Un article scientifique expérimental très poussé a été publié dans le plastique et reconstructrice surgery journal américain, qui vise à étudier l’effet de la chitine sur la cicatrisation autour des prothèses mammaires introduite chez des souris (dont on ignore bien sûr si elles souhaitaient ou non une augmentation mammaire…)
Cet article a été publié par des chirurgiens de HARBING, une grande ville universitaire chinoise ; les auteurs principaux sont les Dr LIJUN HAO et DAN YANG.
Les substances actives de la chitine, principal élément formant la paroi des coquillages crustacés et autres insectes, ont été étudiées et reconnues dès 1970 par une équipe dirigée par JF PRUDDEN.
Les molécules composant la chitine ont la propriété de diminuer les réactions inflammatoires et les réactions infectieuses, diminuer le nombre de fibroblastes, et diminuer la production de collagène de type 1 et 3.
On voit sur la photo ci-jointe l’incroyable différence d’épaisseur de la coque produite, en comparant les épaisseurs à gauche gris-bleu de la capsule, et à droite une bien moindre épaisseur chez les souris traitées par la chitine.
L’utilisation des dérivés de la chitine est devenue courante en dermatologie cosmétique. Mais pour le moment, rien ne prouve que cet effet positif de diminution des capsules péri prothétiques pourra être constaté chez l’humain. Avec les prothèses mammaires en silicone les plus modernes qui sont sur le marché, le taux de coques périphériques qui sont gênantes et palpables a été réduit à environ 2% des cas opérés.
Saluons donc la qualité des expérimentateurs chinois et leur résultat scientifique indiscutable, qui va permettre de diminuer encore l’incidence des coques péri prothétiques notamment dans les reconstructions du sein après cancer.
On lit très souvent dans les journaux étiquetés people mais aussi dans des revues écrites pour les femmes de tous âges : Telle actrice ou participante célèbre de télé réalité, regrette sa chirurgie esthétique qu’elle n’aurait jamais dû réaliser !
C’est aussi le cas des stars ratées du bistouri ou de la seringue à injections, car « les stars ratées de la chirurgie esthétique » représentent un très grand nombre de clics sur Google : 137000 par jour !
Donc l’esprit de nos contemporains est porté par la curiosité de la malfaisance du bistouri, à la recherche du scandale salace ; après tout, ces stars sont des êtres humains ; cela fait du bien aux lecteurs ou aux lectrices de constater que nul n’échappe à la dure loi de l’échec, qu’il s’agisse d’amour ou de chirurgie esthétique !
Quelques cas récents:
Emmanuelle Béart a ouvertement reconnu qu’elle avait fait une grosse bêtise en se faisant gonfler les lèvres en 1996 : Tout le monde s’en était aperçu, elle était raillée sur les plateaux, et pour nous chirurgiens esthétiques, nous ne cessions d’entendre nos patientes nous supplier :” surtout pas comme Mme Emmanuelle Béart !!”
Cela a aussi été le cas du supposé lifting de SHEILA, qui semblait tellement tirée par un mask lift qu’on se demandait si elle arriverait à ouvrir la bouche… Elle a terrorisé nombre de candidates à un lifting cervico-facial…
Heureusement le temps efface bien les séquelles, mais le… vieillissement permet le rattrapage des erreurs passées dans la plupart des cas.
Pourtant dans mon expérience si un lifting n’est pas pratiqué avec des vecteurs satisfaisants, ce vieillissement n’est pas homogène ; des déformations préexistantes subsistent; cela rend la réparation plus difficile, mais elle reste possible en matière rattrapage de lifting ou d’une opération des paupières: En matière de lifting, parce qu’on peut agir sur le SMAS(système musculo-aponévrotique superficiel de la face, structure anatomique que j’ai personnellement décrite en 1974, avec un groupe de collaborateurs et de collègues français brillants, sous l’impulsion du Pr Paul Tessier, célèbre chirurgien français qui a inventé la chirurgie crânio-faciale; cette dernière chirurgie permet de corriger les malformations crânio-faciales et aussi de réparer les fracas de la face et du crâne qui étaient extrêmement fréquents lorsque la ceinture de sécurité n’avait pas encore été imposée ni obligatoire.
Quelles sont les chirurgies esthétiques les plus ratées selon les médias ?
