L’histoire du Botox est fascinante
L’histoire du Botox à ceci de fascinant que la toxine botulique, qui était au départ un des poisons les plus mortels connu ( et qui a même servi à la fabrication de bombe à visée destructrice par des moyens biologiques pervers), est finalement devenue une des armes les plus efficaces pour retrouver sa beauté et sa jeunesse.
Il faut créditer le docteur Alan Scott ainsi que son complice scientifique le docteur AL Rosemberg d’avoir dès les années 1970, osé expérimenté l’effet de la toxine extrêmement dilué sur des singes; ils ont remarqué alors que l’injection au niveau du visage des singes diminuer les contractions des muscles autour de l’œil mais aussi diminuer les rides entre les yeux que l’on appelle les rides du lion!
le botox est une arme antirides
À partir de ces premières découvertes, les auteurs ont pensé appliquer ces techniques de la toxine botulique extrêmement diluée injecter dans les rides du lion, et ils ont observé avec une grande joie que la tentative était couronnée de succès.
Ils ont même obtenu plus tard avec le docteur Mitchell Brin l’accord de la FDA pour élargir leurs injections à une population demandeuse de la diminution des rides au niveau des rides du lion mais aussi au niveau des rides du front.
Présenté devant l’incrédulité générale des collègues chirurgiens au départ, leurs travaux ensuite ont connu un grand succès grâce à des ophtalmologues cliniciens, les docteurs Carruthers.
Le botox allergan triomphe sur le marché
Une firme intéressé dans l’investissement des produits biologiques novateur, Allergan à racheté le brevet du docteur Scott en 1984; recevoir un million de dollars lui paraissait satisfaisant mais il l’a regretté plus tard car l’utilisation du botox en clinique humaine rapporte des milliards de dollars!
Il existe actuellement plusieurs types de botox car la toxine botulique elle-même se compose d’au moins 6 groupes moléculaires différents, dont 3 sont exploités en clinique humaine.
Je reste personnellement fidèle à la toxine initiale d’Alan Scott, qui provient de la toxine du groupe A
Ainsi un poison terrifiant a été transformé en drogue miracle antiâge!*
technique mitz= 2 injections répétées à 1 mois d’intervalle
J’ai une technique d’injection qui est personnelle, car je préfère réaliser deux injections à un mois d’intervalle pour corriger les petites imperfections, insuffisance d’action localisée, ou asymétries, par une seconde injection un mois après la première. J’ai l’impression également que cette méthode permet une plus grande durabilité d’une seule injection de Botox à qui ne dure guerre plus de 3 ou 4 mois au mieux.
Rosenbaum, A. L., & Scott, A. B. (1986). Ophthalmology: botulinum toxin therapy in the management of strabismus and lid disorders. Western Journal of Medicine, 144(4), 456.
Le microlift de MITZ est une nouvelle opération INTÉRESSANTE !
Le micro lift est réellement une opération singulière; j’avais été frappé par la demande de rajeunissement survenant chez certains patients jeunes notamment des femmes entre 40 et 50 ans qui présentaient un vieillissement du visage prématuré, vraisemblablement pour des raisons génétiques ou bien événementielles(deuil, malheur familial, etc…), ou bien encore par l’abus de tabac ou de boissons qui ont fracturé les fibres élastiques dermiques et entraîné un effet de vieillissement rapide.
Les signes principaux étaient l’apparition de Bajoues que l’on ne pouvait corriger qu’en remettant la joue en tension, et l’apparition d’une distension du cou: les patientes retendaient leur cou vers l’arrière en consultation pour montrer ce qu’elle voulaient!
Il existait également une rotation de la loge graisseuse sous-malaire qui descendait le long du sillon naso-génien et l’alourdissait; cette rotation disparaissait au moment du sourire qui de façon mécanique rechaussait la pommette, replaçant ainsi joliment la loge graisseuse qui en était tombée.
En 2010, ces patientes étaient surtout demandeuses de fils tenseurs crantés qui étaient placés sous la peau pour retendre le visage; c’est ce qu’on a appelé la technique de Sulamanidzé, un chirurgien géorgien qui en fut l’inventeur.
