La chirurgie et la médecine esthétique des lèvres : en rajouter en haut, en enlever en bas!!
- dessin bouche par vladimir mitz
La demande de modification des lèvres de la bouche ou des lèvres génitales(labiaplastie) ne cesse de croître dans le monde ;
Cette demande portée par de nouvelles normes esthétiques transmise par les médias et les influenceuses implique de la part des chirurgiens et des médecins esthétiques une attitude mesurée prudente en respect d’une éthique qui reste délicate à observer ; la règle “d’abord ne pas nuire” passe avant la demande voulez-s “voulez-vous m’épanouir » !
Augmentation des lèvres supérieures et inférieures
L’observation minutieuse de la population féminine vieillissante montre qu’il existe une atrophie de la plaque lèvres ; les lèvres supérieures et inférieures s’affinent ;
Des ridules apparaissent en forme de barre code ; les sillons nasogéniens et les plis d’amertume se marquent davantage ;
Chez l’homme, l’affinement de la lèvre peut être génétique, et des lèvres trop fines confèrent un caractère cruel au visage ce qui peut gêner certaines personnes ; mais le vieillissement de la lèvre supérieure chez l’homme est retardé car il existe une couche de glandes pileuses qui rajoutent une épaisseur au derme profond, en comparaison de la structure féminine des lèvres.
Il existe aussi une demande plus rare de diminution des lèvres supérieures ou inférieures, à la suite d’une macrochéilie congénitale, caractéristique dans certaines races de couleur.
Cette demande peut également exister à la suite d’injection de silicone ou d’acide hyaluronique dans les lèvres supérieures qui en ont déformé les contours.
Mais de loin la demande la plus fréquente concerne l’augmentation des lèvres féminines, qui s’effectue grâce à des injections d’acide hyaluronique, selon des techniques propres à chaque médecin ; pour moi le but est de préserver un caractère naturel, ce qui n’est pas toujours le cas, et pas seulement par la faute du médecin mais aussi du fait de demande exagérée de la part de patientes qui souhaitent avoir des lèvres protubérantes, d’allure parfois caricaturale.
Certaines femmes des pays de l’Est adorent avoir cette bouche synonyme d’une hypersexualité affichée, ou du moins témoignant d’une volupté buccale clairement visible par tous.
Diminution des lèvres génitales(labiaplastie)
Cette demande peut concerner des jeunes filles ou des femmes adultes qui sont complexées par la taille des petites lèvres, présentant une hypertrophie fonctionnellement gênante, soit au moment des rapports sexuels, soit par frottement au cours de la pratique du vélo ; la demande purement esthétique est plus rare, et concerne des jeunes filles dont l’idéal d’apparence provient des images pornographiques où la région génitale de la femme est rasée et laisse apparaître une anatomie idéalisée ;
La technique opératoire de réduction des petites lèvres est bien au point, se divisant en deux grandes catégories : une résection en longueur (qui est ma technique préférée), ou des résections en forme de V, dont les suites peuvent-être plus problématiques.
- labiaplastie verticale: cequ’il faut laisser
Augmentation des lèvres génitales
Il existe aussi une demande plus rare d’augmentation des grandes lèvres ou des petites lèvres, voire du clitoris chez certaines patientes, à cause d’une perte de volume liée à l’âge qui avance ; cette augmentation peut se faire également par injection d’acide hyaluronique à répéter tous les 2 ans, ou mieux encore à mon avis, par des lipofillings en prélevant la graisse nécessaire à la face interne des cuisses ;
Il faudra parfois répéter le lipofilling après 6 mois pour obtenir un résultat stable, car seulement 30 à 50 % de la graisse injectée va survivre ;
Ces méthodes d’augmentation des lèvres génitales donnent de grandes satisfactions aux patientes concernées, et ne présentent que très peu de complications ; de plus les cellules graisseuses injectées améliorent la trophicité des tissus de recouvrement.
