Augmentation mammaire
Vous venez de subir l’implantation de prothèses mammaires pré-remplies de gel. La paroi est le plus souvent microtexturée car elle livre peu de coques, mais pas macrotexturée(risque de lymphome)
Augmentation mammaire:Les soins après
Pour réaliser une augmentation mammaire de qualité , nous posons actuellement des prothèses pré-remplies de gel de silicone à paroi microtexturée pour diminuer les réactions du corps à type de coque. Elles sont très solides, fiables et résistantes à l’écrasement et au percement (gel très cohésif).Mes conseils après une opération d’augmentation mammaire correspondent à une longue pratique et visent à simplifier au maximum la gestion des suites post opératoires, tout en expliquent les quelques ennuis et inquiétudes que vous pouvez rencontrer!
Augmentation mammaire: le risque de coques
le risque de coque précoce est très faible(< à 1% des cas!)
Néanmoins, il existe un petit risque de coque ; c’est à dire de cicatrices naturelles autour de la prothèse qui transforment celle-ci en sphère un peu dure (statistiquement 4 % des cas, parfois d’un seul côté !)
Ce risque est peu important mais il peut se produire sans que l’on puisse le prédire d’une patiente à l’autre.
La prothèse qui a la forme d’une galette a été introduite soit derrière la glande existante, soit parfois derrière le muscle grand pectoral.
La contraction périphérique va lui donner, petit à petit, une forme en hémisphère qui dessinera un sein naturel, le rendant plus joli qu’au début, en deux mois environ. La prothèse va aussi progressivement descendre entre 2 à 6 mois post-opératoires.
Augmentation mammaire: siege des incisions
les incisions pour augmentation mammaire:
Le plus souvent, nous utilisons une incision qui se suture dans l’aisselle, exceptionnellement, dans le sillon inférieur du sein. Parfois, une cicatrice à la jonction du rose et du blanc au pourtour de l’aréole car cette dernière incision peut conduire à blesser les nerfs de la sensibilité du mamelon.
les soins locaux après un abord axillaire(dans les plis naturels de l’aisselle) sont réduits à une humidification douce par brumisateur, et séchage au séchoir à cheveux tiéde au travers des pansements conservés; voyez la vidéo tout en bas de l’article !
Augmentation mammaire: pansements
Les Pansements ne seront refaits que si nécessité ou problème
Le pansement éventuel que vous avez à la sortie de clinique sera refait au septième jour post-opératoire au cabinet, plus précocément si se produit une hémorragie ou un écoulement à vérifier.
En cas de suppuration, il est capital de revenir consulter au plus tôt!
Augmentation mammaire: masser ou comprimer?
Des massages spécifiques seront utiles pour maintenir les implants rapprochés et souples
Ils ne sont pas essentiels si les implants ont été bien positionnés d’emblée!
Une brassière de sport est utile pour bien plaquer les prothèses mammaires fraîches contre le thorax.
Après 8 jours,Il est important, à ce moment là , de faire des massages de votre poitrine pour maintenir les prothèses le plus bas possible dans une loge plus grande que la prothèse.Utilisez de l’huile d’amandes douces pour assouplir la peau un peu sèche au début.
Il devient intéressant de masser sa poitrine en l’aplatissant et en tournant la main en formant un arc de cercle.
Vous pouvez même essayer de dormir sur votre poitrine quand les douleurs auront disparu.
Vous constaterez que le mamelon est un peu moins sensible ; ce qui est habituel pendant une durée de 5 à 6 mois. Parfois, à l’inverse, la sensibilité est augmentée et cela va se calmer progressivement. Tout écoulement par le mamelon doit vous inciter à revenir consulter.
augmentation mammaire : une auto-surveillance
Il est nécessaire de prendre sa température pendant quelques jours après l’intervention et de surveiller l’évolution locale. Il vous sera indiqué s’il est nécessaire de porter un soutien gorge.Mais les soutien gorge armature ne seront conseillés qu’après 6 semaines , pour ne pas bloque le bon positionnement des implants, qui doivent en général descendre un peu après l’intervention.
Complications possibles après augmentation mammaire:
Des petites complications peuvent se produire : un hématome, c’est-à-dire, des bleus au niveau des seins qui se résorbent spontanément.
Parfois, un sein est un peu plus tendu que l’autre ce qui est lié à un épanchement de sang modéré.
Si par contre, l’hématome est un peu plus important et que le sein est tendu et très douloureux, cet hématome est expansif et il convient de l’évacuer rapidement au besoin par une reprise chirurgicale sous anesthésie locale.