Mais le résultat de cette remise en tension était peu probant, surtout il ne durait pas longtemps.
En 2014 j’ai donc mis au point la technique du micro lift et je l’ai publié; c’est une opération chirurgicale qui remet en tension la peau et le Smas sous-jacent, sans les décoller l’un de l’autre. Les ligaments suspenseurs du visage ne sont pas coupés mais remis en tension; cette opération peut se faire sous anesthésie locale, et comporte un dessin préalable pour enlever la peau d’une façon homogène tout autour de l’oreille avec des cicatrices qui correspondent à ce que l’on appelait autrefois des mini lifts.
Je l’ai appelé microlift parce que c’est une opération beaucoup plus légère que les grands lifts biplans que je pratique encore régulièrement, et qui permettent de rajeunir les patients de 10 à 15 ans en moyenne. Mais ces grands lifts sont techniquement plus demandeurs, et imposent une durée de récupération de 3 semaines à 6 semaines.
Au contraire le but du microlift est de permettre une vie quasiment normale entre 8 jours et 3 semaines!
Le développement de la technique du microlift n’est pas encore acquis pour tous les chirurgiens, qui ignorent cette technique, ou la jugent inadaptée car trop nouvelle et disruptive.
J’ai l’habitude de ce comportement puisque j’avais décrit le SMAS(système musculo aponévrotique superficiel de la face) en 1974, que j’ai publié avec Martine Peyronie en 1976;
Depuis cette description les liftings de type deep plane se sont multipliés, et entraînent l’enthousiasme à la fois des chirurgiens qui le pratiquent et des patients qui le subissent, car ils trouvent les résultats naturels et durables au prix d’une opération audacieuse et très précise.
Néanmoins je continue de prôner l’utilisation des microlifts dans les cas de patients jeunes qui présentent un début de déformation du visage à cause d’un vieillissement qui les attriste.
Le fait de pouvoir opérer sous anesthésie locale pure et que les suites soient simples milite en faveur de la promotion de cette opération du microlift qui devrait gagner en faveur et en reconnaissance de la part des professionnels et du public concerné.
en conclusion, Le microlift de MITZ est une nouvelle opération INTÉRESSANTE !
Insatisfaction et procès après chirurgie esthétique
Une insatisfaction et un procès après chirurgie esthétique sont plut=ot rares en France o$ le niveau d’excellence professionnelle est élévé.
Néanmoins le risque existe; une information préalable simplement honnête ne semble pas suffire aux juges qui réclament une information exhaustive y compris les pires complications qui font peur à formuler; les fiches d’informations rédigées sous la direction du dr G.FLAGEUL pour la SOFCPRE ont cette vertu…
L’insatisfaction après une chirurgie esthétique, surtout après un lifting cervico facial a été analysée par l’expert national auprès de la cour de cassation, G.FLAGEUL en 2017, et publiée cette année là dans le rapport du président DELAY dans les annales de chirurgie plastique (thème=le renouveau dans les liftings cervico faciaux).Le motif principal des plaintes provient surtout d’un défaut d’information préalable.Actuellement on assite de plus à la mise à mort de la E-REPUTATION des praticiens sur les réseaux sociaux et la fiche GOGGLE BUSINESS. Il est très difficile d’opposer une défense valide devant parfois des plaintes disproportionnées par rapport aux complications constatées.
Le taux des complications globales en matière de lifting du visage ne représente que 3,5% des plaintes déposées devant les assurances obligatoires des praticiens. A nous praticiens d’informer encore mieux nos futurs opérés!
La chirurgie esthetique de la main 2022 est en plein essor:
La chirurgie esthetique de la main en 2022 raconte les évolutions techniques en chirurgie de la main, malformations, traumatismes, doigt en massue, microchirurgie.
Esthétique main, une recherche très populaire sur Google: 37 millions 500 mille demandes!
Pourquoi un tel engouement?
