Quoi de neuf en augmentation mammaire en 2024?
Une récente étude sur les méthodes d’augmentation mammaire aux États-Unis conduite par les docteurs Michel Stein et collaborateurs, associant des équipes de New York Chicago et Toronto a été publiée dans le plastic et reconstructive surgery journal de décembre 2023;
Cette étude rétrospective sur un grand nombre de patients opérés par trois équipes chirurgicales a montré que la majorité des augmentations mammaires aux États-Unis et au Canada était encore pratiquée de la façon suivante:
1) les prothèses les plus utilisées sont en gel de silicone avec une paroi extérieure en feuilleté de silicone lisse; les prothèses micro texturées ne sont plus le premier choix et sont en nette diminution depuis 2021;
2) la majorité des patientes opérées présentaient également une petite ptose mammaire, c’est-à-dire des seins un peu tombants: En effet la majorité des patientes sont effectivement opérées après l’âge de 30 ans et non pas dans l’adolescence, ou dans leur prime jeunesse;
3) l’incision la plus utilisée est l’incision sous mammaire dans le pli situé sous le sein(70 % des cas), alors que l’incision périaréolaire n’était utilisée que dans 24 % des cas;
4) le placement des prothèses (qui devient tendance devant le plan musculaire du pectoral, Tout du moins en Europe et sur la côte ouest des États-Unis) n’est pas celui qui est le plus utilisé: En effet, la majorité des cas d’implantation se fait en arrière du muscle pectoral.
Cette étude démontre l’influence importante de la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis, qui réglemente d’une façon plus ou moins explicite les bonnes pratiques chirurgicales outre Atlantique.
Cette étude a concerné l’évolution des méthodes chirurgicales pour l’augmentation mammaire depuis les 16 dernières années;
Toutefois, il me paraît nécessaire de faire plusieurs commentaires:
1) les prothèses micro texturées sont encore très utilisées en France sauf celle de la marque allergan; en effet il semble que le nombre de coques réactionnelles reste plus faible en utilisant ces prothèses dont la paroi n’est pas lisse mais vallonnée d’une façon quasi fractale;
2) les incisions choisies dépendent des habitudes de chaque école chirurgicale et de chaque opérateur; personnellement je suis partisan de l’incision axillaire dans les plis horizontaux du sommet de l’aisselle car cette incision devient invisible dans 90 % des cas après 6 mois; mais elle est techniquement beaucoup plus difficile, et expose à un risque d’hématome si le décollement est brutal et non contrôlé pour créer la poche d’insertion de la prothèse.
3) le placement de la prothèse en rétro musculaire expose au risque de la valse des prothèses qui sont remontées vers la clavicule lorsque le muscle pectoral se contracte; il est donc nécessaire de décoller le muscle pectoral des côtes inférieures, ce qui explique l’utilisation de ce qui s’appelle le dual plan: La partie basse de la prothèse n’est plus couverte par le muscle pectoral mais repose directement sous la peau sur le sillon sous mammaire; ceci peut rendre perceptible la prothèse si la peau est fine.
C’est pourquoi je reste un amateur inconditionnel du placement de la prothèse en prémusculaire pour éviter l’inconvénient de ce déplacement inesthétique des implants mammaires au cours des contractions musculaires du thorax. Le placement rétro musculaire ne se justifie que dans les cas où il existe une aplasie mammaire totale, c’est-à-dire complète absence de tissu glandulaire mammaire ,qui ne peut paz cacher la prothèse située en dessous.
4) il n’est pas fait mention de cette étude des travaux récents d’un chirurgien français le docteur Éric Auclair récemment disparu malheureusement: Ce chirurgien brillant a décrit l’augmentation mammaire hybride, qui consiste à ajouter un lipofilling(ou greffe de sa propre graisse) dans les tissus qui entourent la prothèse afin d’en masquer les contours et d’ajouter un bénéfice biologique à la cicatrisation interne après l’opération; cette technique est maintenant validée, mais n’est pas utilisable dans tous les cas car toutes les patientes n’ont pas une réserve de graisse suffisante; il faut aussi comprendre que la graisse qui est injectée n’est pas mise en contact direct de l’implant mammaire car elle ne survivrait pas, mais bien dans les tissus qui entourent la cavité de la prothèse, afin que des vaisseaux sanguins puissent nourrir les adipocytes transplantés.
Ce qui est remarquable en matière de prothèse mammaire et qui n’est pas explicité dans cette étude, est la durée de vie des implants que les fabricants mettent sur le marché depuis les années 2000: En effet on constate que la nécessité d’un changement de prothèse n’est plus au maximum après 10 ans , mais dans certains cas peut aller jusqu’à 20 ans après l’implantation; cela nécessite des examens cliniques réguliers de surveillance, et également des mammographies numérisées ou parfois des scanners ou des IRM pour déterminer la nécessité d’un changement des prothèses mammaires, même s’il n’y a aucun signe extérieur d’anomalie ou de complication.
La valse des implants mammaires en position rétro musculaire,vidéo
par le docteur vladimir mitz, chirurgien esthétique à Paris
introduction
La mise en place d’implants mammaires en position rétro musculaire est très fréquente en matière d’augmentation mammaire;
Néanmoins il faut bien peser le pour et le contre quand on prend la décision de cette intervention, car la mise en place des implants en position rétro musculaire n’est pas sans inconvénient, à cause essentiellement des contractions du muscle pectoral qui recouvre les implants;
D’ailleurs des publications américaines récentes concernant les reconstructions mammaires après cancer font état de l’intérêt de la mise en place des implants mammaires réparateurs en position pré musculaire et non plus rétro musculaire, avec parfois association d’un lipofilling compensateur pour épaissir la peau de recouvrement;
technique
j’utilise personnellement, pour la mise en place des implants mammaires en position rétro-musculaire, la voie d’abord axillaire;
il suffit alors de passer en arrière des muscles grand et petit pectoral, et de suivre les côtes pour en détacher les insertions musculaires;
dans les cas où le muscle ne s’attache aux 4e et 5e côtes, laissant libre la partie inférieure sans protection musculaire, la technique opératoire s’appelle alors un “dual plan”;
cela veut dire que la partie basse des prothèses ne sera pas couverte par du tissu musculaire;
historique
la mise en place d’implants mammaires par la voie rétro musculaire a eu une période de grâce dans les années 1980; surtout qu’à cette époque les prothèses n’étaient pas d’une qualité merveilleuse, et qu’il fallait donc les protéger par du tissu musculaire, véritable femme de ménage qui pouvait nettoyer la loge autour de la prothèse et protéger celle-ci surtout quand il y avait une tendance à la fabrication de coque périprothétique;
dans les années 2000, on est revenu à des techniques plutôt pré musculaires rétro-glandulaires quand il y avait suffisamment de tissu de protection, car les prothèses sont devenues de meilleure qualité de fabrication, avec moins de tendance à la rupture et à la calcification.
