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La chirurgie et la médecine esthétique des lèvres : en rajouter en haut, en enlever en bas!!

dessin de la bouche par vladimir mitz
dessin bouche par vladimir mitz

La demande de modification des lèvres de la bouche ou des lèvres génitales(labiaplastie) ne cesse de croître dans le monde ;

Cette demande portée par de nouvelles normes esthétiques transmise par les médias et les influenceuses implique de la part des chirurgiens et des médecins esthétiques une attitude mesurée prudente en respect d’une éthique qui reste délicate à observer ; la règle “d’abord ne pas nuire” passe avant la demande voulez-s “voulez-vous m’épanouir » !

Augmentation des lèvres supérieures et inférieures

L’observation minutieuse de la population féminine vieillissante montre qu’il existe une atrophie de la plaque lèvres ; les lèvres supérieures et inférieures s’affinent ;

Des ridules apparaissent en forme de barre code ; les sillons nasogéniens et les plis d’amertume se marquent davantage ;

Chez l’homme, l’affinement de la lèvre peut être génétique, et des lèvres trop fines confèrent un caractère cruel au visage ce qui peut gêner certaines personnes ; mais le vieillissement de la lèvre supérieure chez l’homme est retardé car il existe une couche de glandes pileuses qui rajoutent une épaisseur au derme profond, en comparaison de la structure féminine des lèvres.

Il existe aussi une demande plus rare de diminution des lèvres supérieures ou inférieures, à la suite d’une macrochéilie congénitale, caractéristique dans certaines races de couleur.

Cette demande peut également exister à la suite d’injection de silicone ou d’acide hyaluronique dans les lèvres supérieures qui en ont déformé les contours.

Mais de loin la demande la plus fréquente concerne l’augmentation des lèvres féminines, qui s’effectue grâce à des injections d’acide hyaluronique, selon des techniques propres à chaque médecin ; pour moi le but est de préserver un caractère naturel, ce qui n’est pas toujours le cas, et pas seulement par la faute du médecin mais aussi du fait de demande exagérée de la part de patientes qui souhaitent avoir des lèvres protubérantes, d’allure parfois caricaturale.

Certaines femmes des pays de l’Est adorent avoir cette bouche synonyme d’une hypersexualité affichée, ou du moins témoignant d’une volupté buccale clairement visible par tous.

Diminution des lèvres génitales(labiaplastie)

Cette demande peut concerner des jeunes filles ou des femmes adultes qui sont complexées par la taille des petites lèvres, présentant une hypertrophie fonctionnellement gênante, soit au moment des rapports sexuels, soit par frottement au cours de la pratique du vélo ; la demande purement esthétique est plus rare, et concerne des jeunes filles dont l’idéal d’apparence provient des images pornographiques où la région génitale de la femme est rasée et laisse apparaître une anatomie idéalisée ;

La technique opératoire de réduction des petites lèvres est bien au point, se divisant en deux grandes catégories : une résection en longueur (qui est ma technique préférée), ou des résections en forme de V, dont les suites peuvent-être plus problématiques.

labiaplastie verticale, dessin vladimir mitz
labiaplastie verticale: cequ’il faut laisser

 

Augmentation des lèvres génitales

Il existe aussi une demande plus rare d’augmentation des grandes lèvres ou des petites lèvres, voire du clitoris chez certaines patientes, à cause d’une perte de volume liée à l’âge qui avance ; cette augmentation peut se faire également par injection d’acide hyaluronique à répéter tous les 2 ans, ou mieux encore à mon avis, par des lipofillings en prélevant la graisse nécessaire à la face interne des cuisses ;

Il faudra parfois répéter le lipofilling après 6 mois pour obtenir un résultat stable, car seulement 30 à 50 % de la graisse injectée va survivre ;

Ces méthodes d’augmentation des lèvres génitales donnent de grandes satisfactions aux patientes concernées, et ne présentent que très peu de complications ; de plus les cellules graisseuses injectées améliorent la trophicité des tissus de recouvrement.

En conclusion

L’augmentation ou la diminution des lèvres au niveau de la bouche ou des organes génitaux à crée une sorte de nouvelle spécialité en matière de Médecine et de chirurgie esthétique : Elle concerne la sphère génitale, et certains collègues rajoutent en plus l’augmentation du pénis, du clitoris, où le gonflement du point G à leur champ de compétence…

Mais cette chirurgie et médecine à tropisme génital n’est en rien fantaisiste ni évidente ; gare aux désillusions, complications, asymétries génératrices de colères et d’insatisfaction ; aussi respecter le naturel et rester dans les clous du à peine visible sont ils les impératifs de prudence à respecter en toute humilité.

 

23 avril 2024

Le docteur Vladimir Mitz a publié 2 livres aux éditions l’harmattan à Paris:

Le premier s’appelle chirurgie esthétique et photographie qui explore l’histoire de la photographie en passant par les progrès de la photographie en 3 dimensions, à la vidéo aux techniques du morphing. Il explique l’intérêt de la retouche photographique en matière de chirurgie esthétique mais aussi le caractère esthétique de la photographie et la nécessité de mieux comprendre ce qu’est la photogénie, travail qui a été aussi effectué dans un livre précédent par Raquel Fonseca photographe qui a aussi publié chez l’harmattan.