L’aspect esthétique de la main
L’aspect esthétique de la main et une grande préoccupation sociétale; notamment la face dorsale de la main revet une importance de miroir qui reflète l’état de la peau, ne dissimule pas le vieillissement ni les tâches si elles ne sont pas traitées, et peut-être en contradiction avec le rajeunissement éventuel du visage par un lifting réussi.
Les internautes explorent aussi des possibilités de décoration unguéale très à la mode en ce moment, ainsi que les possibilités de massage bienfaisant pour l’état général.
La beauté des mains fait donc partie intégrante des gestes proposés par les instituts de beauté à la fois pour entraîner un bien-être au quotidien, et une mise en valeur de l’extrémité des doigts.
Le traitement de l’ongle
Le traitement de l’ongle et de son pourtour est un des traitements fondamentaux que proposent les esthéticiennes; d’ailleurs à ce sujet une petite méfiance est nécessaire du fait du risque de malmener le lit unguéal et d’entraîner ainsi un panaris qui peut conduire jusqu’à un geste chirurgical lorsqu’il existe une infection malfaisante.
Les malformations de naissance au niveau de la main sont extrêmement nombreuses
– syndactylie ou doigts palmés
– pouce en massue ou en spatule
– doigt trop petit, trop court, encore appelé brachydactylie
– main à 6 doigts ou polydactylie
– déformation axiale des doigts
– malformation de la main au cours du syndrome d’Appert
– etc…
Il existe bien d’autres problèmes potentiels qui peuvent apparaître au cours de la croissance et qui vont entraîner un complexe d’apparence au niveau de la main sans que sa fonction ne soit altérée.
Les déformations post-traumatiques
Les déformations post-traumatiques sont extrêmement nombreuses à cause des accidents professionnels, mais aussi à cause du bricolage à la maison. Qu’il s’agisse de brûlure ou de mutilation, l’aspect inesthétique est une part importante de la gêne éprouvée par les patients.
À ce propos il est utile de recommander la plus extrême prudence au cours de l’utilisation des instruments potentiellement dangereux qui contrairement aux outils professionnels ne comportent pas de système de sécurité.
Le traitement de ces plaies, amputations, dilacérations ou écrasements divers doit être effectués en urgence dans un cadre de type SOS mains où la microchirurgie prend une place prépondérante pour la réparation fonctionnelle, qui devra toujours être esthétique.
Encore actuellement les prothèses de doigts ou de mains, même très sophistiquées, proposées sur le marché international sont très belles quand elles ne marchent pas, et demeurent très laides et encombrantes quand il s’agit d’utiliser un programme fonctionnel comme celui par exemple de saisir un œuf sans le briser.
Que peut apporter la chirurgie esthétique au niveau des mains?
– le principal apport contemporain est la lutte contre le vieillissement de la main.
Cela concerne:
a) d’une part les taches séniles qui peuvent être traitées par les moyens physiques(laser, plasma, ultra fréquence): Mon conseil préféré est d’utiliser l’azote liquide qui, parfaitement manié par des dermatologues compétents, donne des résultats stables et sans complications.
b) d’autre part l’amincissement de la peau du dos des mains qui est facilement corrigé par des injections d’acide hyaluronique- mais qu’il faudra recommencer tous les ans- ou par une alternative intéressante si la patiente présente quelques amas graisseux prélevables: Le lipofilling il faudra répéter au moins une fois après 4 ou 6 mois pour obtenir un amincissement stable et définitif, très valorisant car il existe des cellules souches réparatrices dans le tissu gras greffé.
– une autre dimension dans la réparation de l’esthétique de la main est constituée par l’apport des techniques de micro chirurgie réparatrice: Celle-ci permettent de remplacer ou de refaire une structure qui a été détruite ou amputée, mais en prélevant au niveau des orteils les substituts nécessaires avec leurs petits vaisseaux et nerfs nourriciers qu’il faudra suturer avec d’infinies précautions!
c) les déformations rhumatismales de la main et des doigts représentent aussi un nombre non négligeable de pathologies inesthétiques pour lesquelles est possible un traitement à la fois fonctionnel(recréer une articulation fonctionnelle à l’aide d’un implant mettre à articulaire au besoin en silicone) et esthétique(faire un émondage des calcifications qui élargissent un doigt et ne permettent plus d’enfiler des bagues ou de les enlever!).