résultats
les résultats de la mise en place des prothèses mammaires en position rétro musculaire sont excellents, surtout s’il existe une peau très fine qui ne permet pas de bien protéger les implants mammaires par une couverture satisfaisante; certains collègues pallient à cette situation en utilisant un lipofilling pendant l’opération initiale d’implantation mammaire, ce qui constitue une augmentation mammaire hybride;
inconvénients
1)la valse des prothèses: malheureusement dans un grand nombre de cas et surtout chez les femmes sportives ou qui font des mouvements de musculation, la mise en place de prothèse en position rétro musculaire entraîne une sorte de mobilisation en haut et en dehors des prothèses, avec en plus un effet asymétrique, car les deux muscles pectoraux droit et gauche sont très différents l’un de l’autre au niveau de leur forme de leur implantation et de leurs surfaces;
2) un autre inconvénient de la position musculaire des prothèses est l’existence de douleurs importantes lié au détachement musculaire chirurgical; Ces douleurs vont durer de 5 à 7 jours elles vont progressivement disparaître
3)un dernier inconvénient est que les prothèses se placent toujours un peu trop hautes au départ mais elles vont descendre 4 à 6 mois par un simple effet de gravité; la position surélevée, liée au fait que les muscles pectoraux se contractent en réaction à l’implantation, et ont tendance à soulever les deux prothèses, comme s’il y avait deux mains en profondeur qui soulevaient les implants vers les clavicules.
la vidéo ci-dessous peut vous montrer cette valse des prothèses, chez une de mes patientes qui a été opérée d’augmentation mammaire rétro musculaire voici une quinzaine d’années auparavant; bien que son résultat soit excellent au repos, la situation change quand elle mobilise ses muscles pectoraux: on voit bien cette valse des prothèses mammaires, qui entraîne les moqueries dans les salles de sport lorsque d’autres sportives sont amenés à remarquer cette situation désagréable, que présente une patiente porteuse de prothèses en position rétro musculaire!
conclusion
la mise en place de prothèse opposition rétro musculaire obéit à certaines indications très précises et reste une opération formidable surtout si les prothèses sont introduites par voie axillaire; les bonnes indications reste des aplasie mammaire totale, le syndrome de Poland( agénésie d’un muscle pectoral et hypotrophie d’un membre d’un seul côté), et les réparations mamaires après cancer et mastectomie;
Augmentation mammaire: l’État français autorise certains implants en gel de silicone
Et donc en refuse d’autres non homologuées!
Des prothèses mammaires de différentes marques ont été expertisée par l’AFSSAPS, agence française de contrôle des dispositifs implantables.
Les marques qui ont été autorisées ont été publiés par un arrêté ministériel récent.
Les prothèses mammaires que j’utilise sont de fabrication française et ne sont pas des PIP, Elles ont été officiellement autorisées!
J’utilise personnellement des prothèses rondes à projection haute ou très haute(XP) afin de valoriser au maximum le décolleté de la femme qui demande cette augmentation;
pourquoi cette étude mandatée par l’État français sur l’augmentation mammaire?
Cette étude était nécessaire pour refaire un bilan de toutes les prothèses mammaires qui sont sur le marché;de plus, un certain nombre de ces prothèses permettent également la reconstruction mammaire après cancer; il fallait donc impérativement vérifier que la fabrication de ces prothèses répondent à des normes très sévères de fabrication et de traçabilité!
quels types de prothèses ont été autorisées, pour une augmentation mammaire légale?
-des prothèses lisses
-des prothèses texturées au micro texturées
-des prothèses rondes
– des prothèses de forme anatomique de différentes marques
augmentation mammaire désirée: la patiente peut-elle choisir n’importe quel type de prothèse ?
bien sûr le choix final elle incombe à la patiente ; nous devons l’informer, lui montrer, lui expliquer le bénéfice/risque de chaque modèle de prothèse que nous lui recommandons;
mais après avoir examiné les différents types de prothèses ainsi que les différentes parois de recouvrement, les patientes sont un peu perdues et doivent nous faire confiance dans nos choix éclairé, malgré que l’on ai expliqué les avantages et les inconvénients de chaque catégorie de prothèse.
Chacun de ces implants a des avantages et des inconvénients; aucun ne répond à 100 % de perfection absolue;
Par exemple les prothèses qui sont les plus faciles à introduire comporte un gel très souple, mais qui en même temps peut donner lieu à des vagues, si les tissus qui recouvrent la prothèse n’ont pas suffisamment de solidité ou d’épaisseur pour la comprimer et la protéger contre la paroi thoracique;
à l’inverse les prothèses à gel hyper dense ont l’inconvénient de donner un toucher un peu dur et seront plus difficile à introduire; elles imposent donc une cicatrice plus longue!
augmentation mammaire:Les questions les plus fréquemment posées par les patients sont:
1) quelle est la taille idéale de prothèse dans mon cas?
2) je voudrais garder les prothèses le plus longtemps possible
3) je voudrais une opération réversible, car si je vieillis et que mes seins grossissent, je voudrais enlever mes prothèses sans angoisse ni inconvénient esthétique
4) Je voudrais des implants qui ne donnent pas le cancer
5) je voudrais des prothèses aussi symétriques que possible, même si au départ j’ai une asymétrie de ma poitrine
6) pouvez-vous me garantir qu’il n’y aura pas d’infection dans mon cas?