En conclusion
L’augmentation ou la diminution des lèvres au niveau de la bouche ou des organes génitaux à crée une sorte de nouvelle spécialité en matière de Médecine et de chirurgie esthétique : Elle concerne la sphère génitale, et certains collègues rajoutent en plus l’augmentation du pénis, du clitoris, où le gonflement du point G à leur champ de compétence…
Mais cette chirurgie et médecine à tropisme génital n’est en rien fantaisiste ni évidente ; gare aux désillusions, complications, asymétries génératrices de colères et d’insatisfaction ; aussi respecter le naturel et rester dans les clous du à peine visible sont ils les impératifs de prudence à respecter en toute humilité.
Il existe une tendance moderne qui apparaît dans les congrès internationaux consistant à essayer d’obtenir un cou hyper défini avec un angle droit entre la verticale du cou et l’horizontale du plancher de la bouche et du menton.
Pour obtenir ce résultat spectaculaire, beaucoup de collègues et surtout les chirurgiens esthétiques américains utilisent des techniques agressives qui consistent à enlever les glandes sous maxillaires, de suturer les muscles digastriques en profondeur et de pratiquer des gestes complexes sur le muscle peaucier du cou.
Pour ma part je reste très réticent de proposer cette chirurgie extrême qui revient à faire une chirurgie “cancérologique” pour rajeunir le cou.
J’estime qu’ il faut conserver un certain naturel pour la meilleure réparation possible au niveau du cou; il est possible de l’améliorer d’une façon très efficace en retendant les muscles de la grimace appelés platusmas du cou, on peut les retendre comme un hamac en les refixant vers l’arrière au niveau de l’os mastoïdien, derrière les oreilles.
Je préconise aussi une liposuccion superficielle et rarement profonde au niveau de la moitié inférieure du visage, pour rajeunir et dégraisser significativement le bas du visage ;par contre je ne suis pas partisan de l’ablation des boules graisseuses de Bichat surtout chez les jeunes gens, car ce geste quoique bénin entraîne un visage très émacié d’allure un peu maladive.
La demande d’injection de produit de médecine esthétique est devenue considérable et augmente de 5 % par an dans le monde; parmi ces produits les plus populaires sont l’acide hyaluronique (qui est destiné à remplir les tissus pour une durée d’environ 18 mois) et les dérivés du botox ou toxine botulique, dont la durée d’action est beaucoup plus faible, de l’ordre de 4 à 6 mois sauf si l’on utilise des méthodes particulières d’injection.
Or ces injections ne sont pas sans danger; même les professionnels aguerris rencontrent des complications qui certes ne sont pas dramatiques le plus souvent mais néanmoins peuvent-être redoutables, sans compter l’insatisfaction d’avoir injecté trop ou pas assez ou de façon asymétrique.
Mais depuis 2 ans environ, on assiste à la publication de complications beaucoup plus graves à type de nécrose cutanée(,c’est à dire de la mort de la peau),il aussi à des perte de la vision si l’injection a lieu au niveau des paupières ou de la région orbitaire.
La meilleure solution est d’éviter d’injecter à des endroits dangereux et de piquer dans des vaisseaux sanguins ; l’utilisation actuelle de capteurs échographe de poche représente une amélioration des conditions d’injection pour ceux qui n’ont pas une connaissance précise de l’anatomie régionale.
mais le danger le plus important provient du fait qu’il y a de nombreuses personnes qui font ces injections pour des prix bas et qui ne sont pas qualifiées ; notre syndicat des chirurgiens plasticiens réparateurs et esthétiques est en plein combat à la fois pour avertir les patients et en même temps pour que des dispositifs législatifs soient pris afin d’interdire ces injecteurs dangereux.
Il y a donc trois conditions essentielles à respecter avant de se faire injecter pour chaque patient qu’il souhaite:
1) vérifier que celui qui va pratiquer l’injection est bien le médecin ou le chirurgien que vous allez consulter et non pas un de ses employés ou une infirmière qui certes peut-être très habile et qualifiée mais qui ne pourrait pas endosser la responsabilité d’un problème.
