L’hématome post opératoire important est un phénomène indésirable qu’une bonne chirurgie peut prévenir, mais qui doit alerter en post opératoire-à l’inverse des petits bleus .
Complication fréquente de la chirurgie esthétique et réparatrice, ces hématomes peuvent être redoutables!
Heureusement le plus souvent il s’agit d’ecchymoses ou de Petits Bleus superficiels, témoignant de la fragilité capillaire du derme chez des patients fragiles; ils vont disparaître en 10 à 15 jours, sans laisser de marques, et en passant par des coloris violacés, puis jaune et verdâtre.
L’hématome poste opératoire “sérieux” survient parce que un petit vaisseau sanguin se remet à saigner ou bien n’a pas été correctement coagulé dans la profondeur de l’espace d’intervention, pendant l’opération initiale; il s’agit en général d’un vaisseau de petit débit car sinon le l’opérateur l’aurait facilement repéré et coagulé pendant l’opération: C’est ce qu’on appelle le temps d’hémostase,
En général les chirurgiens plasticiens pratiquent l’opération après avoir infiltré les tissus avec un liquide contenant de la lidocaïne adrénalinée; ceci afin de diminuer le saignement et contribuer à la sécurité opératoire;
Mais ce faisant, il peut survenir en postopératoire une augmentation brutale de la tension artérielle à cause d’un choc émotionnel, d’un coup de téléphone inattendu, d’un stress particulier; c’est une brutale explosion de la pression artérielle qui fait sauter le petit bouchon qui bloquait le saignement; le patient est en train de se réveiller, et l’hémorragie reprend parfois à l’insu de l’équipe soignante, en tout cas en tout début d’évolution;
Ce n’est qu’au bout d’un certain temps qui peut se compter en minutes ou en heures que l’on s’aperçoit qu’il y a une anomalie au niveau du site opératoire:
– gonflement anormal sur le site de l’opération, près des incisions ou un peu à distance;
– douleur qui va en augmentant à point de départ local
– malaise et angoisse du patient qui vont en augmentant
On peut parler alors d’hématome expansif: il gagne rapidement de volume et peut alors comprimer la trachée, gênant la respiration s’il survient au niveau du cou, à la suite d’un grand lifting cervico-facial.
À ce moment l’équipe soignante alerte le chirurgien joignable sur place ou par téléphone; il doit revenir examiner le patient et prendre la décision opératoire de reconduire le patient au bloc afin de pratiquer l’hémostase sous anesthésie générale, ou plus rarement et à l’opposé, de pratiquer un pansement compressif susceptible de stopper l’hémorragie, à condition que celle-ci soit minime ;
À cet égard, il est intéressant qu’un drain aspiratif soit placé à la fin de l’opération initiale au cours d’une chirurgie importante où comportant un risque de saignement post-opératoire: Ce drain a pour mérite d’évacuer le saignement ce qui décomprime la plaie, et est un bon indicateur de l’intensité du saignement; si le drain se remplit de plus de 100 cc par heure, c’est qu’il y a un vrai problème et qu’il faut ré-intervenir rapidement.
Dans les scénarios les plus fréquents de mon expérience, une ré intervention dans les 6 premières heures a toujours permis de régler le problème, et d’éviter des complications plus tardives telles l’infection de l’hématome post-opératoire, ou bien l’ouverture du site opératoire sous tension à cause d’un hématome expansif;
Il n’y a que dans les suites de plastie abdominale(où le décollement sous-cutané est très important) qu’il a fallu envisager une transfusion chez des patientes dont le taux d’hémoglobine avait baissé considérablement.
En conclusion, les hématomes post-opératoire expansifs sont heureusement une complication rare; c’est pourquoi il est si important d’être opéré dans des conditions d’hospitalisation et de sécurité à la fois technique et humaine, protégé par une équipe infirmière et de surveillance motivée pour pouvoir bénéficier d’une reprise rapide au bloc opératoire en cas de nécessité .