1) les lèvres trop injectées par de l’acide hyaluronique, et auparavant par de la silicone liquide, puis par du collagène de bœuf. Le résultat en est une bouche de poisson extrêmement remarquable dans le sens où c’est trop visible- mais certaines femmes des pays de l’Est en raffolent et en veulent toujours plus sans se soucier du caractère artificiel que cette exagération confère; heureusement l’acide hyaluronique se dissout en 18 mois à 2 ans; on peut arrêter le processus par des injections de hyaluronidase(mais alors tout ce qui a été injecté disparaît) ou par l’application locale de Topilase, traitement qui a été mise au point par la médecin esthétique française Sandrine Sebban.
2) les lifting cervico-faciaux trop tirés, mal effectués car les vecteurs ont été réalisés dans un mauvais sens; il a fallu de nombreuses années et une courbe d’apprentissage pour chaque chirurgien esthétique pratiquant des liftings pour comprendre comment réaliser l’opération d’une façon telle qu’elle paraîtra naturelle pendant les 15 ans qui vont suivre ; l’action rajeunissante de cette intervention est magnifique, à condition de ne pas tirer seulement la peau à outrance, mais aussi d’y associer une action précise sur le SMAS dont nous venons de parler.
3) certaines opérations des paupières inférieures ou supérieures peuvent entraîner des déformations donc le bien connu ectropion : il consiste en l’éversion de la paupière inférieure ; on a affaire alors un véritable regard de Frankenstein… Heureusement il existe des solutions de rattrapage très au point.
4) les lipofillings sont actuellement très à la mode, car ils permettent de restaurer les volumes du visage émacié par le temps qui passe ; il est possible aussi d’augmenter la poitrine d’une jeune fille trop plate ou de refaire complètement un sein après cancer sans implanter de prothèses mammaires dans les cas où la patiente a des réserves de graisse. Mais ces lipofillings sont aussi source de certains ennuis, y compris des cas mortels dans les lipofillings de très gros volume ;
Cela a surtout vrai lorsque le chirurgien veut regonfler des fesses trop plates en utilisant la graisse qu’il prélève au niveau du ventre ou de la culotte de cheval. Il est indispensable que cette graisse soit replacée sous la peau et non pas dans le muscle fessier à cause du risque d’embolie graisseuse qui peut être mortelle. On en lit régulièrement les Echos néfastes chez les patients qui vont se faire opérer à l’étranger pour payer moins cher cette opération-sans imaginer qu’ils ou elles reviendront en cercueil…
5) les prothèses mammaires en gel de silicone ont fait la une des médias tous les 10 ans, à cause des complications qui était liées soit un gel trop huileux dans les années 1980 1990, soit à cause du scandale PIP: Le fabricant utilisait parfois du silicone d’aviation pour remplir les poches siliconées, avec des dégâts considérables et des nécessités de reprise chirurgicale: Heureusement l’État français à consenti à subventionner ces reprises ce qui a permis de soulager et de traiter plusieurs milliers de patientes qui étaient concernées.
En définitive, il faut reconnaître qu’aucun chirurgien, quel que soit son expérience, la qualité de sa pratique, son sérieux opératoire n’est à l’abri d’un aléa thérapeutique ; c’est pourquoi nous devons fournir aux patients le maximum d’informations y compris celles des complications avant l’acte opératoire.
Heureusement en France nous avons la culture des opérations plutôt invisibles mais efficaces ; contrairement à certains pays tels le Brésil ou les États-Unis, oui il faut que la chirurgie esthétique pratiquée se voit immédiatement pour pouvoir parader et ainsi affirmer qu’on a les moyens financiers pour entretenir ce corps que l’on supporte.
La tendance à la démocratisation de la chirurgie esthétique est un moyen fort pour éviter ces excès; en effet, la grande majorité silencieuse des patients qui se font opérer souhaite que l’intervention aie des effets subtils et pas trop remarquables, qu’il s’agisse de l’environnement du travail, ou même du cercle familial: Que de fois n’ai-je pas eu plaisir d’entendre une patiente me dire après l’opération : “Docteur mon mari n’a rien remarqué!“, mais j’ai bien cru discerner un petit regret dans ces propos, car en vérité, à quoi bon se faire opérer si personne ne remarque rien ? Satisfaire son narcissisme personnel devant le miroir, oui , mais un compliment type “Tu as bonne mine en ce moment“, ça fait vraiment du bien !
le botox est efficace pour traiter les plis du cou
Le botox est efficace pour traiter les plis du cou comme on le constate regulièrement, à condition de bien piquer dans les cordes musculaires encore appelles fanons.
Les cordes qui apparaissent au niveau du cou chez certaines patientes parfois dès la quarantaine sont liées à l’ Hyper contraction des muscle platysmas: C’est ce que nous avons montré avec Patrick Knipper par des études électromyographiques il y a une dizaine d’années.