2) vérifiez que vous avez reçu toutes les informations concernant les risques encourus par le type d’injection que vous souhaitez y compris les complications éventuelles
3) accepter d’avoir des injections de moindre intensité quitte à refaire une deuxième session pour augmenter un peu un résultat que vous jugez insuffisant mais au moins vous ne sortirez pas avec des injections exagérées qui vont vous transformer en un personnage caricatural
En suivant ces quelques conseils de bon sens vous éviterez beaucoup de soucis et vous aurez beaucoup de satisfaction car ces injections ont été un très grand projet dans la pratique de notre métier pour rajeunir et embellir les patients.
Qui ne voudrait tenter de rajeunir si l’occasion lui en était donnée par le moyen d’une opération de chirurgie esthétique bien faite?
Dans ce livre très dense le docteur Vladimir Mitz expose l’historique et les possibilités qui sont offertes de rajeunir par le biais de la chirurgie, en pratiquant un lifting cervico facial de nouvelle génération , grâce à l’utilisation du Système Musculo Aponévrotique Superficiel de de la face ou SMAS.
Le docteur Mitz a décrit cette structure en 1976 avec le docteur Martine Peyronie alors qu’ils étaient chirurgiens assistants à Paris du professeur Paul Tessier, l’inventeur de la chirurgie craniofaciale.
Ces nouveaux liftings, très pratiqués actuellement avec une immense satisfaction chez les patients, ont permis de faire des opérations extrêmement efficaces; ils retendent 2 couches tissulaires, c’est-à-dire la peau et le SMAS sous-jacent incluant des muscles de la mimique.
Ce type d’opération permet des résultats très naturel si on respecte les vecteurs, vertical au devant du visage et horizontal derrière l’oreille, pour redraper convenablement la peau et le SMAS sous-jacent.
Un historique des opérations de rajeunissement du visage rend le livre attrayant.
Enfin le contexte psycho social et les implications socio-économiques éthiques ne sont pas oubliées dans l’ouvrage joliment illustré.
Il existe actuellement de très nombreuses applications attestant de l’efficacité des injections de toxine botulique dont il existe par ailleurs de nombreuses variétés pour le traitement des plis du cou.
Un dernier article récent sur le sujet, coécrit pas de nombreux auteurs; dont le premier est ROD J.ROHRICH le célèbre multi écrivain scientifique du Texas, traite de l’efficacité de l’ONABOTULINUM TOXIN sur le traitement des plis du cou quand ils sont inesthétiques;
Dans une étude de phase 2 avec comparaison randomisée. Cette étude est parue dans le plastic et reconstructive surgery journal de janvier 2025, volume 155 numéro 1. Les auteurs démontrent que ce traitement peut être efficace pendant plusieurs mois et donne de remarquables résultats.
Les travaux de Patrick Knipper en 1997
Dans des travaux menés en 1997(Knipper, P., Mitz, V., Maladry, D., & Saad, G. (1997). Is it necessary to suture the platysma muscles on the midline to improve the cervical profile?
An anatomic study using 20 cadavers. Annals of plastic surgery, 39(6), 566-572p) nous avions montré grâce que la contraction du platysma était réelle au cours du vieillissement et n’était pas une simple distension des tissus;
c’est dans ces conditions que nous avions analysé les possibles techniques chirurgicales ou des injections pour affaiblir cette hypertonie musculaire esthétiquement gênante
Depuis cette époque nous avons beaucoup avancé dans les possibilités thérapeutiques d’amélioration des plis verticaux disgracieux du cou
De plus avec les progrès advenus concernant l’utilisation du SMAS et des deep plane face lifts il apparaît qu’il existe véritablement deux options pour améliorer un cou qui est barré par les bandes verticales, liées aux muscles platysmas hyper contractés.
Des chirurgiens maximalistes des cous à angle droit!
De nombreux chirurgiens esthétiques américains et européens sont d’ailleurs devenus maximalistes pour tenter de réséquer au maximum les muscles hypertonique et parfois même de découper les glandes salivaires qui peuvent être saillantes au niveau du cou .
Ces auteurs préconisent même dans certains cas la suture des muscles digastriques; cette option maximaliste s’oppose en fait à l’attitude de nombreux médecins et esthétiques qui préfèrent traiter les plis du cou par des injections répétées de toxines botulique.