Toutes ces questions méritent des réponses au cours d’une consultation personnalisée longue et éclairante, impossible à résumer en 3 mots par une question publiée sur internet!
augmentation mammaire,conclusion:
seule la consultation, souvent répétée 2 fois, permettra d’obtenir suffisemment de renseignements valides, et d’établir une vraie relation de confiance avec votre chirurgien; les prothèses mises sur le marché français sont fiables et traçables, dorénavant; mais en France il n’existe pas de fichier central de tous les implants mammaires posés retirés ou changés.
pour vérifier l’évolution à long termes d’implants après 15 ans d’évolution , allez ser cette vidéo :dailymotion: https://dai.ly/x6tjy13
augmentation mammaire, très anciennes prothèses mammaires calcifiées:
les très ancienes prothèses mammaires(années 1980-2000) avaient tendance à se calcifier, en périphérie; les patientes les aimaient bien pourtant, car elles devenaient fermes et fixes, quoique un peu douloureuses au toucher; de forme galette au départ, elles se transformaient en sphère, parfois entourée d’une coque semblable à un coquille d’oeuf ! Difficiles à extraire, ces implants mammaires remplis d’un gel de silicone visqueux, ont été conservés 20 ans parfois, par des patientes peu enclines à les changer car la coquille périphèrique devenait une protection anti-rupture!; après le changement, elles furent très surprises , parfois déroutées, de retrouver des seins souples mobiles et indolores!
augmentation mammaire : choisir la taille des prothèses
Le choix de la taille des prothèses mammaires pour une opération d’ augmentation mammaire est crucial et personnel!
par le docteur Vladimir Mitz , chirurgien esthétique à Paris
“Docteur j’ai peur que vous me mettiez trop gros seins!”
une phrase que l’on entend fréquemment lorsque l’on décide de mettre en place des prothèses mammaires pour une augmentation mammaire;
Cette crainte est en partie justifiée, Car la tendance actuelle est une demande de seisn voluptueux :j’ai des patientes qui sont même très minces et qui demandent une taille D!
c’est pourquoi il me paraît important de faire essayer les implants mammaires avant de pratiquer l’opération.
Comment pratiquer un essai de prothèses mammaires?
- La première solution, la plus moderne en apparence, consiste à faire un morphing avec un logiciel de simulation 3D de chirurgie; mais cette idée qui paraît séduisante n’est pas si efficace que cela, même si on utilise un logiciel 3D; En effet la perception vue de l’extérieur ne permet absolument pas ni de toucher ni d’avoir une réelle sensation d’augmentation mammaire ressentie!
- c’est pourquoi je préfère ,de loin, faire essayer en consultation, directement dans le soutien gorge, des prothèses mammaires, de taille variable, dans une salle dédiée de mon cabinet; l’essai se pratique devant un grand miroir; il est très important que la patiente mette les implants en place dans son soutien-gorge, en calant les prothèses au-dessous de l’aréole et du mamelon; on peut ainsi déterminer si la largeur de la prothèse sera bien camouflée par le sein au devant de l’implant; on vérifie également quel est le bombé qui résulte de l’implantation mammaire, en examinant le pôle supérieur des seins remontés dans le soutien gorge.
- une troisième solution est de pratiquer les essais pendant que la patiente est endormie, avec des prothèses que l’on appelle des prothèses fantômes; mais cette solution ne permet pas à la patiente de participer au choix des prothèses.
en procédant à des essais préalables, il est donc possible de déterminer la taille idéale pour que la patiente ne soit pas déçue en post-opératoire;
Avant la date fatidique de l’opération, il est très important de commander au préalable (au laboratoire qui fournira des prothèses) la taille que la patiente a demandé mais également une taille au-dessus et une taille en dessous, de façon à éviter toute surprise au moment de l’intervention;
Un dernier problème: quel est le nombre de prothèse à commander pour une intervention pour une seule patiente? il en faudra …un nombre de 9: en effet il faut deux prothèses de chaque sorte, pour chaque taille , plus une prothèse de sécurité supplémentaire par taille au cas où une des prothèses fournie soit défectueuse;
Il y a donc une logistique très particulière à gérer par le personnel de bloc opératoire et par le chef de bloc, pour ne pas être à court d’implant au moment de l’intervention;
Si l’on suit très attentivement ce protocole, il est rare que les patientes soient déçues en post-opératoire; mais il faut de plus avertir les patientes que quelques jours après l’opération,les seins seront plus gonflés que nécessaire, à cause de l’oedème post-opératoire; la stabilisation finale se fera en général vers la 6e semaine, ainsi que les modifications du positionnement des prothèses toujours hautes au début, notamment si les prothèses ont été mise en position rétro-musculaire ….Dame nature les fera descendre par le jeu mystérieux de la gravitation universelle!
Augmentation mammaire
Vous venez de subir l’implantation de prothèses mammaires pré-remplies de gel. La paroi est le plus souvent microtexturée car elle livre peu de coques, mais pas macrotexturée(risque de lymphome)
Augmentation mammaire:Les soins après
Pour réaliser une augmentation mammaire de qualité , nous posons actuellement des prothèses pré-remplies de gel de silicone à paroi microtexturée pour diminuer les réactions du corps à type de coque. Elles sont très solides, fiables et résistantes à l’écrasement et au percement (gel très cohésif).Mes conseils après une opération d’augmentation mammaire correspondent à une longue pratique et visent à simplifier au maximum la gestion des suites post opératoires, tout en expliquent les quelques ennuis et inquiétudes que vous pouvez rencontrer!
Augmentation mammaire: le risque de coques
le risque de coque précoce est très faible(< à 1% des cas!)
Néanmoins, il existe un petit risque de coque ; c’est à dire de cicatrices naturelles autour de la prothèse qui transforment celle-ci en sphère un peu dure (statistiquement 4 % des cas, parfois d’un seul côté !)
Ce risque est peu important mais il peut se produire sans que l’on puisse le prédire d’une patiente à l’autre.
La prothèse qui a la forme d’une galette a été introduite soit derrière la glande existante, soit parfois derrière le muscle grand pectoral.
La contraction périphérique va lui donner, petit à petit, une forme en hémisphère qui dessinera un sein naturel, le rendant plus joli qu’au début, en deux mois environ. La prothèse va aussi progressivement descendre entre 2 à 6 mois post-opératoires.
Augmentation mammaire: siege des incisions
les incisions pour augmentation mammaire:
Le plus souvent, nous utilisons une incision qui se suture dans l’aisselle, exceptionnellement, dans le sillon inférieur du sein. Parfois, une cicatrice à la jonction du rose et du blanc au pourtour de l’aréole car cette dernière incision peut conduire à blesser les nerfs de la sensibilité du mamelon.
les soins locaux après un abord axillaire(dans les plis naturels de l’aisselle) sont réduits à une humidification douce par brumisateur, et séchage au séchoir à cheveux tiéde au travers des pansements conservés; voyez la vidéo tout en bas de l’article !
Augmentation mammaire: pansements
Les Pansements ne seront refaits que si nécessité ou problème
Le pansement éventuel que vous avez à la sortie de clinique sera refait au septième jour post-opératoire au cabinet, plus précocément si se produit une hémorragie ou un écoulement à vérifier.
En cas de suppuration, il est capital de revenir consulter au plus tôt!
Augmentation mammaire: masser ou comprimer?
Des massages spécifiques seront utiles pour maintenir les implants rapprochés et souples
Ils ne sont pas essentiels si les implants ont été bien positionnés d’emblée!