Pourquoi apparaissent des cordes platysmales ?
Cette hyper contraction musculaire répond au changement des courbes vertébrales, car il existe une déformation liée à la posture : Avec les années qui passent, la tête part en avant, la courbure cervicale augmente avec parfois des signes d’arthrose et des douleurs.
En avant des vertèbres on retrouve la trachée, l’œsophage et les vaisseaux du cou; le seul élément qui permet de maintenir la tête en bonne position érigée est alors représenté par la tension des muscle platysmas ou peauciers du cou, qui sont aussi les muscles de la grimace: On les observe parfaitement au moment de la grimace en contractant les coins de la lèvre vers le bas.
Y a-t-il des solutions chirurgicales ?
Il y a eu beaucoup de tentatives chirurgicales pour améliorer cette hyper contraction des muscles platysmas. Ces opérations s’inscrivent en général dans le cadre d’un lifting cervico-facial : le chirurgien prend alors soin de sectionner complètement les muscle platysmas. Mais il s’agit d’une opération relativement compliquée et lourde, pour laquelle les patients sont assez réticents au moins dans leur jeune âge.
Qu’apportent les injections de botox dans les muscles platysmas ?
L’expérience du Botox en injections intramusculaires strictes depuis une vingtaine d’années se révèle très positive, quand il s’agit de traiter avec légèreté et par piqûres simplement ces cordes disgracieuses ; malheureusement il faut répéter ce traitement plusieurs fois car la réaction au botox et variable d’un patient à l’autre.
Par ailleurs, les injections de Botox n’améliorent absolument pas les surplus graisseux du cou et des bajoues ; seule une liposuccion ciblée permet de réaliser l’ablation des amas graisseux non désirés.
Mon protocole particulier d’injections de botox au niveau du cou
Dans mon expérience personnelle j’utilise un protocole spécial pour traiter les cordes platysmales par injection de botox : Je réalise deux séries d’injection à un mois d’intervalle, ce qui permet de moduler la dose nécessaire au traitement, de renforcer la première injection si elle est insuffisante ou partiellement insuffisante, afin d’entraîner une mise au repos parfaite des muscles platysmas. Comment on peut le voir sur les photos avant après, le résultat n’est pas absolument parfait mais l’amélioration est considérable et entraîne en général une grande satisfaction chez les patients concernés, avec une disparition quasi complète du complexe.
Nous sommes encore dans l’attente de traitement plus sophistiqué et chirurgicaux qui serait à la fois extrêmement simple mais aussi très efficace ;
En attendant le recours aux injections de Botox répétées au niveau des cordes platysmales représente un choix raisonnable mais non dénué de risque : Il faut en effet savoir piquer dans le muscle en pleine épaisseur, sans pénétrer une des nombreuses veines présentes au niveau du cou, afin d’éviter un embol de botox dans la circulation générale.
Mais fait avec précaution, ce traitement par injection de Botox au niveau du cou se révèle très satisfaisant et pouvant être répété autant de fois qu’il est nécessaire, avec le seul petit risque de créer des hématomes limités en surface au moment de l’injection sous-cutanée.
de l’injection sous-cutanée.
Un point sur la Chirurgie esthétique de la face ou esthétic facial surgery
Un livre remarquable a été publié en 2021 par Juarez M Avelar, un ami chirurgien esthétique au Brésil, paru aux éditions Springer, avec la contribution de 105 auteurs dont 3 articles par moi-même.
Ce livre est une véritable Somme sur toutes les techniques de lifting cervico-facial ou segmentaire, de blépharoplasties, d’augmentation de volume pour rajeunir le visage. Mais un bon quart du livre traite aussi des complications après lifting cervico-facial et des possibilités d’y remédier ; pratiquement toutes les controverses modernes sont abordées décrites par les auteurs eux-mêmes qui affectionnent tel ou telle technique spécifique. Ce livre est donc une mine de renseignements et d’enseignements.
Quelques articles sortent du lot car ils apportent quelque chose de nouveau et qui mérite d’être connu.
Bien sûr au début de l’ouvrage le docteur Avelar (qui fut l’élève de Ivo Pitanguy, le roi de la chirurgie esthétique au Brésil, lui rend un hommage appuyé.