La deuxième complication est constituée par l’infection qui est exceptionnelle et se traduit par des douleurs au niveau des seins, d’une rougeur assez diffuse, d’une montée de la température avec des douleurs pulsatiles (impression de coups de couteau ou de battements).
Dans ce cas, il est absolument indispensable de faire une évacuation de la prothèse et un nettoyage de la loge. Remettre la prothèse en place le même jour est un peu délicat mais possible 3 ou 4 mois après.
Le traitement antibiotique isolé n’a pratiquement aucune chance de faire céder l’infection et seule la reprise chirurgicale est concluante.
Cette infection, je le répète, est extrêmement rare et dans l’ensemble, l’implantation de prothèses donne un excellent résultat avec un galbe satisfaisant. Les massages sont importants pendant les 6 mois qui suivent l’intervention. Ils sont le gage d’une bonne souplesse et d’un bon résultat.
augmentation mammaire: les soins plus tardifs
Dans les suites opératoires, vers le 2ème ou 3ème mois, vous aurez l’impression que le sein grossit un peu. Il se produit une contraction autour de la prothèse la faisant plus saillante quelque soit sa position. Le sein a l’air de naître.
Il faut continuer les massages et la position sur le ventre la nuit de façon à garder la souplesse de votre poitrine. Il faut aussi apprendre à rapprocher les prothèses l’une contre l’autre au devant du sternum, pour obtenir une jolie vallée inter-mammaire.
N’hésitez pas à revenir en consultation en cas de problème car le suivi post-opératoire est important dans cette intervention.
Les prothèses mammaires d’aujourd’hui sont au point. Elles n’ont pas de degré zéro en matière de complications, mais lorsque l’opération est bien pratiquée techniquement et à bon escient, son résultat en est formidablement valorisant dans la vie de tous les jours !
augmentation mammairedans le cadre de la reconstruction après cancer du sein
Le chirurgien plasticien que je suis est très axé aussi sur la reconstruction du sein après cancer! le sein sain controlatéral peut justifier une plastie mammaire de réduction s’il est trop gros; A l’inverse, s’il est trop petit, une augmentation mammaire par prothèse mammaire siliconée ou par lipofilling itératif peut s’avérer nécessaire pour symétriser. en général, la sécurité sociale accepte l’opération esthétique de symétrisation du sein sain, aorès entente préalable, formulaire délivré parle chirurgien et adressé à votre caisse de sécurité sociale en recommandé. Pour bénéficier d’un apport graisseux, faut il encore avoir es réserves où le chirurgien esthétique peut prélever…
Augmentation mammaire après:Voici une vidéo d’explications des soins post opératoires:
Voici une vidéo rassurante de l’évolution de 2 patientes après 15 ans d’évolution:
voici une vidéo pour expliquer les petites complications après augmentation mammaire: plis, vagues, valse des implants:
Retouches et reprises après prothèses mammaires
S’il est une opération où il faut réussir du premier coup, c’est bien celle de l’augmentation mammaire !
En effet, cette opération d’augmentation des seins (relativement onéreuse) fait espérer aux patientes un résultat magique :
Le bon résultat d’une augmentation mammaire doit être immédiat, durable, et conforme aux attentes de la patiente par rapport aux explications qu’elle a reçu en pré-opératoire.
Or, ce n’est pas une opération facile :
Il convient en permanence de limiter les causes d’insatisfaction ou d’insuccès, voire d’erreur, qu’elle soit technique ou qu’elle soit non prévue, même pas signalée dans l’information pré opératoire.
historique
voici bien longtemps que les femmes aux petits seins rêvent d’une augmentation mammaire miraculeuse! Si l’implantation ancienne de boules en ivoire a été abandonnée très vite, d’autres procédés ont été utilisés avec des fortunes plutôt mauvaises: spaghettis de polyéthylène, fragments de derme déspécifié, lipomes recueillis ailleurs sur le corps…
Il a fallu attendre le 20è siècle pour que l’idée de remplir de trop petits seins avec des membranes élastiques remplies de sérum physiologique marque un réel progrès: ce fut l’idée de l’inventif Dr Arion, fondateur d’une célèbre et toujours active marque de prothèses mammaires françaises!
mais l’augmentation mammaire a réellement pris son essor avec l’introduction de prothèses dont la paroi était en silicone: l’idée en revient aux américains Ger et Cronin, le premier ayant remarqué que les poches de transfusion sanguine étaient nouvellement protégées par des membranes en un nouveau matériau: la silicone!