Une brassière de sport est utile pour bien plaquer les prothèses mammaires fraîches contre le thorax.
Après 8 jours,Il est important, à ce moment là , de faire des massages de votre poitrine pour maintenir les prothèses le plus bas possible dans une loge plus grande que la prothèse.Utilisez de l’huile d’amandes douces pour assouplir la peau un peu sèche au début.
Il devient intéressant de masser sa poitrine en l’aplatissant et en tournant la main en formant un arc de cercle.
Vous pouvez même essayer de dormir sur votre poitrine quand les douleurs auront disparu.
Vous constaterez que le mamelon est un peu moins sensible ; ce qui est habituel pendant une durée de 5 à 6 mois. Parfois, à l’inverse, la sensibilité est augmentée et cela va se calmer progressivement. Tout écoulement par le mamelon doit vous inciter à revenir consulter.
augmentation mammaire : une auto-surveillance
Il est nécessaire de prendre sa température pendant quelques jours après l’intervention et de surveiller l’évolution locale. Il vous sera indiqué s’il est nécessaire de porter un soutien gorge.Mais les soutien gorge armature ne seront conseillés qu’après 6 semaines , pour ne pas bloque le bon positionnement des implants, qui doivent en général descendre un peu après l’intervention.
Complications possibles après augmentation mammaire:
Des petites complications peuvent se produire : un hématome, c’est-à-dire, des bleus au niveau des seins qui se résorbent spontanément.
Parfois, un sein est un peu plus tendu que l’autre ce qui est lié à un épanchement de sang modéré.
Si par contre, l’hématome est un peu plus important et que le sein est tendu et très douloureux, cet hématome est expansif et il convient de l’évacuer rapidement au besoin par une reprise chirurgicale sous anesthésie locale.
La deuxième complication est constituée par l’infection qui est exceptionnelle et se traduit par des douleurs au niveau des seins, d’une rougeur assez diffuse, d’une montée de la température avec des douleurs pulsatiles (impression de coups de couteau ou de battements).
Dans ce cas, il est absolument indispensable de faire une évacuation de la prothèse et un nettoyage de la loge. Remettre la prothèse en place le même jour est un peu délicat mais possible 3 ou 4 mois après.
Le traitement antibiotique isolé n’a pratiquement aucune chance de faire céder l’infection et seule la reprise chirurgicale est concluante.
Cette infection, je le répète, est extrêmement rare et dans l’ensemble, l’implantation de prothèses donne un excellent résultat avec un galbe satisfaisant. Les massages sont importants pendant les 6 mois qui suivent l’intervention. Ils sont le gage d’une bonne souplesse et d’un bon résultat.
augmentation mammaire: les soins plus tardifs
Dans les suites opératoires, vers le 2ème ou 3ème mois, vous aurez l’impression que le sein grossit un peu. Il se produit une contraction autour de la prothèse la faisant plus saillante quelque soit sa position. Le sein a l’air de naître.
Il faut continuer les massages et la position sur le ventre la nuit de façon à garder la souplesse de votre poitrine. Il faut aussi apprendre à rapprocher les prothèses l’une contre l’autre au devant du sternum, pour obtenir une jolie vallée inter-mammaire.
N’hésitez pas à revenir en consultation en cas de problème car le suivi post-opératoire est important dans cette intervention.
Les prothèses mammaires d’aujourd’hui sont au point. Elles n’ont pas de degré zéro en matière de complications, mais lorsque l’opération est bien pratiquée techniquement et à bon escient, son résultat en est formidablement valorisant dans la vie de tous les jours !
augmentation mammairedans le cadre de la reconstruction après cancer du sein
Le chirurgien plasticien que je suis est très axé aussi sur la reconstruction du sein après cancer! le sein sain controlatéral peut justifier une plastie mammaire de réduction s’il est trop gros; A l’inverse, s’il est trop petit, une augmentation mammaire par prothèse mammaire siliconée ou par lipofilling itératif peut s’avérer nécessaire pour symétriser. en général, la sécurité sociale accepte l’opération esthétique de symétrisation du sein sain, aorès entente préalable, formulaire délivré parle chirurgien et adressé à votre caisse de sécurité sociale en recommandé. Pour bénéficier d’un apport graisseux, faut il encore avoir es réserves où le chirurgien esthétique peut prélever…
Augmentation mammaire après:Voici une vidéo d’explications des soins post opératoires:
Voici une vidéo rassurante de l’évolution de 2 patientes après 15 ans d’évolution:
voici une vidéo pour expliquer les petites complications après augmentation mammaire: plis, vagues, valse des implants:
changement de prothèses mammaires
Le changement de prothèses mammaires , chirurgie esthétique à Paris ,reste un problème complexe; voici un article que nous avons écrit sur ce sujet à l’hôpital Boucicaut, aujourd’hui devenu immeuble anonyme!
du fait de mon ancienneté, j’ai une grande expérience des problèmes concernant les changements de prothèses anciennes!
les implants peuvent être calcifiés, rompus, vidés, douloureux,infectés, migrés…le changement se fait actuellement entre 8 et 18 ans après l’implantation, en fonction de l’état clinique, de la marque de l’implant(les prothèses PIP sont à changer au plus vite…)
Le Lymphome Anaplasique à Grandes Cellules est une nouvelle menace concernant les implants à paroi “chevelue”; Je ne les utilise pas , en pratique ! Heureusement il est rarissime…
changement de prothèses mammaires, chirurgie esthétique à Paris:
Voici une vidéo d’explications:
changement de prothèses mammaires par vladimir mitz
On perçoit bien qu’un changement de prothèses mammaires n’est pas un acte anodin!
de nombreuses complications sont possibles:
- hématome post-opératoire
- infection
- désunion de la plaie et de l’incision
- anomalie de positionnement des nouveaux implants
- asymétrie mammaire nouvelle
- apparition de coques après un laps de temps variable
- rupture de l’implant(faute opératoire de mauvaise manipulation ou fragilité d’un implant malgré les contrôles qualité du fabricant)
- douleurs résiduelles inattendues
changement de prothèses mammaires, chirurgie esthétique à Paris
par vladimir mitz
en conclusion, il faut faire un changement des implants en tenant compte de multiples paramètres ; Avant tout ne pas se précipiter, prendre son temps pour réfléchir; En l’absence d’une rupture avérée d l’implant, vérifiée par mammographie et IRM, il n’y a pas d’urgence- sauf s’il s’agit de mauvais implants type BIOCELL américain, susceptible de provoquer un Lymphome redoutable!