J’ai personnellement contribué à ce livre en rédigeant l’historique de ma découverte du SMAS qui a permis de renouveler les techniques de lifting en agissant sur les plans profonds. Après avoir été vilipendé, cette nouvelle conception de la structure du visage a permis l’apparition de nouvelles techniques opératoires multiplans ; certes le suédois Tord Skoog, après d’autres chirurgiens du début du siècle, s’étaient déjà aperçus qu’un feuillet dissécable(individualisable) doublait la peau du visage ; mais c’est le génial Skoog qui osa et fut le premier à opérer les muscles peauciers du cou en les sectionnant pour les retendre.
Puis après ma découverte qui permettait de comprendre la structure et la fonction du SMAS dans sa globalité, c’est un chirurgien américain, John Owsley, de San Francisco qui suivit ma démarche anatomo-chirurgicale, ouvrant à tous les collègues une nouvelle voie opératoire ;
Je décris ainsi dans ce livre la technique du lifting biplan puis celle du microlift beaucoup plus léger qui permet de concurrencer la méthode des fils tenseurs qui est pratiqué par les médecins esthétiques.
Le professeur Avelar décrit quant à lui, entre autres chapitres, une technique de tunnelisation sous-cutanée pour éviter de blesser les vaisseaux sanguins et les nerfs de surface, ce en maniant les ciseaux ou le bistouri quand on décolle les tissus pour les retendre. C’est une tunnelisation née de la technique de liposuccion imaginée par Yves Gérard Illouz en France en 1978. Un peu comme dans les microlifts que j’utilise, Avelar ne coupe pas tous les ligaments suspenseurs de la face (ligaments de Furnas) mais les libère par une douce manipulation des canules afin de pouvoir retendre les tissus de surface, en associant une liposuccion de la moitié inférieure du visage. J’ai appelé cette dernière façon de faire “le lipolift” car je l’ai aussi beaucoup utilisé pour dégraisser la moitié inférieure du visage et du cou y compris au niveau des bajoues. Cette technique permet une rétraction cutanée d’environ 20 % et peut même parfois éviter d’enlever de la peau chez les patients jeunes.
Le docteur Claudio Cardoso de Castro (qui a été le premier à décrire les différentes variantes anatomiques des muscles platysmas du cou, responsables des fanons si marqués chez certains patients âgés) a rédigé un chapitre remarquable pour montrer comment il parvient à restaurer le contour du bas du visage.
Plusieurs chapitres sont consacrés au traitement spécifique de la distension du SMAS et des techniques de sa manipulation, incisions et rétention.
Mais j’ai trouvé un chapitre très important écrit par le docteur Luiz Toledo, un grand chirurgien plasticien contributeur de beaucoup de techniques innovantes en matière de silhouette plastie, et qui a écrit un article sur le lifting associé aux greffes de graisse (lipofilling), techniques volumatrices qui sont très à la mode en ce moment.
Je me souviens dans les années 1980 d’être allé à Rio de Janeiro et avoir présenté pendant le congrès national brésilien, le lifting rajeunissant et volumétrique devant un aéropage impressionnant, présidé par le professeur Pitanguy : Je décrivais alors l’augmentation faciale avec des fragments de SMAS et des injections graisseuses ciblées.
Le professeur Avelar n’a pas pu résister d’ajouter un article sur le lifting associé aux réparations des oreilles, car recréer une oreille à partir de presque rien est une de ses spécialités, marotte qui l’a poussé jusqu’à des reconstructions quasi parfaites.
Le docteur Tomas Nassif décrit sa technique astucieuse de lifting maîtrisé dans ce livre imposant.
Les complications des liftings, physiques et psychologiques sont abordées ; un chapitre concernant l’attitude réparatrice en cas de paralysie faciale iatrogène a été écrit par le grand microchirurgien et plasticien Fausto Viterbo.
Les traitements des paupières vieillissantes, par des blépharoplasties diverses, les liftings régionaux ou segmentaires sont présents dans l’ouvrage, et aussi les liftings purement endoscopiques sans cicatrices- mais alors aucune peau excédentaire n’est enlevée ;
Les traitements rajeunissants de la peau par des ondes de surface ne ne sont pas oubliés.
Ce livre existe aussi accessible par Internet pour les spécialistes ; il est rédigé en anglais. Je me permets dans ce court article résumant un ouvrage fondamental, d’ associer deux photos avant après, l’une d’un cas personnel après microlift, et l’autre après un lifting volumétrique pratiqué par le professeur Toledo.
Un livre donc qui fera date, ne serait-ce que par le nombre des contributeurs, et la variété des techniques présentées, toutes pratiquées avec une grande expérience et beaucoup d’objectivité.