Le deuxième livre explore les rapports entre les mythes anciens et contemporains et la chirurgie esthétique, pour essayer de mettre en avant ce qui ce qui peut constituer le caractère fondateur et l’importance des normes, mais aussi de les dépasser pour atteindre un idéal de singularité; certains mythes sont célèbres (Narcisse, Faust,etc.) d’autres moins connus (Hébé, Marsyas, etc.); à chaque fois il s’agit de célébrer l’antique, mais aussi de réfléchir sur la condition humaine; l’intérêt de la chirurgie esthétique est d’apporter à chaque individu une solution réparatrice des complexes et anomalies qu’il souhaite rectifier, sans perdre de vue qu’il s’agit d’opérer par une main d’homme et non pas de quelque intervention divine et magique.

Publié dans News
16 avril 2024

Petite historique
Mon expérience de l’augmentation des fesses par lipofilling date des années 1980; en effet déjà à cette époque la technique du lipofilling avait été utilisée par Yves Gérard Illouz l’inventeur de la liposuccion; cette méthode a été appliquée assez rapidement aux pertes de substance et de volume au niveau des membres inférieurs et supérieur à la suite d’un traumatisme, notamment à l’hôpital Boucicaut à Paris où nous avions un grand nombre de blessés pour lesquels une demande de réparation sophistiquée se faisait jour; par exemple les pertes de substance du mollet à la suite d’une atrophie à cause de la poliomyélite étaient traitées grâce aux remarquables implants siliconés spéciaux inventé par le docteur Julien Glicenstein; mais dans certains cas ces prothèses n’étaient pas suffisantes pour une réparation parfaite; il fallait les compléter par des greffes de graisse autologue qui au départ étaient appelées de la liposculpture avant de devenir lipofilling.
D’autres équipes notamment l’équipe du professeur Mimoun de Paris ont beaucoup développé le lipofilling dans le cadre de la réparation des atrophies faciales à la suite de la trithérapie chez des patients HIV plus.

Augmenter des fesses ?
Il nous est arrivé épisodiquement d’avoir également à réparer des pertes de substance sous-cutanées au niveau des fesses ou au niveau des cuisses, et même dans certains cas d’avoir à retoucher des liposuccions qui avaient laissé des irrégularités en profondeur et en sous-cutané.
Aussi cette technique a beaucoup évolué dans le temps avant de s’imposer aussi bien dans la chirurgie réparatrice après cancer du sein, après qu’elle fut été validée par des statistiques importantes démontrant que cela ne comportait pas un risque cancérigène.
Les techniques de centrifugation proposées par le chirurgien américain Sydney Coleman ont été suivies en France par les travaux du professeur Guy Magalon de Marseille qui fut également l’initiateur de petites greffes graisseuses aboutissant à la technique des nanofat.
Personnellement, j’ai eu des patientes demandant que l’on réinjecte au niveau de la partie supérieure des fesses un peu de la graisse que l’on enlève au niveau de l’abdomen ou de la culotte de cheval.
Mais en réalité la demande forcenée d’augmentation des fesses date de l’époque de Kim Kardashian, vedette de la téléréalité, qui a imposé cette norme de beauté à un grand nombre de patientes d’origine ethnique spécifique, mais pour lesquelles obtenir un fessier rebondi était un gage de satisfaction personnelle et de séduction.

Des accidents rares mais graves
Un grand nombre de collègues se sont alors spécialisés dans l’augmentation fessière par liposuccion associée parfois à la mise en place d’implants siliconés fessiers pour obtenir un aspect de femme hottentote…
Malheureusement les techniques d’injection massive au niveau des fesses ont aussi donné des graves complications quand par mégarde le chirurgien a injecté des lobules graisseux dans les veines fessières qui sont relativement volumineuses. Il en est résulté des embolies graisseuses qui ont pu entraîner la mort d’un certain nombre de patientes et des procès retentissants s’en sont suivi.

Prudence dans les greffes de graisse dans la fesse
Ma pratique personnelle est plus limitée dans ce domaine mais dans mon expérience le comblement de déficience volumétrique au niveau de la partie haute ou latérale des fesses revêt un grand intérêt ainsi que la correction secondaire de liposuccions qui ont entraîné un vide sous-cutané ou des vagues au niveau des cuisses ou de l’abdomen.
Il faut bien prendre garde à la technique utilisée pour ne pas injecter de tissu graisseux dans le muscle fessier lui-même, mais plutôt en sous-cutané superficiel et profond pour éviter les complications de perforation vasculaire et d’embolie graisseuse.

Les techniques de préservation de la Graisse à injecter
Actuellement la technique de préservation de la graisse que l’on veut injecter s’est beaucoup simplifiée ; la majorité des auteurs préconise une simple décantation ou un lavage parfois avec une instrumentation spécifique.
Un collègue allemand propose de stocker la graisse dans des conditions spéciales pour pouvoir réinjecter en plusieurs fois, sans avoir à refaire de prélèvements sur la patiente- mais cette technique reste encore confidentielle.
Ainsi dans la majorité des cas, quelles que soient les techniques d’injection de la graisse, on constate une survie de l’ordre de 30 à 40 % du volume injecté primitivement ; il faut alors attendre au moins 4 mois avant de pratiquer une deuxième injection pour parfaire le résultat.
Le lipofilling mammaire est le plus utilisé actuellement pour reconstruire un sein après un cancer, mais l’augmentation de la taille obtenue est d’environ un demi bonnet de soutien-gorge par session. Peut-être que la Cryo préservation de la graisse enlevée au cours d’une seule opération évitera de faire un second prélèvement, mais ce n’est pas le problème essentiel.
Un collègue américain astucieux, le docteur Roger Khoury, a même développé une technique de méga injection de graisse dans les seins en dilatant au préalable la peau des seins par une sorte de ventouse extérieure.
Il en est de même bien entendu quand on fait des augmentations de la fesse par injection graisseuse. La qualité du geste chirurgical, sa minutie, la répartition harmonieuse de la graisse injectée sont les conditions essentielles pour obtenir un bon résultat stable. il faut aussi ajouter le fait que si la patiente grossit de plus de 5 kg, le tissu graisseux qui a été implanté va également subir une augmentation de volume;, il faut donc une grande prudence et une grande expérience pour bien calculer la quantité de graisse à mettre en place, afin d’obtenir le meilleur résultat, des formes optimales et une satisfaction de la patiente à long terme.