Coques autour des prothèses mammaires,
une étude scientifique: un article ancien mais toujours d’actualité!
En ce qui concerne les Coques autour des prothèses mammaires, je vous laisse lire le résumé d’un article scientifique que j’avais écrit il y a quelques années, mais qui garde une grande actualité du fait de cette nouvelle pathologie inquiétante, le lymphome anaplasique, qui survient essentiellement autour des prothèses MACROTEXTUREES, et pratiquement pas autour des prothèses mammaires MICROTEXTUREES que j’utilise depuis près de 20 ans en 2018!
Coques autour des prothèses mammaires,
L’article concerne donc l’étude au microscope des Coques autour des prothèses mammaires, c’est une étude scientifique : il analyse l’environnement histologique péri-prothétique autour des implants mammaires ; Publié il y a quelque temps pour étudier les différentes constitutions réactionnelles au silicone des parois et du gel qui fuyait beaucoup à l’époque, il met l’accent sur les réactions inflammatoires, notamment autour du polyuréthane, fort à la mode à cette période de transition, après le moratoire sur les implants remplis de gel de silicone:
Presque 20% des implants siliconés lisses entraînaient des coques péri-prothétiques, très gênantes esthétiquement et fonctionnellement!
Cette étude revêt un caractère d’actualité car l’apparition d’une complication rare: le LYMPHOME ANAPLASIQUE A GRANDES CELLULES(LAGCD), qui peut advenir après l’implantation de prothèses mammaires “chevelues” dites macro texturées , met cette étude sur le devant de la scène pour mieux comprendre ce qui se passe en profondeur . les Coques autour des prothèses mammaires sont devenues certes plus rares grâce aux progrès technologiques, mais n’ont pas disparu totalement et méritent qu’on s’arrête sur ce problème, d’autant que d’autres complications apparaissent du type irritatif ou même tumoral: le Lymphome anaplasique…
Coques autour des prothèses mammaires,
Coques autour des prothèses mammaires,
En définitive, cette étude m’a démontré dans les années 1990 2000 que les femmes coqueuses étaient d’éternelles coqueuses!
ceci était lié au fait que leur corps réagit au silicone d’une façon différenciée et variable, parfois même différemment d’un sein à l’autre côté!
Actuellement, les proportions de coques ont beaucoup diminué du fait de l’amélioration de fabrication, multicouches, des parois de l’enveloppe périprothètique;
Les Coques autour des prothèses mammaires ont ainsi considérablement diminué; mais d’autres soucis apparaissent: les vagues par effet de pesanteur au niveau d’un gel qui ne remplit pas assez l’implant, les asymétries mammaires, les vices de positionnement notamment en position rétro-pectorale, etc…on accuse même la membrane hyper chevelue des prothèses à paroi MACROTEXTUREE d’être à l’origine des LYMPHOMES ANAPLASIQUES A GRANDES CELLULES, l’inquiétant LAGCD!
Chirurgie esthétique à paris : suites opératoires par localisation
Très important!
comment se passent les suites es principales opérations que je pratique,
plutôt bien dans l’ensemble, très heureusement; j’ai tenté d simplifier au maximum la gestion des suites opératoires ; les suites opératoires habituelles sont décrites dans les chapitres associés correspondants!
cliquez sur le chapitre qui vous intéresse dans le moteur de recherche du site!
- Blépharoplastie (opération paupières lourdes,poches sous les yeux)
- Canal carpien (fourmis dans les doigts)
- Changement de prothèses mammaires (reprise augmentation mammaire)
- Dermabrasion—Laserbrasion (cicatrices,ridules lèvres,taches)
- Greffe dermograisseuse (lipofilling,liposculpture,greffes cellules graisseuses,greffe adipocytaire)
- Gynécomastie (seins masculins hypertrophiés)
- Augmentation mammaire (protheses mammaires,implants mammaires,implants silicone,petits seins)
- Lifting (lifting cervicofacial,lifting visage,lifting cou,facelift,meloplastie,plastie visage,microlift)
- Lifting fesse | cuisse (resection circulaire des membres,dermolipectomie des membres,cruroplastie)
- Lifting des bras (brachioplastie,lifting bras,lifting axillaire)
- Lipolift (liposuccion cou,lifting cou,cou gras,cou empaté)
- Liposuccion
- Maladie de Dupuytren (brides main)
- Oreilles décollées
- Plasties mammaires (réduction mammaire,mamoplastie,hypertrophie mammaire cez la femme)
- Petites lésions ou tâches (naevus,loupes;lentigos,lipomes,epitheliomas,epi baso,epi spinocellulaire,molluscum)
- Plasties abdominales (abdominoplastie,plastie du ventre,diastasis,exces ventre, bodylift)
- Profiloplastie (rhinoplastie+génioplastie,nez-menton,bosse nasale,menton en retrait,prognathisme)
- Reconstruction mammaire (cancer du sein,tumeur sein,prothèse mammaire interne,mamelon,aréole,téton,PAM,lambeaux)
- Rhinoplastie (opération nez,bosse nasale,nez dévié,cloison nasale,gêne respiratoire,nez reprise,nez secondaire)
- Toxine botulique (botox,vistabel,rides du front,rides patte d’oie,rides lèves,fanons,plis du cou)
CHIRURGIE MAMMAIRE REPARATRICE APRES CANCER DU SEIN.
Dr V.MITZ
pourquoi des photos avant après en matière de reconstruction du sein après cancer?
mais parce que les patientes qui ont subi la grave mutilation qu’est une mastectomie, ou qui vont la subir, veulent savoir quelles sont les possibilités réelles de réparations possibles…
Raymond Vilain avait distingué les problèmes du sein bénin, du sein malin et du sein Vilain. Aujourd’hui, la chirurgie du sein malin après l’ablation du cancer doit aboutir à un sein joli.
Ce type de reconstruction est, dans note esprit, nécessairement entouré d’une préoccupation majeure : la chirurgie doit rester sobre : elle doit aboutir à un résultat esthétique et rester efficace longtemps.
Dans les pires des cas, à la suite de l’ablation majeure de tissus (peau et muscle pectoral), il faudrait qu’en neuf mois (c’est-à-dire le temps d’une grossesse), la réparation puisse être complète. Ceci n’est pas toujours possible.
En effet, si dans la majorité des cas, la chirurgie d’exérèse du cancer se fait d’une façon complète et permet d’éviter la radiothérapie, dans d’autres cas il peut subsister une radiodermite ou des invasions tumorales par métastases cutanées qui rendent la chirurgie d’exérèse pris réparation particulièrement délicates.