Conclusion
La chirurgie fonctionnelle et esthétique de la main et des doigts est une préoccupation qui frappe un grand nombre d’hommes et de femmes et d’enfants dans la société contemporaine.
Mon maître Raymond vilain disait que ” l’esthétique c’est déjà la fonction”: Il entendait par cela exprimer le fait que pour qu’un résultat d’une chirurgie de la main soit accepté par le patient et l’entourage, il était indispensable que l’aspect ne soit pas laid ou repoussant: Adieu donc les opérations de type Krukenberg qui transforme l’avant-bras en une pince hideuse…
Malheureusement nous n’en sommes pas encore au stade ou des prothèses articulées et intelligentes peuvent suppléer au déficit d’une partie de notre membre supérieur. En effet les prothèses les plus belles sont faites d’un matériau hyper réaliste qui ne permet pas de bouger ou de pincer, et celles qui ont cette fonction ne sont pas encore au point au niveau esthétique.
Augmenter sa poitrine après 45 ans
Augmenter sa poitrine après 45 ans et plusieurs grossesses est une excellente décision. En effet 30 % des patientes perdent de la poitrine après leur grossesse et regrettent le décolleté d’avant; 30 % d’autres patientes présentent une augmentation mammaire essentiellement par accumulation de graisse.
Les 40 % restants voient leurs poitrines revenir à l’état initial avec en plus une petite ptose, ce qui est probablement le cas de la patiente qui témoigne pour le journal elle.
L’augmentation mammaire est une opération actuellement magique: En effet les prothèses de bonne qualité durent environ 20 ans, sans grands soucis à condition d’é messageviter les prothèses macro texturées qui peuvent provoquer un lymphome anaplasique dans la coque. Le taux de coques autour des prothèses silicone est actuellement inférieur à 2 %, et le rendu de ces prothèses au toucher est remarquable.
Dans certains cas on peut compléter ces prothèses en y associant un lipofilling, par prélèvement de sa propre graisse.
structures des prothèses mammaires modernes
Paroi multicouche résistante constitueé de silicone médicaux
Gel intérieur de haute viscosité qui n’aura pas tendance à devenir huileux
Revêtement lisse ou Micro texturé pour éviter les lymphomes anaplasiques qui surviennent dans la coque autour d’un revêtement macro texturée
Forme demi spherique plutôt qu’anatomique, car les prothèses anatomiques ont tendance à tourner, la partie la plus épaisse se retrouve en haut au lieu de rester en bas
D’ailleurs les prothèses hémisphériques prenne une allure anatomique avec le temps
Le lipofilling est une alternative
Le lipofilling et une deuxième solution pour augmenter la poitrine mais il faut que la patiente présente des réserves de graisse utilisables soit au niveau du tronc soit au niveau des membres inférieurs; à savoir que l’on peut augmenter la poitrine par lipofilling d’un demi bonnet à chaque session chirurgicale, sans que pour le moment nous soit apparues des techniques fiables permettant des augmentations de grands volumes.
Certains collègues aiment même associer le lipofilling aux prothèses, pour adoucir le contour des prothèses et les rendre totalement imperceptibles, éviter les faux plis ou rides qui apparaissent parfois lorsque la peau est vieillie.
seins tombants et petits= opération Plastie+prothèses*
Enfin dans certains cas de ptôse mammaire qui survient souvent chez des patientes de plus de 45 ans, l’association de d’une augmentation mammaire et d’une pince cutanée à la façon d’une plastie mammaire standard permet de rajeunir la poitrine par le double effet de l’augmentation et de la projection du sein lui permettant de retrouver un caractère érotique affirmé.
la voie d’abord axillaire
Enfin j’ai souvent parlé de l’intérêt de la voie d’abord axillaire pour insérer ces implants par une cicatrice qui devient réellement invisible dans les plis naturels de l’aisselle. L’augmentation mammaire moderne se fait essentiellement par la mise en place de prothèses mammaires de haute qualité:

Augmenter sa poitrine après 45 ans
On lit très souvent dans les journaux étiquetés people mais aussi dans des revues écrites pour les femmes de tous âges : Telle actrice ou participante célèbre de télé réalité, regrette sa chirurgie esthétique qu’elle n’aurait jamais dû réaliser !