2 avril 2024
platysma

Il semble que ce muscle possède des mouvements paradoxaux:

Une équipe composée de chercheurs de plusieurs villes des États-Unis ont publié un travail intéressant concernant l’anatomie fonctionnelle du muscle peaucier du cou ou platysma; cette étude est signée par le docteur Oded Ohana qui travaille dans une équipe d’ophtalmologistes.
Leur étude a une portée relativement importante dans la mesure où ce muscle, que j’appelle muscle de la grimace, attire les coins de la bouche vers le bas mais aussi déforme et contracte plus la peau du cou en exagérant les bandes platysmales ou fanons.

L’anatomie de ce muscle a surtout été étudiée par mon ami Claudio Cardozo de Castro à Rio de Janeiro au Brésil; ila beaucoup publié sur le sujet dans les années 1975-1980: Les études de mon ami ont montré que la seule solution pour parvenir à améliorer l’anatomie du cou était de faire une transsection basse de ces muscles, et non pas une suture au milieu du cou, opération qui a été appelé la platysmaplastie en corset, décrite par Joel Feldman aux US;elle a été utilisée par beaucoup de chirurgiens pendant longtemps, puis fut délaissée parce qu’elle donnait une rigidité au milieu du cou qui s’avère un peu gênante.

L’étude récente des chirurgiens américains a démontré que le muscle platysma subit un vecteur de contraction vers l’arrière au niveau de sa portion faciale, et un vecteur vers le haut dans la partie basse du muscle qui s’insère au niveau de la moitié antérieure de la clavicule.

Je voudrais rappeler aussi qu’avec le dr Patrick Knipper, nous avons montré que les cordes platysmales étaient dûes à une hypercontraction et non à un relâchement des muscles peauciers du cou; on peut dont les diminuer par des injections de botox,; pour les faire disparaître ou au moins en diminuer l’intensité de contraction et de visibilité. Il a d’ailleurs été confirmé par des travaux ultérieurs du Docteur Patrick Trévidic,un très brillant chirurgien français qui l’a publié aux États-Unis, avec un grand retentissement!

En conclusion, la connaissance anatomique plus précise du muscle platysma permet une modulation efficace au cours des injections de Botox dans ce muscle pour en atténuer les effets plutôt négatifs au niveau de l’expression du visage. Il est aussi nécessaire de rappeler que ce muscle platysma, par son hyper contraction, stabilise la partie antérieure de la face dont l’équilibre repose aussi sur la colonne cervicale; or celle-ci a tendance à s’incurver avec les années: C’est le muscle platysma ou peaucier du cou qui,comme des filins détendus sur le mât d’un navire ,en assurent un équilibre satisfaisant; ce fait n’est donc pas à négliger

1)The anatomy of the platysma muscle
CC de Castro – Plastic and reconstructive surgery, 1980

2)Corset platysmaplasty
JJ Feldman – Plastic and reconstructive surgery, 1990

3)Is it necessary to suture the platysma muscles on the midline to improve the cervical profile? An anatomic study using 20 cadavers
P Knipper, V Mitz, D Maladry, G Saad – Annals of plastic surgery, 1997

4)Platysma bands: is a change needed in the surgical paradigm?
P Trévidic, G Criollo-Lamilla – Plastic and Reconstructive Surgery, 2017

25 mars 2024

La liposuccion traditionnelle inventée parle docteur Yves Gérard Illouz en 1978 reste d’actualité!

C’est l’intervention chirurgicale la plus pratiquée au monde; de nombreuses améliorations techniques ont été proposées comme l’association de canule vibratoire ou bien de l’injection de plasma de gaz ou d’ultra fréquence ou de laser pour faciliter l’intervention et fluidifier la graisse avant de l’aspirer; toutefois le travail fait à la main comme un sculpteur ou un violoniste permet de faire un travail minutieux progressif et de grande qualité; cette vidéo explique ces considérations et montre des résultats avant après probants.

5 mars 2024

Chirurgie esthétique et intelligence artificielle: des espoirs et des illusions

1) Les apports positifs de l’intelligence artificielle
Pour moi l’intelligence artificielle a permis d’apporter une solution élégante en ce qui concerne l’écriture de livres d’articles scientifiques et la recherche d’informations et de bibliographie.
En effet l’accès à un corpus énorme de Data est rendu possible par l’intelligence artificielle, qui va rechercher dans des coins où je n’aurais pas pensé à fouiner des éléments de réponse et des auteurs qui ont écrit sur le même sujet, dont j’ignorais complètement l’existence et les travaux.
C’est un élément très positif en matière de rédaction scientifique non pas pour faire simplement un acte de copiage, mais surtout pour aller creuser en profondeur des éléments de réflexion de critique et de modification de la pensée unique qui caractérisait jusqu’à maintenant la conception d’un ouvrage qu’il soit à vocation purement scientifique ou bien pour éclairer une topique à visée grand public.