Si l’on ajoute à ces problèmes le fait qu’il y a actuellement une certaine pression sociétale à pratiquer des reconstructions en un temps, le lecteur comprendra la grande diversité des techniques qui s’offrent aujourd’hui et pour lesquelles il nous paraît opportun de faire une mise au point.
LES DIFFÉRENTES SITUATIONS PRATIQUES
Les bon cas
prenons pour
exemple en matière de reconstruction du sein les séquelles consécutives à l’ablation du sein par la technique de Patey.
L’ablation de Patey résulte en une cicatrice horizontale.
La glande mammaire est enlevée avec la peau et le feuillet aponévrotique antérieur du muscle pectoral, qui est respecté.
La reconstruction est ici assez facile : à supposer que le sein contro-latéral soit satisfaisant, la reconstruction comportera deux temps, chacun séparé d’environ quatre mois :
utilisation d’une prothèse siliconée rétro-musculaire, plus rarement pré-musculaire
– Dans le premier temps, on mettra en place une prothèse en silicone gel qui sera glissée en arrière du muscle pectoral, en utilisant comme voie d’abord la partie latérale de la cicatrice ; celle-ci devra être excisée pour contrôle histologique :
certains collègues américains ont même acté le choix d’implants siliconés en pré-musculaire quand les tissus de couverture étaient de bonne qualité; ceci évite bien des douleurs liées à la désinsertion du muscle pectoral des côtes d’attache, et évite d’avoir un implant trop haut et écarté de la ligne médiane.
– Trois mois après, la plaque aréolo-mamelonnaire sera reconstruite en utilisant une greffe de peau totale dans la région inguino-crurale. Le mamelon lui-même sera refait par transfert composé d’un tiers du mamelon sain controlatéral. Il n’y aura pas de déficit préjudiciable au niveau du prélèvement aréolaire.C’est une excellente technique que j’ai mise au point dans les années 1990 dans le service du Pr Vilain.
– Parfois un décollement de peau abdominale gagnera de l’étoffe cutanée et permettra de refaire un sillon sous-mammaire, en remontant les tissus sous mammaire, dans la direction inverse d’une plastie abdominale..
la reconstruction par prothèse mammaire silicone donne un joli galbe érotique!
A condition de pouvoir mettre en place des implants à profil haut, et éventuellement de parfaire la grâce du sein reconstruit par des greffes dermo-graisseuses(encore appelées lipofilling).
Bien entendu, le sein sain contro-latéral sera symétrisé au cours e la première opération de réparation, ou lors de la réfection secondaire de la plaque aréolo-mamelonnaire.
Ces reconstructions donnent des seins parfaitement acceptables au niveau de leur symétrie : si ce n’était la cicatrice, on ne pourrait même pas deviner qu’il s’agit d’une chirurgie après cancer du sein. Les patientes sont en général très satisfaites physiquement et psychologiquement.
Reconstruire un sein après cancer expose t il à un risque accru de récidive?
La reconstruction du sein ne fait absolument pas courir de risque de récidive du cancer.
Toutes les études statistiques ont montré l’innocuité de ces méthodes de reconstruction en ce qui concerne la reviviscence d’un cancer.
Parfois il existe une ptôse contro-latérale ou une hypertrophie mammaire contro-latérale.Nous avons mentionné l’intérêt d’une symétrisation aussi précoce qu possible;
Dans ce cas, il y aura également deux temps opératoires.
Le premier temps comporte la mise en place d’une prothèse du côté ex-cancéreux, et la plastie du sein hypertrophique ou ptôsique qui est sain. Quatre mois après, on reconstruira la plaque aréolo-mamelonnaire selon la même technique que ci-dessus.
En cas de cancer du sein bilatéral
Lorsqu”il existe une amputation mammaire bilatérale selon la technique de Patey, à cause d’un cancer bilatéral, une reconstruction simultanée des deux seins pourra être effectuée sans problème.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, une reconstruction bilatérale donne les seins les plus symétriques. Il est possible de mettre en place une prothèse assez volumineuse (entre 340 et 380cc) qui est glissée contre la paroi thoracique.
Le galbe étant obtenu, trois à quatre mois plus tard, il suffira de refaire les plaques aréolo-mamelonnaires par une greffe de peau totale inguino-crurale et en prélevant un petit fragment de greffe composée de lobule de l’oreille. Il sera ainsi possible de refaire complètement une aréole satisfaisante.Le tatouage me semble moins esthétique que ces reconstructions fines, chirurgicales, mais en 3D et avec un aspect tissulaire plus proche d’un mamelon normal!
Nous préférons faire ces reconstructions à l’aide d’éléments tissulaires qui donnent une aréole un peu plate sans le relief habituel d’une aréole normale, mais en évitant les tatouages ou les faux semblants trop médiocres quant à leur résultats esthétiques.
Les séquelles de tumorectomies déformantes.
Un certain nombre de chirurgiens pratiquent des tumorectomies de façon à conserver un sein à la patiente en lui
promettant d’ailleurs ce qu’ils n’arrivent pas toujours à obtenir : c’est que le sein restera joli après une tumorectomie importante du tiers ou la moitié du sein. Nous n’avons guère vu de quadrandectomies ou d’hémirésections mammaires donner des séquelles esthétiques satisfaisantes, lorsqu’on laisse le sein en l’état. Dans ces cas, la reconstruction peut être assez difficile : les patientes sont souvent déçues des résultats.
Le principe fait appel bien entendu à la mise en place de prothèses en silicone gel. Ces silicones n’ont pas une capacité de s’adapter à toutes les déformations : la forme et la consistance du parenchyme mammaire normal sont extrêmement variables d’une patiente à l’autre. Or, nous ne disposons que de quelques types de prothèses, dont la consistance du gel reste toujours à peu près égale, assez stéréotypée. Ainsi, les tumorectomies peuvent poser de redoutables difficultés de reconstruction.
Une bonne solution actuelle est représentée par le lipofiling ou autogreffe de sa propre graisse : mais il faudra s’y reprendre 2 à 3 fois car à chaque fois seulement 30% des adipocytes greffés survivent !
La chirurgie oncoplastique est une nouvelle possibilité thérapeutique
C’est un nouveau concept qui consiste à associer dès le départ l’ablation des tissus cancéreux, inscrite dans design d’ une chirurgie esthétique de plastie mammaire de réduction
elle ambitionne d’enlever le cancer du sein en même temps qu’on pratique une plastie mammaire de réduction : on associe des techniques de chirurgie plastique et esthétique, afin de retirer la tumeur maligne tout en construisant un sein au galbe satisfaisant.