Nouveautés en chirurgie esthétique : liftings, lèvres pulpeuses,etc
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Le rajeunissement du visage(volumes) : de plus en plus de collègues-dont moi-même- insistons sur la possibilité de restaurer les volumes d’un visage qui se creuse, au moyen d’un lipofilling ciblé, en association d’un lifting+ SMAS contemporain
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Les liftings : ils sont demandés dès l’apparition de petites bajoues ou de plis du cou ; le MICROLIFT que j’ai décrit est une bonne solution avec peu d’éviction et un bon résultat naturel par chirurgie douce sans fils tenseurs-mais on enlève la peau qui est en trop !
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Des lèvres pulpeuses naturelles : halte aux lèvres en canard, exagérées ! Une discrète augmentation est jolie, un excès trahit un désordre…
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Les paupières : la technique « FERRARI » permet d’enlever la peau tombante au coin des yeux ; l’association à un ptosis (distension du muscle releveur donnant un regard éteint) sera traitée dans le même temps opératoire, à la paupière supérieure ; les cernes- problème ultra fréquent-ne sont guère améliorés sur le long terme par des injections, mais plutôt par un redrapage musculo-cutané de la paupière inférieure.
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Les rhinoplasties : des techniques par voie ouverte avec cicatrice de la columelle, ou enfoncement de l’arête du nez sans ostéotomies reviennent à la mode ; Mais elles sont ainsi réinventées tous les 10 ans puis vite abandonnées car peu probantes ; je préfère les voies fermées SANS cicatrices visibles et un nez resculpté avec art et délicatesse, différent pour chaque patient.
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L’augmentation des seins : le lipofilling-quand la patiente a des réserves de graisse suffisantes- peut être une solution alternative valable, mais il faudra au moins 2 sessions opératoires ; Les prothèses mammaires en gel de silicone n’ont pas dit leur dernier mot, et restent très employées, car la nouvelle génération d’implants peut durer 10 ans et sera exempte de l’apparition de lymphomes à grande cellules : ceux-ci sont causées surtout par des prothèses macro-texturées filamenteuses.
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La chirurgie des seins trop gros ou tombants : les opérations de réduction mammaire ou de cure de la ptose mammaire sont maintenant très au point. Une des opérations les plus génératrice d’insatisfaction opératoire est la ptose mammaire avec sein vidé, car il faut associer une augmentation du volume et un redrapage cutané contemporain, ce qui peut parfois ne pas donner le résultat idéal escompté ; une retouche peut être nécessaire.
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La chirurgie esthétique et réparatrice des bras et des cuisses : ces opérations sont très fréquentes à cause des nombreux cas d’amaigrissement massif après opérations bariatriques ; on en rapprochera les liftings de fesse et les body lifts ; il faut savoir tempérer les demandes d’opérations combinées lourdes qui sont source du maximum de complications opératoires, et organiser les séances opératoires d’une façon personnalisée en fonction de la gêne ressentie.
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La chirurgie du ventre, du pubis, des fesses, des grosses jambes : toutes ces opérations ont bénéficié des techniques récentes de liposuccion avec infiltration préalable de sérum adrénaliné+= anesthésiques locaux, ce qui permet d’éviter les transfusions et des suites douloureuses et lourdes ; le traitement anticoagulant quasi systématique permet de lutter contre la phlébite et l’embolie, dont on a recensé des cas mortels après lipofilling fessier intramusculaire imprudent.
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La chirurgie génitale intime : ce domaine est en pleine expansion, y compris celui de la chirurgie transgenre ; personnellement j’ai opté depuis longtemps pour une technique de labiaplastie (réduction des petites lèvres génitales hypertrophiées en aile de papillon) par résection modelante longitudinale, et non en V, qui donne trop de soucis en postopératoire.
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Les injections en médecine esthétique, botox et fillers : elles sont triomphalement en tête du hit-parade des actes de médecine esthétique, à juste titre ; mais il faut bien choisir les substances injectées qui doivent être fiables, efficaces longtemps, non allergisantes et ne provoquant pas de réactions sous formes d’induration préoccupantes ; elles s’appliquent à tout le visage, tous les contours à restaurer, tous les volumes à augmenter ; Les différents botox ont trouvé des applications en matière de migraine et d’hypersudation des aisselles !