2) Les points négatifs de l’intelligence artificielle
Une fois sur trois environs j’ai constaté que mes questions entraîner des réponses totalement à côté de la plaque, et d’ailleurs certaines m’ont fait rire tellement elles étaient disproportionnées tout en gardant une petite coloration logique; mais cette logique était inutile dans les propos que je voulais discuter, tout en ayant à côté distrayant et qui me faisait ainsi fureté à côté de la route principale dont je ne souhaitais pas m’éloigner.

3) Quel serait les perspectives techniques en matière d’intelligence artificielle
J’envoie plusieurs qui pourraient être utilisable avec des avantages et des inconvénients:
– la retouche photographique de certaines dysmorphies faciales du nez qui enlaidissent le visage, ou des profils disgracieux, ou encore des signes de vieillissement du visage que l’on souhaite corriger de façon photographique(morphing préopératoire) pour illustrer un avant après possible à des patients curieux de leur avenir; mais pour cela il faudrait au préalable que les ingénieurs informaticiens fournissent les normes adaptées à l’intelligence artificielle, ce qui pour le moment n’est pas encore le cas.
– des réponses plus précises aux questions des patients pourraient être fournies en fonction des demandes élaborées par ceci aussi bien avant une opération qu’après; il faudrait pour cela créer un personnage chatbot, susceptible d’aider les patients inquiets en post-opératoire et ainsi d’éviter les surcharges d’appels téléphoniques. Là encore ce procédé reste à créer.
En conclusion un bel avenir s’ouvre à l’intelligence artificielle dans le domaine de la chirurgie esthétique, à condition qu’il puisse exister un partenariat avec les ingénieurs chargés de la conception des algorithmes, étroitement imbriqués avec des chirurgiens esthétiques qui serait intéressé par le sujet.

7 février 2024

par le docteur Vladimir Mitz
Pour le début de l’année 2024 j’aimerais vous donner quelques éléments très contemporains par rapport à la demande de chirurgie esthétique et réparatrice du nez que l’on appelle la rhinoseptoplastie. 
1) une demande de sécurité opératoire 
En effet beaucoup de patients ont bien compris qu’il vaut mieux une anesthésie générale, plus confortable et sécure, pour faire une opération esthétique du nez surtout s’il y a en même temps à réaliser un élément d’amélioration respiratoire au niveau de la cloison nasale. 
2) une demande de prise en charge par la sécurité sociale 
Quand il y a un problème respiratoire associé à une déformation esthétique, cette partie financière destinée à la  rectification de la cloison peut justifier une prise en charge par la sécurité sociale, Il faut préciser ici  que la chirurgie esthétique sera facturée en plus  de la prise en charge de la cloison,  mais que toute chirurgie esthétique à une contrainte réparatrice en elle-même puisqu’elle répare un complexe qui  déprime le patient et gêne sa vie quotidienne. 
3) une crainte importante des ratages 
Pour tout chirurgien l’opération de rhinoplastie esthétique est un sommet de l’art chirurgical avec une difficulté particulière à cause de la consolidation osseuse si l’on fait une ostéotomie des os propres, et un éventuel gonflement prolongé du nez: car certains patients cicatrisent très lentement en profondeur. 
Ainsi des petites irrégularités peuvent apparaître au niveau du dos du nez ou un gonflement de la pointe du nez peut tarder à disparaître. 
On admet que 5 % des patients opérés d’une rhinoplastie esthétique peuvent justifier d’une retouche après un an d’évolution. 
Certains chirurgiens préconisent d’utiliser la piézoélectricité pour faire les coupes osseuses, ou d’autres techniques telles de simples rapages de la bosse du nez; mais c’est une approche différente pour un résultat qui doit être validé par le patient en tant que réussite, ce qui peut prendre du temps de toute façon: En effet le patient doit se réapproprier son nez, ce qui n’est pas évident le lendemain de l’opération!
3) une exigence de nez très personnalisé 
En effet, le temps des nez standard à la parisienne est révolu; les patients exigent une modification informatique au préalable, ou au moins un dessin très précis sur photographie de bonne qualité, pour visualiser un projet opératoire qu’ils doivent accepter ou modifier par eux-mêmes. 
De ce fait les chirurgiens ont essayé d’imaginer des techniques opératoires nouvelles:
* rhinoplastie de préservation: il en est ainsi des rhinoplastie avec préservation,  qui peuvent dans les cas de toutes petites bosses,  autoriser un simple rapage de la bosse et un enfoncement de la pyramide nasale en profondeur pour diminuer sa projection;  cette technique évite donc les ostéotomies latérales sur les eaux propres du nez:
*Rhinoplastie aux ultrasons:  cette méthode  consiste à sectionner l’os  grâce à des instruments piézo-électriques, ce qui plaît à beaucoup à certains chirurgiens; en fait cela ne modifie guère les résultats définitifs qui dépendent plus du côté artistique du chirurgien que de l’instrumentation utilisée;