Les grandes pertes de substance thoracique postopératoires ou les séquelles de l’opération de Halstedt.
ces opérations étaient pratiquées autrefois et exposaient à des mutilations thoraciques injustifiées; de plus si radiothérapie il y avait, les gros bras et radiodermites thoraco-axillaires venaient compliquer les cas et alourdir encore les séquelles à moyen et long terme, obérant gravement la vie des patientes mutilées!
Dans ces cas, il n’y a pas de reconstruction immédiate possible.
Il est nécessaire de faire un resurfaçage thoracique préalable. Ce resurfaçage a pour ambition de refaire non seulement l’étoffe cutanée mais également de refaire le retapissage musculaire du thorax. On peut faire appel à deux types de techniques :
Le lambeau de grand dorsal, qui est maintenant bien connu ;
il consiste à transposer vers l’avant le muscle grand dorsal surélevé par un ilot cutané. C’est une superbe opération
qui avait déjà été décrite au début du siècle par Tanzini, remise à l’ordre par Olivari en 1972. Ce lambeau permet aussi bien de redonner une étoffe cutanée que de refaire le muscle manquant.
Il n’est possible que si le nerf du grand dorsal n’a pas été sectionné on irradié et que si le muscle garde une certaine consistance.
Lorsque la paroi thoracique aura été ré surfacée, on pourra se retrouver dans le cas précédent et refaire une reconstruction en deux temps.
Finalement, il faut neuf mois pour refaire totalement un sein et une poitrine à peu près symétrique chez une patiente ayant subi une chirurgie d’exérèse très importante.
Les lambeaux de peau abdominale pédiculés sur le grand droit visant à reconstruire un sein sans prothèse.
C’est ce que les Américains appellent la technique du TRAM. Il s’agit d’opérations assez importantes pour lesquelles l’ambition est de transposer toute la paroi abdominale sous-ombilicale, recouverte de la peau qui est excédentaire vers le thorax.
Son utilisation repose sur la permanence tissulaire des artères épigastriques. Pour des raisons de sécurité on a tendance à prendre non plus un seul muscle grand droit mais les deux muscles droits : parfois, il faut des lambeaux libres avec des anastomoses vasculaires, notamment de décharge veineuse.
C’est une opération très importante dont la durée, même pour un opérateur entrainé est d’environ deux heures et demie. Elle est assez lourde et ne s’adresse que dans les cas ou il existe un excédent cutané abdominal et lorsque la patiente préfère avoir un sein reconstruit mais ptôsique, ressemblant au sein sain.
C’est une technique que nous ne faisons guère dans notre pratique, mais nous la considérons à connaitre en cas de défaite de toutes les autres techniques ou comme rattrapage quant il n’y a pas de lambeau de grand dorsal possible.
Le DIEP ou lambeau microchirurgical de peau du ventre sans abimer les muscles : c’est une variante ultramoderne de la technique du TRAM : on prélève les rameaux perforants artériels en respectant les fibres musculaires. Un remodelage secondaire du lambeau sera souvent nécessaire.
Les lambeaux inhabituels prélevés sont greffés par microchirurgie :
lambeaux de fesse, de cuisse, des flancs : techniques plus rares mais possibles.
Les séquelles de la radiothérapie.
Lorsque la radiothérapie vient d’être faire, rien n’est possible ; il faut que les tissus s’assouplissent et qu’une période d’environ six mois soit écoulée pour que l’on puisse envisager une possibilité thérapeutique. Il n’y a pas tellement d’intérêt, dans ces cas à utiliser des expandeurs de façon à dilater la peau car la peau expansée a progressivement tendance à se contracter secondairement.
Il existe souvent des infections, des expositions des prothèses qui ulcèrent la peau irradiée. Lorsqu’on a impression que les tissus se sont un peu assouplis, on pourra utiliser des techniques faisant essentiellement appel à des lambeaux.
En cas de radiothérapie ancienne avec, parfois, des radiodystrophies (télangiectasies, petites ulcérations, peau rougeâtre et atrophique…), il devient indispensable de recourir à des lambeaux. Si le lambeau de grand dorsal est possible, il aura notre préférence. Sinon, on pratiquera des lambeaux de grand droit abdominal.
Des lipofilings préparatoires peuvent améliorer la trophicité locale ! : dans certains cas de resurfaçage présternal très important, le recours au lambeau de grand épiplon pédiculé (technique de Kiricuta) devra être utilisé. Le gros problème, que nous avons rencontre dans une série d’une quinzaine de cas depuis dix ans, est qu’il existe très souvent des cellules cancéreuses qui sont piégées et qui peuvent se dissimuler dans le fond des tissus scléreux.
L’histologie systématique des pièces d’exérèse des radiodystrophies a montré la présence assez fréquente de ces cellules et même 8% de cancers radio-induits.
LA PLACE DE LA RECONSTRUCTION MAMMAIRE D’EMBLEE
Il s’agit d’un programme très intéressant : toute patiente qui subit l’ablation d’un cancer par un chirurgien généraliste peut, le jour même, bénéficier d’une reconstruction par un chirurgien plasticien présent. Celui-ci doit, non seulement fermer joliment la plaie mais éventuellement, essayer de refaire un galbe. Si l’attitude théorique est très alléchante, il faut bien admettre que les résultats de cette méthode ne justifient pas leur appellation de reconstruction d’emblée car, il est pratiquement impossible de mettre une prothèse de bonne taille sous une plaie qui vient d’être refermée.
Les études récentes ont montré qu’il fallait mettre en place un expandeur qui permettra progressivement de dilater la peau et qui secondairement devra être remplacé par une prothèse définitive et par la reconstruction du mamelon en deux temps.
Cette reconstruction en un temps est donc exceptionnellement possible d’emblée : finalement, on se retrouve dans le cas initial, c’est-à-dire une simple reconstruction en deux temps nécessitant un minimum de trois mois de délai.
La place des expandeurs.
Les expandeurs ont été en vogue dans les années 85-90 pour refaire un sein après cancer.
Le principe en est de dilater progressivement la peau par mise en place d’une prothèse en silicone gonflée petit à petit à travers un réservoir implanté à distance.
On parvient ainsi à dilater la peau, de façon considérable, ce qui autorise la mise en place de prothèses très volumineuses. Le gonflement se fait par piqure dans la peau au travers de la valve, deux fois par semaine : chaque fois, il faut injecter entre 20 et 40 cm3 de sérum physiologique à l’aide d’une aiguille ultra-fine.