Comblement et réparation des cernes et de la vallée des larmes:
Le Comblement et réparation des cernes et de la vallée des larmes sont à la une des préoccupations de patients encore jeunes et insatisfaits de leur apparence au niveau des paipières inférieures.
les signes négatifs
-creux sous les cils
-visage fatigué en permanence
-colorations bistre ou violacée qui va en s’accentuant
-poches sous les yeux
Une demande de correction peut alors faire surface; Parmi les différentes techniques, injections, laser, ultrafréquence, le bistouri prudent reste une arme efficace; mais quelle technique choisir ou recommander?
Chirurgie des paralysies faciales
Il existe des solutions réparatrices, beaucoup d’avancées modernes
INTRODUCTION
Les séquelles de la paralysie faciale sont connues depuis très longtemps; certains masques africains les représentaient déjà il y a des siècles!
Comprenez qu’il y a deux causes des paralysies faciales:
1) Une cause centrale, située au niveau du cerveau, à l’origine du noyau du 7e nerf crânien qui formera le tronc du nerf facial; toute atteinte cérébrale (anévrisme hémorragie tumeur ou projectile) entraînera une paralysie plus ou moins importante dans les signes seront massifs au niveau du visage. La paralysie siège alors au niveau du visage controlatéral à la lésion.
2) Une cause périphérique qui concerne le tronc du nerf facial, nerf moteur au trajet complexe qui passe par le rocher osseux pour sortir sous le crâne et traverser la glande parotide au niveau de la face; au cours de ce trajet des causes très variables peuvent entraîner une paralysie complète ou partielle du nerf facial; une atteinte virale peut ainsi créer une paralysie à frigore ;récemment on a rapporté que des patients vaccinés par le vaccin ARN Pfizer ont développé des paralysies faciales transitoires;
Dans le cas d’une cause périphérique, la paralysie siège du même côté que la lésion.
Chirurgie des paralysies faciales:Les avancées modernes
1)les greffes nerveuses transfaciales permettent de ranimer les muscles zyhomatiques paralysés et l’orbiculaire des paupières en se connectant en dérivation sur le côté sain
2)l’alourdissement de la paupière supérieure pemet une meilleure occlusopon du côté paralysé
3) des opérations réparatrices palliatives permettent une relative symétrisation au repos
4) les paralysies bilatérales bénéficient dee transferts musculaires et nerveux par microchirurgie, même chez les enfants au visage inexpressif.
Quels sont les signes d’une paralysie faciale?
Chaque étage du visage peut-être atteint en fonction de la cause lésionnelle; souvent il s’agit d’une atteinte globale car le nerf facial se divise en trois branches, vers l’oeil, la région Centro-faciale, et la région mandibulaire; le nerf facial étant un nerf moteur, les symptômes observés seront donc essentiellement des paralysies.
1) au niveau du front et du sourcil les rides disparaissent et le sourcil tombe;
2) au niveau des paupières, la fermeture de l’œil est impossible; on voit le globe tourner vers le haut quand le patient essaie de fermer les yeux; il en résulte une irritation cornéenne importante…
3) au niveau du nez et de la bouche, les muscles moteurs étant paralysés, le sourire volontaire disparaît, le sillon nasogénien s’efface, la peau et les structures sous-cutanée s’affaissent. Au contraire de l’autre côté non paralysé, il existe une surélévation du coin de la bouche par hypertonie réactionnelle.
C’est ce visage grimaçant d’un côté et atone de l’autre qui est le plus caractéristique de la paralysie faciale invalidante.
L’enfant peut-il être atteint d’une paralysie faciale?
Oui pour toutes les raisons tumorales ou traumatiques ; mais il existe un syndrome particulier, avec agénésie du nerf facial d’un côté, voire des 2 côtés: le syndrome de MOEBIUS, très difficile à réparer.
Quels ont été les progrès apportés au traitement de la paralysie faciale définitive?
Certes les paralysies faciales d’origine virale peuvent récupérer spontanément en quelques mois, souvent à l’aide d’un traitement anti-inflammatoire et cortisoné.(fig 9) Une auto-rééducation est nécessaire pour le meilleur résultat possible.
Mais les paralysies faciales définitives posent un problème très difficile, car il s’agit de réanimer un visage de façon à ce qu’il réagisse aux émotions d’une façon quasi automatique…
1) Les réparations les plus primitives et consister à enlever des fragments cutanés au niveau des sillons nasogéniens pour symétriser les deux moitiés du visage au repos; ces techniques ont-elles un effet transitoire et ne permettent pas une mimique élaborée.