AVANT


APRÈS

4) il existe des demandes particulières
 par exemple chez les patients qui ont ce qu’on appelle des nez ethniques, avec des caractéristiques singulières de nez trop plat chez les Asiatiques, ou bien des narines très dilatées comme dans certaines populations africaines. 
Il existe alors des techniques opératoires spécifiques pour répondre à une demande de correction de ces déformations, qui ne préoccupent pas tous les individus mais seulement certains patients: ceux ci souhaitent avoir un aspect plus “européen”; 
5) la possibilité de réaliser des rhinoplastie médicales sans opérer
Les modifications de profil ou de l’aspect du nez sont possibles par injection d’acide hyaluronique; cela  a été un grand progrès car dans certains cas cette manœuvre initiale peut aider à la prise de décision pour un résultat définitif par opération; on peut ainsi estomper une bosse nasale, corriger une pointe nasale trop ronde, ronde ou régulariser des petites anomalies de relief au niveau de l’arête nasale après une opération qui n’a pas donné entièrement satisfaction. 
Finalement les opérations de rhinoplastie par chirurgie évoluent constamment au niveau de la technique qui est utilisée, mais celle ci  nécessite aussi une grande expérience de la part du chirurgien dont la main ne doit pas trembler et qui doit posséder un esprit presque artistique pour exercer ses dons; il faut sculpter un nez naturel joli et bien intégré dans le visage, ce qui représentera un immense bénéfice physique et psychologique pour le patient pour le restant de sa vie. L’adresse du chirurgien permet seul de faire ce que l’on appelle des rhinoplastie en finesse,  avec des résultats naturels et jamais identiques d’un patient à l’autre. il s’agisse de nez trop grand ou trop petits,  ou bien de rattrapage de nez considérés comme un raté,  c’est vraiment la patte du chirurgien qui compte et surtout son expérience professionnelle.
La correction  des cloisons nasales déviées ou obturantes  améliore en général grandement les possibilités de respiration sauf s’il s’agit d’un épaississement des muqueuses endonasales par hyper réaction de type allergique ou s’il existe une polypose endo nasale. 
Le plus difficile pour un chirurgien n’est pas de réduire un très grand nez caricatural, mais bien de donner satisfaction à une très jeune fille qui a une petite déformation qu’elle ne supporte pas, le plus souvent pour des raisons familiales de ressemblance et de refus d’élaborer cet aspect.. 
L’abord psychologique qui contribue à l’information et au succès de l’opération représente donc aussi une action importante de la part du chirurgien rhinoplasticien.

Publié dans Divers
31 janvier 2024

Attention aux méfaits des fakes injectors !

Les méfaits des influenceurs qui font des actes de chirurgie esthétique ou de médecine esthétique : un drame en 3 actes

Par le dr Vladimir Mitz

La tentation est devenue irrésistible pour un certain nombre d’influenceurs pour passer à l’acte !
Les gains financiers qu’ils en espèrent sont considérables car la tarification des injections en médecine esthétique et la pratique de la chirurgie esthétique sont assez libres ; L’administration fiscale exige actuellement une TVA de 20% sur tout acte esthétique en France, contrairement à la directive européenne ; l’état français considère que ces actes esthétiques n’ont pas de vertu thérapeutique, ce que les médecins contestent évidement.
On peut considérer que la situation parfois tragique pour les patients abîmés s’est progressivement faite en 3 actes négatifs :

Acte 1
La naissance du statut d’influenceur depuis une dizaine d’années s’est considérablement développée car beaucoup d’escrocs à la santé sans formations réelles dans une discipline universitaire ont trouvé un espace de liberté dans la promotion de tendances pseudo thérapeutiques ; ils ont séduit un public jeune soucieux de suivre des conseils de personnes soi-disant très bien informées qui leur proposent des solutions ou des achats à un prix relativement bas.
C’est ainsi que s’est développé le métier qui permet actuellement pour ceux qui ont des abonnements sur YouTube parfois supérieur à 100000 suiveurs de bien gagner leur vie car les sociétés qui les approchent pour faire la promotion de leurs produits sont prêts à les payer très cher pour vanter leur marque, sans bases scientifiques probantes.

Acte 2 :
Petit à petit ces influenceurs ont pris conscience qu’il était possible non seulement de promotionner des produits de médecine esthétique, de diriger les patients vers des amis ou des personnes peu compétentes, mais qu’il était possible aussi de pratiquer eux-mêmes les injections ou les traitements- ce qui leur permet de considérablement encore leurs revenus ; En effet les injections de botox ou d’acide hyaluronique ne paraissaient pas comporter de gravité particulières; les statistiques des complications étaient inférieures à 2 % dans les méta analyses que pointaient les professionnels de la médecine et chirurgie compétents; les produits étaient facilement disponibles en ligne ou dans les pharmacies à gros débit.

Acte 3 :
Malheureusement il s’est produit ce qui devait arriver : ces injections qui paraissaient tellement faciles et rémunératrices ont entraîné des complications soit par manque d’asepsie soit par des fautes techniques, en totale méconnaissance de l’anatomie vasculaire principalement : s’en sont suivi des infections ou des nécroses cutanées pour lesquelles les solutions chirurgicales ou médicales sont complexes, en tout cas elles vont laisser des conséquences individuelles pour les pauvres personnes qui se sont laissé berner par ces manipulations frauduleuses.
Ces complications ont commencé à alerter les professionnels notamment le syndicat des chirurgiens plasticiens reconstructeurs et esthétiques ainsi que le Conseil de l’ordre après des plaintes portées pour exercice illégal de la médecine. Un certain nombre de lois ont été votées récemment et des jugements relativement répressifs ont été exprimés à l’encontre des injecteurs sauvages qui n’ont pas les qualifications pour pratiquer ces traitements médicaux ;

Ainsi la loi votée en juin 2023 pour bloquer l’influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux1. Selon chat GPT, cette loi interdit notamment la promotion de certains biens, services ou causes, tels que les actes de santé, de médecine ou de chirurgie esthétique. Elle impose également des obligations de transparence, de responsabilité et d’assurance aux influenceurs, à leurs agents et aux annonceurs12.
Concernant les procès récents, chat GPT a retrouvé plusieurs affaires de “fake injectors”, c’est-à-dire des personnes qui pratiquent des injections illégales de botox ou d’acide hyaluronique sans être médecins. Par exemple, deux sœurs originaires du Nord ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Valenciennes, l’une à quatre ans de prison dont trois avec sursis, l’autre à deux ans de prison avec sursis, pour exercice illégal de la médecine, escroquerie et mise en danger de la vie d’autrui45. Une autre affaire concerne un homme qui se faisait passer pour un chirurgien esthétique et qui a été condamné à cinq ans de prison dont trois ferme pour avoir mutilé plusieurs femmes.