Quelle est ma propre expérience?
L’évolution de ma pratique au niveau de l’appréciation de la distorsion du cou a changé avec les années. Si au début j’étais extrêmement maximaliste j’ai depuis abandonné l’acharnement à enlever les glandes salivaires et abandonner des techniques profondes de sutures en corset musculaires, ou encore de fixer l’angle cervical à l’os hyoïde.
En effet il m’est apparu que les patients n’étaient pas si heureux d’avoir un angle droit quand on les regarde de profil au niveau de leur cou, surtout lorsque cet angle est fixé par des sutures qui provoquent une certaine rigidité inconfortable;
Ces patients préfèrent avoir un résultat naturel et ne sont pas satisfaits par une hypertension cervicale horizontale qui les dérange.
Je préfère dans ces conditions retendre la sangle musculaire par le biais du SMAS retendu pendant le lifting cervico-facial. Il s’agit de le replacer au niveau de la mastoïde selon un vecteur oblique en haut et en arrière à 45 degrés. Pour ce faire, il est nécessaire de trans sectionner le platysma de chaque côté relativement bas, au moins à 7 cm en dessous de l’arc mandibulaire horizontal.
Dans certains cas, une simple remise en tension latérale sans transection mais en s’appuyant par de multiples points de fixation à l’aponévrose du muscle sterno-cléido mastoïdien peut suffire.
L’abord direct sous mentonnier et la section des corps des muscles platysmas n’est pas très efficace dans la durée. En effet les extrémités de ces muscles ont la fâcheuse idée de cicatriser rapidement et de se reformer en bande cervicale encore plus serrées!
Enfin la réalisation d’un corset de platysmas cousus ensemble sur la ligne médiane à la façon de Jack Feldman, qu’il avait été décrit autrefois sous le nom de la corset platysmaplastie, donne une cicatrice un peu rigide en profondeur et une rétraction qui limite hyper-extension du cou.
Conclusion
Le traitement des cordes de platysmales est pour moi avant tout chirurgical. Dans quelques cas de récidive des cordes ou du refus de la patient subir un geste de rajeunissement chirurgical contemporain du visage, on peut s’aider et t justifier le traitement par des injections de Botox au niveau des cordes platysmales en sachant que le résultat sera relativement modeste et devra être répété très souvent pour obtenir un bon résultat.
L’apparence de notre visage évolue avec l’âge. Si les rides et les ridules sont les signes les plus visibles du vieillissement, un autre phénomène, plus subtil mais tout aussi important, joue un rôle majeur dans l’affaissement des traits : l’hiatus sous-malaire. Cette déhiscence, située sous les pommettes, se caractérise par un creux qui donne un aspect fatigué et vieillissant au visage. Mais qu’est-ce que l’hiatus sous-malaire exactement ? Quelles sont ses causes et comment peut-on le corriger ? Cet article vous propose de découvrir tout ce qu’il faut savoir sur ce phénomène méconnu et sur les solutions esthétiques pour y remédier.

Avant

Après
Qu’est-ce que l’hiatus sous-malaire ?
- Définition: L’hiatus sous-malaire est un creux qui se forme progressivement au niveau de la joue, sous les pommettes. Il est dû à l’affaissement naturel des tissus avec l’âge.
- Conséquences esthétiques : L’hiatus sous-malaire donne un aspect creux et fatigué au visage, accentuant les signes du vieillissement.
- Causes :
- Vieillissement cutané : Perte d’élasticité de la peau, affaiblissement des muscles.
- Gravité : Les tissus se relâchent sous l’effet de la pesanteur.
- Perte de volume : La graisse sous-cutanée diminue, accentuant les creux.
Les traitements de l’hiatus sous-malaire :
- Médecine esthétique :
- Injections d’acide hyaluronique : Technique précise pour combler le creux et redonner du volume aux pommettes.
- Autres produits de comblement : Acide poly-L-lactique, hydroxylapatite de calcium.