2)En 1934, SIR HAROLD GILLIES, génial chirurgien des blessés de la face de la guerre de 14-18, a tenté de retendre les coins de la bouche par des bandelettes d’Aponévrose prélevées sur la cuisse, avec d’assez bons résultats pour l’époque.
3) En 1949, puis en 1953, le docteur CR MAC LAUGHLIN a imaginé de dérouter le muscle temporal, qui est un muscle masticatoire non atteint par la paralysie faciale, car innervé par le trijumeau; cette opération remarquable mais délicate à réaliser a été grandement améliorée en 2000 par un français, le docteur Daniel LABBE: Le muscle temporal est dés inséré, mais sa vascularisation et innervation sont préservées(fig 4); il est fixé par plusieurs attaches en profondeur du sillon naso-génien; progressivement ce produit une automatisation du sourire sans qu’il soit nécessaire de serrer les dents pour contracter ce muscle temporal déplacé;(résultat voir fig 5)
4) Dans les années 1970 les techniques par microchirurgie nerveuse et vasculaire se sont développées;
D’’abord les techniques de transfert nerveux trans faciales: On branche le nerf paralysé sur le nerf du côté sain grâce à une dérivation nerveuse en utilisant une greffe nerveuse prise sur la jambe; mais pour que cette opération réussisse il faut encore que les muscles paralysés gardent une tonicité suffisante. C’est le docteur Hans ANDERL qui en 1970 a décrit et réalisé cette superbe opération reconstructrice.
5) Si les muscles faciaux ne fonctionnent plus , il est possible de les remplacer par des petits muscles prélevés ailleurs sur le corps du patient: Muscle pédieux au niveau du pied, muscle petit pectoral au niveau du thorax, muscle gracilis à la face interne de la cuisse; Ces muscles sont transposés au niveau du visage mais il faut rabouter leurs artères, veines et nerfs, ce qui rend ces opérations complexes et impose une longue rééducation; les résultats en sont spectaculaires au prix de plusieurs retouches pour parfaire encore la symétrie du sourire et du visage.
6) La réparation des mouvements des paupières est plus difficile; autrefois on les alourdissait avec des petits poids en or ou des greffes de cartilage, maintenant on utilise un transfert du muscle peaucier du cou (technique de Thomas Nassif)
7) Également depuis les années 2000, l’utilisation du botox s’est répondue pour diminuer l’hypertonie des muscles de la mimique de l’autre côté de la paralysie faciale, spécifiquement pour lisser le front et obtenir une meilleure qualité de vie.
Chirurgie esthétique,la médiatisation, ses bienfaits et ses effets pervers.
La Chirurgie esthétique,la médiatisation, ses bienfaits et ses effets pervers sont à l’ordre du jour.
.On a vu récemment dans la presse et la télévision (TPMP),la polémique concernant un chirurgien esthétique français très brillant qui a été accusé de n’avoir pas bien traité quelques-unes de ses patientes de la téléréalité.
J’ai traversé personnellement également plusieurs phases de médiatisation, car étant chirurgien réparateur dans un hôpital public où j’ai développé la chirurgie esthétique pour la démocratiser, j’en suis devenu un personnage représentatif : jeune, dynamique, vulgarisateur dévoué des nouvelles techniques de la chirurgie esthétique ;
Les journalistes aimaient bien m’ interviewer, car j’avais une parole précise, concise, et très imagée pour faire comprendre les mécanismes chirurgicaux et biologiques qui étaient en jeu.
Mais cela a suscité beaucoup d’opprobres auprès de mes confrères. Je n’ai pas tardé à être ostracisé dans le cadre de nos sociétés savantes.
Mais je n’ai jamais regretté mes explications ni ma présence sur les plateaux radio et télévisés.
Toutefois , progressivement avec l’expérience aidant, je n’acceptais ces missions qu’après avoir réfléchi longuement au message qu’il s’agissait de délivrer, et à l’image que j’allais donner de ma spécialité , un peu chevelu au départ , puis rapidement dégarni, mais jamais confus.
Quels sont les bienfaits d’un passage télévisé?
À l’évidence la notoriété qui est acquise a un effet démultiplicateur momentané sur le nombre d’appels téléphoniques. Mais est ce que cela représente un « boost » important pour le nombre de patients qu’il sera donné à opérer?
Dans mon expérience, cette notoriété est plutôt transitoire et factice ; cela entraîne à consulter des patients peu motivés, mais esclaves des modes, hésitants et parfois incapables de supporter sereinement une intervention toujours plus lourde qu’imaginée ; de plus , comme ils ne sont pas envoyés par le médecin de famille, beaucoup se nourrissent de rêves plutôt qu’à une conception précise de ce qu’ils peuvent espérer en réalité pour améliorer leur apparence ou état physique.