Ces prothèses historiques en paroi silicone et remplies de gel de silicone ont perduré pendant plus de 30 ans chez les premières femmes ayant subi une augmentation mammaire esthétique…
Mais à long terme elles avaient tendance à donner des coques très dures, calcifiées, d’autant que Cronin leur avait adjoint un patch de dacron collant sur la face arrière, pour que ces prothèses collent aux tissus et ne s’échapassent pas!
Le taux de coques était élevé après augmentation des seins par cette méthode: près de 20% des cas; les progrès immenses des prothèses contemporaines, par la purification chimique des composants siliconés et une micro texturation de la paroi, ont abaissé le taux de coques post opératoires à moins de 2%!
les différents positionnements des prothèses mammaires
pour pouvoir comprendre les ennuis post opératoires, il faut réaliser que le chirurgien esthétique peut placer les implants de 3 manières différentes:
1)derrière la glande mammaire, ce qui est la position idéale; encore faut il qu’il existe des tissus de recouvrement satisfaisants, assez denses et épais; sinon les implants deviennent visibles, avec la formation de vagues et et des bords évidents; un lipofilling d’épaississement peut aider; sinon , il faudra placer les prothèses en rétro musculaire…
2)derrière le muscle pectoral: cette solution a l’avantage de camoufler les prothèses derrière un rideau musculaire, et donc amoindrir sa visibilité en cas de glande mince et de peau maigre; mais l’inconvénient est que les prothèses vont bouger du fait de la contraction musculaire, parfois de façon comique pendant les exercices de gymnastique! Cette déformation s’atténue avec le temps, mais elle peut préoccuper des patientes perfectionnistes.
de plus le placement des implants en rétro musculaire est douloureux pendant plusieurs jours, et ces implants peuvent demeurer très écartés à cause de l’action des fibres musculaires qui les repoussent sur les côtés;
3)”le dual plan”
Il s’agit de combiner les 2 techniques: les implants sont rétro musculaires dans leur pôle nord; et sous glandulaires ou sous cutanées dans leur pôle sud; Cette technique qui parait astucieuse expose en réalité à des déboires à moyen et long terme car elle peut associer les inconvénient, des 2 méthodes!!
Nous distinguerons quatre types de retouches qui nous paraissent être les plus fréquemment en cause :
1) : La mal façon immédiate, ou l’infection post opératoire
2) : L’apparition d’anomalies mammaires à type de vagues ou de coques moins fréquentes actuellement
3) L’insatisfaction à distance de l’opération mais pendant la période où les prothèses elles-mêmes sont encore parfaitement conservées et en bon état : exemple, une asymétrie mammaire persistante malgré une opération correctement pratiquée
4)le lymphome à grandes cellules, tumeur exceptionnelle liée à certains types de prothèses
1- les retouches précoces pré-opératoires :
En dehors des hématomes géants qui imposent une ré-intervention immédiate, les causes principales d’insatisfaction proviennent d’une mal-position des prothèses.
A cet égard il faut préciser que la technique qui (actuellement) me paraît la mieux adaptée aux patientes qui présentent des seins petits mais néanmoins existants est l’implantation des prothèses par voie axillaire rétro glandulaire et pré musculaire.
En cas de malposition manifeste, une réintervention doit être programmée rapidement;
En cad d’infection grave et profonde autour de la prothèse (biofilm!), la réintervention est souvent nécessaire avec parfois malheureusement un temps de dépose de l’implant, puis sa réintroduction après 4 mois.
2) L’apparition d’anomalies mammaires à type de vagues ou de coques :
La remise en place de prothèses plus denses , plus volumineuses, et mieux remplies peut aider si des vagues apparaissent; parfois un changement de placement des implants en rétromusculaire pectoral sera la solution avec addition de lipofilling de remplissage autour de l’implant
3) L’insatisfaction à distance de l’opération :
elle peut provenir d’une asymétrie résiduelle intolérable, à corriger par changement d’implant:; un changement subit de la forme de l’implant peut être lié à une rotation de l’implant(la face avant passe en arrière, ou un implant anatomique a son bas qui se place en haut); une correction simple par manoeuvres externes peut être tentée en consultation et réussit le plus souvent!
voyez la vidéo expliquant la manoeuvre de retournement des prothèses: copiez dans votre moteur de recherche:https://dai.ly/x19y763
4) Une cause rare et sérieuse de retouche nécessaire est l’apparition d’un lymphome anaplasique à grandes cellules post opératoire tardif(LAGC)
il résulte d’une réaction cancéreuse à bas bruit à l’enveloppe siliconée de certains implants; la membrane qui entoure le gel peut être structurée de 3 façons différentes:
- une membrane lisse , non attaquée par des produits de texturation: risque infime de lymphome!