C’est une sujétion pour les patientes : lors de l’ablation de l’expandeur, on s’est aperçu progressivement que le gain de peau était perdu et que la peau revenait mouler les prothèses mises en place. Or, ces techniques avaient été utilisées pour recréer certaines ptôses mammaires de façon à éviter l’opération sur le sein normal.
Finalement, le choix de notre équipe est qu’il vaut mieux réaliser des seins jolis après un cancer du sein plutôt que de refaire un sein résiduel. Nous avons abandonné, sauf cas très précis, la technique des expandeurs.
DES OPERATIONS PLUS SOPHISTIQUEES EN MATIERE DE RECONSTRUCTION DU SEIN ?
Un certain nombre d’auteurs, notamment américains (Shaw), préconisent l’emploi de lambeaux micro-chirurgicaux pris sur la fesse pour refaire un sein : par micro-chirurgie, ils anastomosent les vaisseaux au niveau d’un site receveur qui peut être intercostal ou axillaire.
Ces opérations très sophistiquées ont un peu l’inconvenance des techniques de lambeau abdominal transposé sur le grand droit. Ils sont assez longs à réaliser : l’anesthésie va durer deux heures et demie à quatre heures.
Or, pour nous, c’est un argument très important qui joue contre l’utilisation de cette méthode : en matière de reconstruction du sein après cancer, le chirurgien plasticien doit être respectueux des défenses naturelles de la patiente, et les opérations envisagées doivent être courtes et efficaces : une sorte de reconstruction éclair. C’est pour quoi nous ne favorisons pas les reconstructions par microchirurgie après un cancer du sein, au profil de technique plus simples.
CONCLUSION
La chirurgie mammaire reconstructrice après cancer du sein a fait d’immenses progrès : vouée aux gémonies il y a trente ans, considérés comme illégale et dangereuse car faisant courir un risque de cancer (voir l’hostilité qu’a subie le Pr. Pérel dans les années 50 !), elle est devenue parfaitement admise et est même un « must » chirurgical qu’il faut proposer aux patientes jeunes qui sont victimes d’un cancer du sein.
Les techniques se sont considérablement simplifiées. Nous avons appris à raccourcir les délais de reconstruction.
Enfin, l’essentiel est de travailler avec une équipe de cancérologues susceptibles, avant chaque étape, de vérifier l’état immunologique et l’imprégnation tumorale par l’étude des marqueurs nécessaires.
Mais l’association dans une même équipe d’un chirurgien généraliste et d’un cancérologue permet de donner à la patiente les meilleures chances de ne pas craindre que son image corporelle sera détruite.
Notre expérience a montré que cette chirurgie est hautement valable, très favorable au niveau physique et psychologique, et que les patientes était prêtes à largement supporter les aléas d’une reconstruction pour effacer les souvenirs amers du cancer.
Dans une série d’environ 200 patientes, nous avons eu 4% de récidives connues par nous à long terme. On peut donc affirmer qu’à cinq ans, cette chirurgie de reconstruction n’implique pas la récidive inéluctable pour des patientes condamnées.
C’est au contraire une chirurgie qui ouvre l’espérance d’une meilleure qualité de survie.
choisir son chirurgien par internet, sans cpnsultation, est ce raisonnable?
La réponse est assurément NON un article récent de la bible des revues professionnelles en chirurgie réparatrice et esthétique, le PRS le démontre; un article qui a été rapporté dans les médias internationaux (science daily et santé magazine!!)
Chirurgie esthétique : pourquoi il faut se méfier des avis en ligne
Il ne fait pas bon se référer aux commentaires et avis du net concernant le choix d’un chirurgien esthétique, démontre une nouvelle étude scientifique. Les auteurs expliquent pourquoi ces avis sont trompeurs.
La tentation est grande, pour beaucoup de sujets, d’aller faire un tour sur les avis d’internet pour s’aider à faire un choix : restaurant, hôtel, magasin ou même médecin… De plus en plus d’entreprises et de personnes sont notées sur le web, via Google ou d’autres sites spécialisés.
Mais en matière de santé, et notamment de chirurgie esthétique, mieux vaudrait se méfier des avis laissés par les autres patients sur la Toile. C’est ce que conseillent des chercheurs américains de la Northwestern University, dont l’étude est parue dans le Plastic and Reconstructive Surgery Journal.
Leur étude a consisté à passer en revue 1 077 avis de patients ayant subi une reconstruction mammaire à visée esthétique, dont 935 étaient positifs, et 142 négatifs. Ces commentaires étaient déposés sur des plateformes en ligne telles que Google, Yelp ou RealSelf.
“Nous avons constaté que les gens qui écrivent ces avis sont soit très satisfaits ou très insatisfaits, donc il est difficile pour le consommateur d’obtenir des informations équilibrées“, a déclaré le Dr John Kim, professeur de chirurgie plastique à la Feinberg School of Medicine de l’université Northwestern, et coauteur de l’étude.
Si ce constat est assez évident, un autre l’est moins : les chercheurs ont constaté que les personnes laissaient parfois des commentaires surprenants, car ne portant pas sur la chirurgie en elle-même, mais sur tout ce qu’il y a autour, par exemple le fait que le personnel de la clinique réponde toujours au téléphone, ou qu’il soit poli, le temps d’attente etc. Certains internautes laissaient même des avis alors qu’ils n’avaient pas subi de chirurgie de la part du chirurgien en question, qu’ils avaient simplement vu en consultation !
Des avis très polarisés et qui ne présument en rien de l’expérience du praticien
Les chercheurs se sont également aperçus qu’une autre donnée illustrait la grande polarité des avis : il y avait beaucoup de commentaires à une ou cinq étoiles, mais beaucoup moins d’avis à 2, 3 ou 4 étoiles. C’est bien connu, les personnes moyennement contentes s’expriment généralement moins que les personnes très mécontentes ou ravies. En outre, les personnes mécontentes laissent généralement des commentaires plus longs que les autres, créant une fausse impression à la vue des avis.
Le Dr John Kim rappelle que ces avis n’indiquent rien sur l’expérience du chirurgien plastique : “Vous pourriez avoir pratiqué tranquillement et humblement pendant 20 ans, les patients penseront tout de même que quelqu’un avec 1000 avis, même s’il a beaucoup moins d’expérience, doit être meilleur”, regrette le chirurgien.
Ce dernier conseille aux patients cherchant un bon praticien de se fier davantage aux diplômes et certifications, de demander conseil auprès de leur médecin généraliste ou de leurs proches, et de rencontrer le chirurgien en question pour s’en faire un avis plutôt que de se fier aux avis en ligne.
Source : Science Daily