Donc la notoriété d’un chirurgien s’inscrit sur le long terme.
Pour moi le partenaire référent idéal est le médecin de famille ou les spécialistes en ORL en sénologie, en gynécologie, et en rhumatologie, du fait que je m’occupe d’opérer le visage, la silhouette féminine, et pratiquer la chirurgie de la main-ce qui entraîne naturellement des connexions avec ces spécialités.
Mais l’établissement de ces relations privilégiées avec les différents confrères soumis à plein de propositions des autres collègues de la spécialité, suppose un très long travail de relation professionnelle.
Le but ultime n’est pas de passer par les réseaux sociaux pour provoquer l’admiration ni l’enthousiasme, mais de donner une image de sérieux, de disponibilité professionnelle, et de compétence validée par des publications scientifiques.
Quels sont les inconvénients d’une scarification télévisée pour un chirurgien esthétique?
Parmi nos opérés, il y a toujours des patients insatisfaits ou des complications dont on est responsable, et que l’on regrette. Certains patients qui ont subi ces avatars seront profondément troublés par notre présence médiatique, ce qui peut les pousser à faire en retour une action en justice ou des réclamations financières, ou une mise à l’encan via une presse qui rôde pour exhumer les scandales affriolants.
Ainsi cette hyper visibilité médiatique, qui n’occupe qu’un moment dans notre tranche de vie professionnelle, peut devenir extrêmement préjudiciable en ligne. Un de mes éminents collègues, brillant chirurgien et homme sage parmi les sages, disait régulièrement « pour vivre heureux vivons cachés » !
Sans atteindre cette philosophie de la grotte sombre et secrète où se réfugie l’ego, il me semble qu’il y a une part de raisonnable dans une prudence étudiée devant les sollicitations médiatiques que nous sommes amenés à entendre.
De plus, du fait de la présence attentive et de la rigueur du Conseil de l’Ordre des médecins, et malheureusement de la jalousie patente des confrères dénonciateurs,il est formellement ‘interdit de présenter des patients en train d’être opérés, même avec leur accord.
L’acte chirurgical n’est pas un show télévisé. Mais nous pouvons démontrer des opérations via youtube dans des conditions de sérieux absolu, pour que des confrères de la même spécialité puissent prendre connaissance des innovations techniques que notre talent peut produire.
Quelle est l’intensité du sentiment moral et éthique chez le chirurgien esthétique?
Je ne peux parler ici que dans mon expérience personnelle et des élèves que j’ai été amené à former au cours de ma carrière. Ma certitude est que 95 % de mes collègues chirurgiens partagent cette idée de vouloir faire leur travail dans une très grande discrétion, avec une très grande application, et sans aucun désir de marcher sur la tête de leurs collègues pour avoir plus de patients, ce qui impliquerait d’avoir plus de complications statistiquement…
Mais il en est un certain nombre, notamment parmi ceux qui sont les plus jeunes et qui souhaitent accélérer leur chiffre d’affaires via une accélération de notoriété,ou pour des raisons purement égotistes, qui peuvent succomber à cette pulsion de devenir le général quand on commence à être devenir soldat.
Cela est d’autant plus visible à notre époque, où la starification d’un chirurgien passe par le fait qu’il opère des stars et des gens connus, qui sont susceptibles de leur renvoyer une image iconique.
C’est vrai que cela est un risque qui se trouve vérifié par des faits récents(TPMP du 5 mai 2022). Mais tant que ses collègues possèdent une formation technique satisfaisante, qu’ils jouissent d’une accréditation officielle valide, qu’ils sont responsables de leurs actes et de leurs complications, et qu’ils sont prêts à assumer les conséquences de leur hyper médiatisation, il faut reconnaître qu’ils donnent une image à la fois séduisante de notre spécialité.
Notre spécialité a une image écornée car la dimension mercantile et prosélyte de la chirurgie et médecine esthétique polluent celle d’une spécialité thérapeutique ; d’où la pulsion néfaste de l’état qui réclame une TVA à 20 % sur les actes médicaux en chirurgie esthétique !
Dans notre spécialité les mots les plus tapés sur Google sont “stars ratées”!!
En conclusion,
Il faut reconnaître que le public et les journalistes ont besoin d’avoir des informations fiables concernant la chirurgie esthétique plastique et réparatrice, dont les progrès sont constants.
La demande évolue en nombre en fonction de l’état économique de la nation, et de la pression profonde d’une société en quête d’hyper narcissisme.