- Chirurgie esthétique :
- Lifting cervico-facial : Technique plus invasive permettant de repositionner les tissus et de corriger l’affaissement global du visage.
- Mini-lifting : Solution moins invasive pour les cas moins marqués.
Les avantages des traitements :
- Rajeunissement naturel : Les traitements visent à restaurer les volumes perdus et à redonner un aspect plus jeune et reposé au visage.
- Résultats durables : Les effets peuvent durer plusieurs années.
Écoute et empathie sont les clés d’une bonne relation entre le patient et son chirurgien esthétique.
Toutefois ce n’est pas toujours le paradis au cours de la consultation car un certain nombre de patients sont obnubilés par leurs problèmes qui motivent la consultation ;
Écoute et empathie au cours de la consultation
Analyse et propositions pour améliorer la communication chirurgien-patient
Les principaux problèmes identifiés :
- Monotonie et répétition du patient : Le chirurgien peut se sentir dépassé par l’insistance du patient sur ses problèmes, ce qui peut générer de la frustration et une communication moins efficace.
- Impatience du chirurgien : Le désir de transmettre ses connaissances et de guider le patient peut amener le chirurgien à interrompre prématurément le patient, ce qui est perçu comme un manque d’écoute.
- Mauvaise gestion des mécontentements : Lorsque le patient exprime son mécontentement, la réaction du chirurgien peut exacerber la situation et conduire à une rupture de la relation.
Propositions pour améliorer la communication :
- Formation à la communication non verbale : Les chirurgiens pourraient bénéficier d’une formation spécifique pour améliorer leur écoute active et leur capacité à décoder les signaux non verbaux de leurs patients.
- Mise en place d’un protocole d’entretien : Un protocole structuré pourrait aider les chirurgiens à mieux gérer les consultations, en laissant suffisamment de temps au patient pour s’exprimer et en planifiant des temps de pause pour reformuler et clarifier les points clés.
- Développement de l’empathie : L’empathie est une compétence essentielle pour établir une relation de confiance avec le patient. Des exercices de role-play pourraient aider les chirurgiens à mieux se mettre à la place de leurs patients.
- Communication transparente sur les risques et les limites de la chirurgie : Une communication claire et honnête sur les risques et les limites de chaque intervention permettrait de gérer les attentes du patient et de prévenir les déceptions.
- Mise en place d’un processus de gestion des réclamations : Un processus clair et transparent pour gérer les réclamations des patients permettrait de résoudre les conflits de manière constructive et de préserver la relation de confiance.
- Soutien psychologique pour les patients : Proposer un accompagnement psychologique aux patients pourrait les aider à mieux gérer leurs émotions et à faire face aux difficultés liées à l’intervention chirurgicale.
Quelques conseils supplémentaires :
- Utiliser un langage clair et simple : Éviter le jargon médical et adapter son langage au niveau de compréhension du patient.
- Valider les émotions du patient : Reconnaître et valider les émotions du patient (peur, anxiété, colère) permet de créer un climat de confiance.
- Faire preuve d’humilité : Reconnaître que l’on peut se tromper et être ouvert à la critique permet de désamorcer les tensions.
- Travailler en équipe : Impliquer d’autres professionnels de santé (infirmières, psychologues) dans la prise en charge du patient peut apporter un soutien supplémentaire.
- Écoute et empathie sont les clés d’une bonne relation entre le patient et son chirurgien esthétique.
En conclusion :
L’amélioration de la communication entre le chirurgien et le patient est un enjeu majeur pour la qualité des soins et la satisfaction du patient. En mettant en place des stratégies de communication efficaces, les chirurgiens peuvent contribuer à établir une relation de confiance et à améliorer l’expérience des patients.
Pour approfondir cette réflexion, il serait intéressant de mener des études qualitatives auprès de chirurgiens et de patients afin de mieux comprendre les facteurs qui influencent la qualité de la communication dans ce contexte.
Souhaitez-vous que j’aborde d’autres aspects de cette problématique, comme l’impact des nouvelles technologies sur la communication patient-chirurgien ou les enjeux éthiques liés à la chirurgie esthétique ?