30 janvier 2024

Le deep plane, un rajeunissement du visage chirurgical

Le deep plane lift, le nouveau lifting dont on parle

Le deep plane lift, le nouveau lifting dont on parle

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27 janvier 2024Vous en avez peut-être déjà entendu parler sur les réseaux. Certains chirurgiens communiquent beaucoup sur cette technique, et vont même jusqu’à la présenter comme le nouveau gold standard du lifting. Mais est-ce bien le cas ? J’ai mené ma petite enquête et trois spécialistes de générations différentes apportent leur eau au moulin.

C’est quoi un deep plane lift ?

Un lifting profond. Contrairement au lifting superficiel (le fameux « mini-lift ») qui ne tire que la peau (souvent avec un effet peu naturel, et dans tous les cas, jamais très durable), lui repositionne aussi tous les tissus sous-jacents, au niveau de l’ovale et du cou, et aussi la graisse de la joue qui s’effondre au fil du temps, créant les bajoues.
Je vais peut-être vous étonner mais lorsque le visage vieillit, c’est surtout la composante graisseuse du visage qui est impactée. Le relâchement de la peau est en réalité assez minime, sauf dans la région du cou, où les mouvements incessants de la tête finissent par créer un excédent cutané, avec plein de vilains plis.
Pour rajeunir vraiment un visage, il est donc indispensable d’agir au niveau de ces loges graisseuses, ce que ne fait pas le mini-lift.

Jusque dans les années 80, les chirurgiens ne faisaient que des liftings superficiels. Ce qui a changé la donne, c’est la mise en évidence par le Dr Vladimir Mitz, du SMAS (Système Musculo-Sous Aponévrotique), une sorte de peau très fibreuse, comme une peau de tambour, située sous les muscles, la graisse et la peau. Elle relie les deux côtés du visage, et la profondeur de la peau à la surface. « Suite à cette découverte, on a réalisé qu’en tractant les structures situées sous le SMAS, on obtenait des résultats de lifting bien plus naturels qu’en tirant simplement sur la peau, puisqu’on repositionne aussi les loges graisseuses qui sont pleinement affectées par le vieillissement » explique le spécialiste.
La pratique des liftings profonds (ou deep plane lifts) s’est alors progressivement développée, sous l’impulsion du Dr Sam Hamra notamment, à la fin des années 1980. Néanmoins, seuls les chirurgiens les plus aventureux s’y étaient réellement mis car une intervention dans le plan profond comporte plus de risques de léser des nerfs et des vaisseaux importants.
Ce lifting profond était appelé à l’époque lifting « bi plan ». Les chirurgiens avaient pris l’habitude de désolidariser le SMAS de la peau, pour pouvoir ajuster plus finement la traction exercée sur chacune. « Par exemple, on tire un peu plus sur la peau que sur le reste, lorsqu’on a affaire à une patiente âgée dont la peau est très abîmée par le soleil » indique le Dr Vladimir Mitz.

A partir des années 2010, une nouvelle compréhension du vieillissement du visage voit le jour, et avec elle le concept du deep plane lift évolue, notamment sous l’impulsion du chirurgien new-yorkais, Andrew Jacono. Désormais, on ne sépare plus les couches comme dans le bi plan, on repositionne tout en bloc, SMAS et peau. Les candidates au lifting étant plus jeunes (la petite cinquantaine, contre 70 ans et plus jadis), les peaux sont peu distendues. En revanche, elles se disent très gênées par leurs bajoues, qui signent l’accumulation de graisse. « Dans le nouveau deep plane lift, on libère en prime des ligaments de rétention, appelés ligaments de Furnas, qui traversent de haut en bas la joue. Or, il est important de franchir cette barrière naturelle pour pouvoir mobiliser pleinement la région centrale de la joue, là ou se trouve la graisse, et la repositionner quelques centimètres plus haut. Jusqu’ici, on n’osait pas trop réaliser ce geste de peur de léser le nerf facial. Mais depuis les progrès de la microchirurgie, on est beaucoup plus à l’aise face à ce genre de défi » explique le Dr Alexandre Marchac. Bon, c’est technique tout ça. Mais voilà pour l’histoire.

Le deep plane est-il devenu le gold standard du lifting ?

Certains, comme le Dr Marchac, le pensent. Pour d’autres, non, pas du tout. Juste une technique parmi d’autres, et qui a principalement la côte auprès des jeunes chirurgiens.
Il faut savoir que les spécialistes se disputent en permanence sur la façon de faire un lifting, et même sur l’anatomie et le processus de vieillissement du visage ! Autant de chirurgiens, autant d’interprétations et d’approches différentes du lifting. Qui a raison, qui a tort ? Faîtes vos jeux !