La seule validation de la présence médiatique d’un chirurgien esthétique me paraît tenir dans sa capacité à informer sur les causes et aussi les complications des opérations qu’il est amené à réaliser. Pour le moment il n’a pas besoin de montrer que sa main ne tremble pas, simplement que son esprit est clair et qu’il respecte une éthique professionnelle intangible.
Réduction mammaire pour traiter l’hypertrophie mammaire
Operation de reduction mammaire ou plastie mammaire pour hypertrophie et/ou ptose mammaire:
1)durée opératoire= 2heures
2)douleurs= modérées à nulles, traitées par anatalgiques banaux
3) hospitalisation= une nuit
4)prix= 2000à 4000e en sus de la prise encharge sécu, en fonction de la difficulté opératoire
5)risques= hématome à reprendre, petites infections sur fils profonds, sepsis important exceptionnel, risques d’asymétrie résiduelle et de reptose si la peau est peu résistante;; diminution de la sensibilté du mamelon signalée dans dans 5à 10% des cas en fonction de la technique utilisée
6) arrêt de travail= 15 jours
7) reprise des activités sportives= 45 jours
8) resultat stabilisé = 4 mois
9) appréciation = 95% de grande satisfaction
10) possibilté d’allaiter= oui avec les techniques modernes
évolutions techniques récentes:
Le dogme des 5 cm pour la longueur de la cicatrice sous-mammaire
Par le docteur Vladimir Mitz
Les plasties mammaires de réduction ou de reconstruction imposent des cicatrices ; au cours des années 2000-2020, les chirurgiens ont essayé de réduire l’importance de cette rançon cicatricielle ;
Les années 90 ont vu d’importantes modifications dans la technique des réductions mammaires; la longueur des cicatrices n’était pas considérés comme un élément déterminant parce que c’était plus la vitalité des téguments et de la glande qui préoccupaient les chirurgiens plasticiens.
Historique
Le professeur Ivo Pitanguy du Brésil à eu en ce domaine une idée fondamentalement disruptive : Ne pas séparer la glande mammaire de la peau et tailler la glande en profondeur en enlevant une sorte de quille de bateau inversée de tissu glandulaire excédentaire. La rançon cicatricielle n’était pas un élément déterminant du résultat esthétique.
Ayant fait ma thèse avec le docteur Jean-Pierre Lalardrie en 1973 sur sa technique de la voûte dermique pour diminuer les seins, j’ai pu m’apercevoir que la rançon cicatricielle restait un problème préoccupant pour les patientes opérées.
Le dogme d’une verticale de 4cm pour stabiliser le sein
La technique de Lalardrie donnait des résultats magnifiques, basée sur une réduction glandulaire de type Pitanguy; la différence résidait dans l’utilisation d’un clamp pour enlever la quantité indispensable de peau excédentaire; j’obtenais une jolie forme de seins, mais un peu plats et peu projetés du fait d’un dogme intangible: La distance entre le bord inférieur de l’aréole et le nouveau sillon sous-mammaire ne devait pas dépasser 4 à 5 cm; du coup la cicatrice sous mammaire était très longue pour éponger l’excédent cutané; elle barrait parfois affreusement le thorax dans le cas des gigantomasties, où l’on enlève 1000 gr par côté…
À l’hôpital Boucicaut de Paris où j’opérais à l’époque, j’ai découvert que l’on pouvait allonger la cicatrice verticale sous-mammaire et que cela diminuait la longueur de la cicatrice horizontale sous-mammaire :
D’ailleurs le docteur Daniel Marchac, préconisait aussi, au cours des Congrès de chirurgie plastique, que lui aussi œuvrait pour obtenir une cicatrice sous mammaire la plus courte possible ;
Dans les années 1975, le docteur Claude Lassus, chirurgien niçois, utilisait une technique originale avec une cicatrice verticale pure sous mammaire, se débrouillant avec une grande habileté, pour totalement éviter la cicatrice horizontale.
Sa technique confidentielle au départ, fut reprise par le docteur Madeleine Lejour, de Bruxelles, qui est la popularisa brillamment.; plus aucune cicatrice horizontale sous-mammaire dans cette méthode!
L’introduction de la liposuccion permettait de réduire la composante graisseuse des seins opérés.
Inconvénient de la cicatrice verticale pure ?
L’inconvénient de cette cicatrice verticale pure est qu’elle expose à une récidive de la ptôse mammaire car on enlève moins de peau pour stabiliser la glande mammaire sous-jacente ;