- une membrane filamenteuse , imitant les excroissances des couches de polyuréthane parfois employées par certains chirurgiens; ces membranes se brisent et sembleraient favoriser le LAGC
- une membrane micro texturée, veloutée sans excroissances qui comporte un risque très faible de LAGC; c’est mon choix favori pour une augmentation mammaire!+++
Les signes évocateurs de LAGC après augmentation mammaire datant de plusieurs années sont un accroissement du volume d’un sein ou des deux, l’apparition de zones dures périphériques; une écho et mammographie des seins confirment la présence de liquide autour des prothèses; une ré-intervention est nécessaire pour explorer, vider le liquide, enlever l’ implant et la coque périprothètique, et procéder à une analyse histologique de la paroi; si confirmation du LAGC il y a, un traitement chimiothérapique complémentaire sera prescrit, conduisant à la guérison dans la majorité des cas.
Heureusement ce scénario est absolument exceptionnel en matière d’augmentation mammaire; mais cela suffit pour que le suivi des patientes soit assidu et précis; nous attendons un registre national des patientes porteuses d’implants mammaires;
après les scandales PIP( le fabricant remplissait certaines prothèses avec un gel de silicone industriel, non médical!), celui des prothèses au gel trop fluide qui dissolvait les membranes protectrices dans les années 1998- ce qui avait conduit à proscrire les implants remplis de gel au profit d’implants gonflés au sérum physiologique(mais qui peuvent alors se dégonfler brutalement!), le temps semble venu d’une certaine confiance et paisibilité en ce qui concerne la technologie au point des prothèses mammaires contemporaines!
en conclusion,
paix sur l’augmentation mammaire aujourd’hui ; des progrès sont encore à prévoir; certains fabricants proposent des implants plus légers, adaptant une technologie de l’aérospatiale pour remplir le gel de silicone de billes ultra légères; Mais prudence aussi, une technologie sûre vaut mieux que des expériences parfois désastreuses à long terme!
en tout cas , si insatisfaction il y a , une retouche s’imposera…peut être, car il faut toujours peser le bénéfice risque en matière d’augmentation mammaire.
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changement de prothèses mammaires
Le changement de prothèses mammaires , chirurgie esthétique à Paris ,reste un problème complexe; voici un article que nous avons écrit sur ce sujet à l’hôpital Boucicaut, aujourd’hui devenu immeuble anonyme!
du fait de mon ancienneté, j’ai une grande expérience des problèmes concernant les changements de prothèses anciennes!
les implants peuvent être calcifiés, rompus, vidés, douloureux,infectés, migrés…le changement se fait actuellement entre 8 et 18 ans après l’implantation, en fonction de l’état clinique, de la marque de l’implant(les prothèses PIP sont à changer au plus vite…)
Le Lymphome Anaplasique à Grandes Cellules est une nouvelle menace concernant les implants à paroi “chevelue”; Je ne les utilise pas , en pratique ! Heureusement il est rarissime…
changement de prothèses mammaires, chirurgie esthétique à Paris:
Voici une vidéo d’explications:
changement de prothèses mammaires par vladimir mitz
On perçoit bien qu’un changement de prothèses mammaires n’est pas un acte anodin!
de nombreuses complications sont possibles:
- hématome post-opératoire
- infection
- désunion de la plaie et de l’incision
- anomalie de positionnement des nouveaux implants
- asymétrie mammaire nouvelle
- apparition de coques après un laps de temps variable
- rupture de l’implant(faute opératoire de mauvaise manipulation ou fragilité d’un implant malgré les contrôles qualité du fabricant)
- douleurs résiduelles inattendues
changement de prothèses mammaires, chirurgie esthétique à Paris
par vladimir mitz
en conclusion, il faut faire un changement des implants en tenant compte de multiples paramètres ; Avant tout ne pas se précipiter, prendre son temps pour réfléchir; En l’absence d’une rupture avérée d l’implant, vérifiée par mammographie et IRM, il n’y a pas d’urgence- sauf s’il s’agit de mauvais implants type BIOCELL américain, susceptible de provoquer un Lymphome redoutable!