Pour le Dr Vladimir Mitz, par exemple, ce new « deep plane lift » n’est ni plus ni moins que le lifting à la mode. La grosse communication sur les réseaux en témoigne, du reste. « A mon sens, il est surtout indiqué aux jeunes patients, autour de la cinquantaine. Dès lors que la peau est abîmée, une technique de lifting bi plan classique me paraît plus adaptée. Il faut aussi étudier sa durée de vie. Voir si elle est comparable. Le Deep Plane Lift n’est pratiqué largement par les chirurgiens que depuis 4 à 5 ans. C’est encore trop tôt pour vraiment se prononcer ».
Le Dr Marc Divaris, grand spécialiste du lifting également, explique pour sa part : « Pour moi, on ne peut agir efficacement sur la graisse du visage qui s’est effondrée sous l’effet de la gravité, qu’en la remontant avec un geste vertical. Or, dans le Deep Plane lift décrit ici, la traction exercée par le chirurgien se fait sur un axe latéral, l’incision étant réalisée sur le côté du visage. Ce geste permet une bonne remise en tension de l’ovale et du cou, mais pour rajeunir la partie centrale du visage, cernes creux + pommettes, je pense qu’il est bon d’y associer un lifting centro-facial. Les résultats sont bien meilleurs. Quoiqu’il en soit, pour moi, l’avenir, ce n’est pas le Deep Plane Lift, mais plutôt la mise à plat des vecteurs de traction utilisés dans les liftings. Actuellement, ce sont les mêmes qui sont pratiqués des deux côtés du visage. Pourtant, les tissus mous reposent sur un relief osseux qui est asymétrique. La logique voudrait donc qu’on respecte cette asymétrie pour obtenir le résultat le plus harmonieux possible ».

Vous voyez ? Jamais d’accord …

Et sinon, après un Deep Plane, quelles sont les suites ?

L’intervention dure 2 h 30. Mais elle est souvent combinée à d’autres gestes qui peuvent allonger sa durée jusqu’à 4 h ou 5 h. De fait, il est difficile de rajeunir un visage sans regarder ce qui se passe aussi au niveau des paupières, par exemple. On sort du bloc, la tête enrubannée comme un œuf de Pâques. Le pansement est retiré le lendemain. Les suites sont globalement moins cognées qu’après un lifting classique puisque le chirurgien décolle peu la peau. Il y a donc moins de gonflement et moins d’ecchymoses. Souvent, après 10 jours, on a déjà une bonne idée du résultat. Après, tout dépend de l’hygiène de vie des patients. Cela peut prendre plus longtemps pour certains. Les fils sont retirés après une petite semaine. La cicatrice qui est en partie cachée dans les reliefs naturels de l’oreille est invisible après un an.

Quel est le prix du deep plane lift ?

Entre 10.000 et 20.000 € selon le chirurgien. Aux US, les prix s’envolent carrément, 300.000 € d’Andrew Jacono. Le monde est dingue.

Publié dans Blog
15 janvier 2024

Quoi de neuf en augmentation mammaire en 2024?

Une récente étude sur les méthodes d’augmentation mammaire aux États-Unis conduite par les docteurs Michel Stein et collaborateurs, associant des équipes de New York Chicago et Toronto a été publiée dans le plastic et reconstructive surgery journal de décembre 2023;
Cette étude rétrospective sur un grand nombre de patients opérés par trois équipes chirurgicales a montré que la majorité des augmentations mammaires aux États-Unis et au Canada était encore pratiquée de la façon suivante:
1) les prothèses les plus utilisées sont en gel de silicone avec une paroi extérieure en feuilleté de silicone lisse; les prothèses micro texturées ne sont plus le premier choix et sont en nette diminution depuis 2021;

2) la majorité des patientes opérées présentaient également une petite ptose mammaire, c’est-à-dire des seins un peu tombants: En effet la majorité des patientes sont effectivement opérées après l’âge de 30 ans et non pas dans l’adolescence, ou dans leur prime jeunesse;

3) l’incision la plus utilisée est l’incision sous mammaire dans le pli situé sous le sein(70 % des cas), alors que l’incision périaréolaire n’était utilisée que dans 24 % des cas;

4) le placement des prothèses (qui devient tendance devant le plan musculaire du pectoral, Tout du moins en Europe et sur la côte ouest des États-Unis) n’est pas celui qui est le plus utilisé: En effet, la majorité des cas d’implantation se fait en arrière du muscle pectoral.
Cette étude démontre l’influence importante de la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis, qui réglemente d’une façon plus ou moins explicite les bonnes pratiques chirurgicales outre Atlantique.