staff en chirurgie esthetique
À quoi sert le staff en chirurgie esthétique ?
Le staff est un mot anglais qui veut dire réunion ; il s’agit bien entendu d’une réunion médicale réunissant soit des collègues médecins ou chirurgiens, soit d’une assemblée où se rassemblent des médecins, des infirmières, ou des spécialistes divers, situation fréquente dans les services hospitaliers, où souvent sont admis des étudiants en médecine ou de jeunes collègues.
Quel intérêt présente le staff pour le patient?
L’intérêt du staff est qu’il permet de confronter des opinions diverses concernant un problème évoqué par un patient ; à cet effet, il faut que ce patient soit examiné et qu’il accepte cette réunion pluridisciplinaire qui peut présenter un caractère assez intrusif et donc psychologiquement pas si facile que cela.
Le staff de chirurgie plastique des anciens de l’équipe Raymond Vilain, dirigé par Vladimir Mitz
Ainsi, le staff des chirurgiens plasticiens de l’hôpital Boucicaut, est depuis plusieurs années, organisé avec les anciens élèves puis assistants et maintenant collègues brillants.
Ce staff mensuel consiste à examiner un patient qui pose des problèmes difficiles de chirurgie esthétique ou réparatrice pour lesquels il y a plusieurs solutions thérapeutiques possibles ; chaque membre de ce staff peut convoquer un, deux ou trois patients à cette occasion, quand il le juge utile.
Le staff a lieu dans une clinique ; il est totalement gratuit ; il peut aussi avoir lieu dans un cabinet d’un des chirurgiens, si la clinique est indisponible.
Le patient est prévenu que plusieurs spécialistes vont l’examiner ; chacun des spécialistes présents donne alors son avis et ses conseils opératoires en les justifiant devant le patient après l’avoir examiné ; puis le chirurgien senior va faire la synthèse de toutes les solutions ; le patient aura alors un délai de réflexion pour retourner voir le chirurgien qui lui a conseillé de venir au staff, afin de subir ou non l’intervention qui lui a été proposée.
Une information réciproque
Il est important que lorsque celle-ci a été effectuée, le chirurgien concerné rapporte à son groupe les résultats qu’il a obtenus afin que nous profitions tous de l’expérience de chacun.
L’intérêt de ce staff est qu’il permet aussi de désamorcer certaines situations conflictuelles ; chacun d’entre nous peut rencontrer des difficultés pour se faire comprendre d’un patient un peu hésitant ou avec lequel il n’y a pas eu de consécration d’une satisfaction à la suite d’une première intervention.
Une absolue confraternité!
Une totale confraternité est de mise ce qui n’est pas le cas le plus fréquent, quand des patients vont naviguer d’un chirurgien à l’autre pour obtenir un avis contradictoire : Malheureusement beaucoup de collègues sont plutôt négatifs et ont tendance à incriminer le chirurgien qui vient d’opérer en le qualifiant parfois avec des adjectifs guère respectueux ou objectif!
Le fait que nous soyons en groupe permet de démystifier les conseils qu’on donne au patient; les conseils prodigués en toute bonne foi et sans considération financière sont mieux acceptés par celui-ci, puisqu’il s’agit d’un avis consensuel- même s’il existe des différences d’opinion sur la voie chirurgicale à tenir ou même sur l’absence d’indication opératoire; ce refus d’une opération supplémentaire est alors vécu comme une véritable décision collégiale, et donc très important pour que le patient puisse l’accepter et se contenter de son résultat déjà obtenu.
Une épreuve pour le patient concerné
Il s’agit évidemment d’une épreuve qui n’est pas facile pour le patient anxieux, mais du fait de sa gratuité et du professionnalisme des membres du staff, il apparaît qu’il existe une très grande satisfaction de la part des patients qui se sont adressés à nous et ont accepté de participer à cette confrontation.
Elle n’a qu’un seul objectif : aider au mieux le patient pour qu’il puisse déterminer quelle est la conduite à tenir la plus raisonnable, la moins onéreuse et la plus consensuelle dans son cas.