire utilisée, les complications légères ou bien redoutables; il est ainsi possible de dégager une sorte de vérité scientifique à propos d’une question que l’on s’est posé concernant une technique opératoire ou des résultats de l’utilisation d’un médicament.

Inconvénients de la méta-analyse

du fait de la grande disparité des techniques utilisées, on arrive facilement à comparer des choux et des pommes…

Ainsi il n’est pas toujours facile d’arriver à prouver qu’ une technique est supérieure à une autre, ou d’inverser des tendances opératoires, où des méthodes qui sont différentes parfois par des petits détails qui n’entraînent pas de changement significatif dans les résultats.

De ce fait on peut porter un jugement relativement critique sur la pertinence de ces méta-analyses quand il s’agit de dégager des petites différence significatives concernant un procédé chirurgical; mais la méta-analyse peut avoir de grands intérêts s’il s’agit de décider par exemple si une opération est plus dangereuse qu’une autre concernant un organe ou un procédé chirurgical particulier.

Cela a été par exemple le cas pour savoir si les prothèses du sein entraînaient des risques de cancérisation à long terme: des études rétrospectives portant sur plus de 15 ans de recul avec des centaines de milliers de patientes incluses dans ces études ont montré qu’il n’y avait pas de risque de cancérisation en utilisant des prothèses mammaires en gel de silicone cohérent, à paroi microtexturée, <uand elles ne sont pas de la marque Allergan qui a posé des problèmes recemment.

De la même façon on a pu prouver que le lipofilling qui est le remplissage du sein avec sa propre graisse n’a pas induit de risque de cancérisation supplémentaire et que c’était une excellente méthode de reconstruction du sein après cancer quand c’est possible.

en conclusion la méta analyse est une méthode scientifique assez récente, qui repose sur l’exploitation d’un grand nombre de  données parfois disparates; elle permet de publier des articles scientifiques important en citant des travaux épars effcetués par d’autres médecins qui ont parfois publié sur de petites séries de patients; en additionnant tous ces chiffres, on parvient à définir un horizon thérapeutique fiable quoique parfois surprenant et à l’inverse de ce que l’on pensait avec sa prpre expéreinece pratique forcément plus limitée; le but ultime de ces  méta-analyses est de produire un consensus thérapeutique qui peut ensuite être considéré comme un standard en Or concernant une méthode contestée que l’on souhaite éprouver d’une façon statistiquement valable.