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Lasers, ultra fréquence, cryolipolyse : ces appareillages sont la clef d’une réussite en médecine esthétique ; personnellement, j’évite, car je suis resté un homme du bistouri, un chirurgien passionné !
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L’écoute en préopératoire de la chirurgie esthétique : Les travaux des psychologues montent qu’un patient anxieux a besoin de 20 minutes au minimum pour exprimer ses désarrois ; impossible donc d’envisager des consultations courtes, même si en temps de COVID 2019, des solutions de Visio consultations ou télé consultations ont vu le jour avec un grand succès. Rien ne vaut une consultation réelle avec examen clinique et palpation des tissus irremplaçable ; C’est que nous constatons au cours de notre staff mensuel à la clinique avec mes collègues, pour conseiller gratuitement les cas compliqués ou ratés qui viennent nous demander un avis professionnel désintéressé.
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Les retouches en chirurgie esthétique : elles font partie de l’information initiale que chaque patient doit entendre, car il y a entre 2 et 5% des cas, en fonction des types d’opération, qui ont une évolution imprévue et qu’il conviendra de réopérer ou d’améliorer après 6 mois ou mieux, 1 an de délai après le premier acte.
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Tarifs et TVA en chirurgie esthétique à paris: les tarifs en Europe sont certes plus chers que dans certains pays où règne la loi du tourisme médical effréné ; les chirurgiens de ces pays ont souvent fait leurs études en France, leur professionnalisme n’est pas en cause ; mais la distance lointaine, la nécessité de réparer des ennuis postopératoires imprévus sont à prendre en considération ; la TVA à 20% s’applique aux actes esthétiques non réparateurs, ni codés par la Sécurité Sociale en temps qu’acte médical à bénéfice de santé avéré.
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Les ratés après chirurgie esthétique : ils continuent à faire la une des médias sauf en temps de COVID ! c’est notre responsabilité de les assumer car les seuls chirurgiens qui n’ont jamais de ratés sont ceux qui n’opèrent pas !Notre fierté d’être aussi chirurgien réparateur est justement de rattraper les échecs, évolutions défavorables ou complications que tous nous rencontrons à un moment ou à un autre de notre carrière ; Ainsi une longue expérience évite de pratiquer des opérations peu sûres ou aventureuses, au profit d’un technique opératoire plus établie, et maîtrisée.
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conclusions :les nouveautés en chirurgie esthétique : liftings, lèvres pulpeuses,etc sont nombreuses et positives pour les patients interessés!
Le côté artistique de la chirurgie esthétique
Le côté artistique
de la chirurgie esthétique n’est pas négligeable, il est même essentiel à mon avis, tout en reconnaissant que l’aritiste peut effacer et gommer, s’y reprendre à plusieurs fois, mais le chirurgien esthétique doit tout réussir du premier coup, sans rater, car il existe très peu d’opérations ou injevctions réversibles!!
Il ‘existe beaucoup d’interrogations pour savoir la chirurgie esthétique comporte une partie artistique au cours des opérations pratiquées;
Beaucoup de mes collègues qui prétendent que la chirurgie esthétique est surtout une succession d’actes techniques, qui doivent se dérouler avec une précision absolue;
cela me paraît vrai en grande partie, mais néanmoins la fréquentation de mes collègues chirurgiens esthétiques m’a fait rencontrer beaucoup d’artistes chez eux, chacun exprimant un talent particulier, qu’il s’agisse de pratiquer la musique , ou comme dessinateur ou même comme fabricant de maquettes en réduction!
Le côté artistique de la chirurgie esthétique
pour ma part je considère qu’une activité artistique ( même si elle ne doit pas conduire à la célébrité dans ce domaine) est essentielle pour réaliser des opérations équilibrées et naturelles, tout en respectant les proportions idéales, ou du moins s’en rapprochant sans tendre vers une normalisation et des mesures trop précises: bref il faut que le chirurgien esthétique ait un bon oeil, et des mains capables de réaliser ces miracles de recréer une nature humaine presque sans cicatrices, et se confondant avec un aspect totalement non chirurgical: personne ne doit voir la main de l’homme dans un corps humain transformé!
la recherche du côté artistique de la chirurgie esthétique est donc indubitable en ce qui me concerne!!