Cette étude a concerné l’évolution des méthodes chirurgicales pour l’augmentation mammaire depuis les 16 dernières années;
Toutefois, il me paraît nécessaire de faire plusieurs commentaires:
1) les prothèses micro texturées sont encore très utilisées en France sauf celle de la marque allergan; en effet il semble que le nombre de coques réactionnelles reste plus faible en utilisant ces prothèses dont la paroi n’est pas lisse mais vallonnée d’une façon quasi fractale;
2) les incisions choisies dépendent des habitudes de chaque école chirurgicale et de chaque opérateur; personnellement je suis partisan de l’incision axillaire dans les plis horizontaux du sommet de l’aisselle car cette incision devient invisible dans 90 % des cas après 6 mois; mais elle est techniquement beaucoup plus difficile, et expose à un risque d’hématome si le décollement est brutal et non contrôlé pour créer la poche d’insertion de la prothèse.
3) le placement de la prothèse en rétro musculaire expose au risque de la valse des prothèses qui sont remontées vers la clavicule lorsque le muscle pectoral se contracte; il est donc nécessaire de décoller le muscle pectoral des côtes inférieures, ce qui explique l’utilisation de ce qui s’appelle le dual plan: La partie basse de la prothèse n’est plus couverte par le muscle pectoral mais repose directement sous la peau sur le sillon sous mammaire; ceci peut rendre perceptible la prothèse si la peau est fine.
C’est pourquoi je reste un amateur inconditionnel du placement de la prothèse en prémusculaire pour éviter l’inconvénient de ce déplacement inesthétique des implants mammaires au cours des contractions musculaires du thorax. Le placement rétro musculaire ne se justifie que dans les cas où il existe une aplasie mammaire totale, c’est-à-dire complète absence de tissu glandulaire mammaire ,qui ne peut paz cacher la prothèse située en dessous.
4) il n’est pas fait mention de cette étude des travaux récents d’un chirurgien français le docteur Éric Auclair récemment disparu malheureusement: Ce chirurgien brillant a décrit l’augmentation mammaire hybride, qui consiste à ajouter un lipofilling(ou greffe de sa propre graisse) dans les tissus qui entourent la prothèse afin d’en masquer les contours et d’ajouter un bénéfice biologique à la cicatrisation interne après l’opération; cette technique est maintenant validée, mais n’est pas utilisable dans tous les cas car toutes les patientes n’ont pas une réserve de graisse suffisante; il faut aussi comprendre que la graisse qui est injectée n’est pas mise en contact direct de l’implant mammaire car elle ne survivrait pas, mais bien dans les tissus qui entourent la cavité de la prothèse, afin que des vaisseaux sanguins puissent nourrir les adipocytes transplantés.

Ce qui est remarquable en matière de prothèse mammaire et qui n’est pas explicité dans cette étude, est la durée de vie des implants que les fabricants mettent sur le marché depuis les années 2000: En effet on constate que la nécessité d’un changement de prothèse n’est plus au maximum après 10 ans , mais dans certains cas peut aller jusqu’à 20 ans après l’implantation; cela nécessite des examens cliniques réguliers de surveillance, et également des mammographies numérisées ou parfois des scanners ou des IRM pour déterminer la nécessité d’un changement des prothèses mammaires, même s’il n’y a aucun signe extérieur d’anomalie ou de complication.

ptose avant implants vladimir mitz

ptose avant implants vladimir mitz


ptose après implants 300cc vladimir mitz

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21 décembre 2023

Opérer sans cicatrices visibles ?

la chirurgie esthétique et réparatrice impose dans la plupart des cas des cicatrices; on peut opposer deux types de cicatrices très différentes:

1) les cicatrices assez longues
Elles permettent par un abord direct de faire d’enlever de la peau comme une réduction mammaire, une abdominoplastie une augmentation mammaire ou un lifting cervico-facial;

2) les toutes petites cicatrices
Elles sont utiles pour pratiquer la liposuccion ou pour des actes chirurgicaux beaucoup plus contemporains que l’on réalise par endoscopie (c’est-à-dire en introduisant des instruments fins reliés à une télévision, qui vont permettre de travailler en profondeur); parfois à l’aide de robots qui diminuent très significativement le tremblement de chirurgien!

3) enfin il existe des systèmes qui transmettent de l’énergie par l’extérieur sans aucune cicatrice:
Ultrasons, ultra fréquence, lumières spécifiques,etc…); mais le risque de ces appareillages est de créer des brûlures, car le principe est de réaliser une augmentation de température en profondeur des tissus.

Comment choisir une opération avec ou sans cicatrice?

Il est nécessaire de comprendre qu’une opération qui se pratique par endoscopie ne comporte en principe aucune ablation de peau excédentaire; toute opération qui vise à redraper les tissus ou à faire un lifting au niveau du corps ou du visage impose des cicatrices; les interventions sans cicatrices ont donc une efficacité très limitée, mise à part la liposuccion, ou les opérations qui consistent à enlever des tumeurs en profondeur sans enlever de peau, ou encore au cours de la chirurgie bariatrique-qui consiste à resserrer l’estomac pour perdre du poids; mais les séquelles après la perte de poids imposeront souvent des cicatrices si le patient souhaite un remodelage cutané.

A t on fait des progrès en matière de réalisation des cicatrices chirurgicales?

Les méthodes de suture du chirurgien restent les mêmes en réalité depuis 50 ans:

– 1 suture dans les plis de flexion ou dans les rides d’expression, jamais perpendiculaires à ces lignes de moindre tension
– 2 sutures en plusieurs étages: en profondeur, puis dans le derme, puis au niveau de l’épiderme, en évitant toute tension exagérée au niveau des berges
– 3 privilégier les sutures intradermiques résorbables
– 4 utiliser des fils ultra fins millimétriques pour la suture de l’épiderme
– 5 mises en place de stéristrips sur la peau pour annuler la tension cicatricielle

Les autres progrès plus récents sont au nombre de trois:

-1 utilisation de colles biologiques extérieures pour renforcer les sutures
-2 utilisation d’un laser immédiat sur les cicatrices, mais les effets restent discutés et le matériel est onéreux, renchérissant le prix de l’intervention
-3 prévention des cicatrices hypertrophiques et chéloïdes par l’application de gel ou de plaque de silicone

Toutefois l’évolution de la cicatrisation après la première phase reste un problème individuel, car il existe une polarisation génétique qui peut faire évoluer une cicatrice de bonne qualité immédiate vers une cicatrice hypertrophique voire chéloidienne en l’absence de toute erreur thérapeutique.
Nous envisagerons le traitement de ces cicatrices pathologiques dans un deuxième article.