C’est aussi le cas des stars ratées du bistouri ou de la seringue à injections, car « les stars ratées de la chirurgie esthétique » représentent un très grand nombre de clics sur Google : 137000 par jour !
Donc l’esprit de nos contemporains est porté par la curiosité de la malfaisance du bistouri, à la recherche du scandale salace ; après tout, ces stars sont des êtres humains ; cela fait du bien aux lecteurs ou aux lectrices de constater que nul n’échappe à la dure loi de l’échec, qu’il s’agisse d’amour ou de chirurgie esthétique !
Quelques cas récents:
Emmanuelle Béart a ouvertement reconnu qu’elle avait fait une grosse bêtise en se faisant gonfler les lèvres en 1996 : Tout le monde s’en était aperçu, elle était raillée sur les plateaux, et pour nous chirurgiens esthétiques, nous ne cessions d’entendre nos patientes nous supplier :” surtout pas comme Mme Emmanuelle Béart !!”
Cela a aussi été le cas du supposé lifting de SHEILA, qui semblait tellement tirée par un mask lift qu’on se demandait si elle arriverait à ouvrir la bouche… Elle a terrorisé nombre de candidates à un lifting cervico-facial…
Heureusement le temps efface bien les séquelles, mais le… vieillissement permet le rattrapage des erreurs passées dans la plupart des cas.
Pourtant dans mon expérience si un lifting n’est pas pratiqué avec des vecteurs satisfaisants, ce vieillissement n’est pas homogène ; des déformations préexistantes subsistent; cela rend la réparation plus difficile, mais elle reste possible en matière rattrapage de lifting ou d’une opération des paupières: En matière de lifting, parce qu’on peut agir sur le SMAS(système musculo-aponévrotique superficiel de la face, structure anatomique que j’ai personnellement décrite en 1974, avec un groupe de collaborateurs et de collègues français brillants, sous l’impulsion du Pr Paul Tessier, célèbre chirurgien français qui a inventé la chirurgie crânio-faciale; cette dernière chirurgie permet de corriger les malformations crânio-faciales et aussi de réparer les fracas de la face et du crâne qui étaient extrêmement fréquents lorsque la ceinture de sécurité n’avait pas encore été imposée ni obligatoire.
Quelles sont les chirurgies esthétiques les plus ratées selon les médias ?
1) les lèvres trop injectées par de l’acide hyaluronique, et auparavant par de la silicone liquide, puis par du collagène de bœuf. Le résultat en est une bouche de poisson extrêmement remarquable dans le sens où c’est trop visible- mais certaines femmes des pays de l’Est en raffolent et en veulent toujours plus sans se soucier du caractère artificiel que cette exagération confère; heureusement l’acide hyaluronique se dissout en 18 mois à 2 ans; on peut arrêter le processus par des injections de hyaluronidase(mais alors tout ce qui a été injecté disparaît) ou par l’application locale de Topilase, traitement qui a été mise au point par la médecin esthétique française Sandrine Sebban.
2) les lifting cervico-faciaux trop tirés, mal effectués car les vecteurs ont été réalisés dans un mauvais sens; il a fallu de nombreuses années et une courbe d’apprentissage pour chaque chirurgien esthétique pratiquant des liftings pour comprendre comment réaliser l’opération d’une façon telle qu’elle paraîtra naturelle pendant les 15 ans qui vont suivre ; l’action rajeunissante de cette intervention est magnifique, à condition de ne pas tirer seulement la peau à outrance, mais aussi d’y associer une action précise sur le SMAS dont nous venons de parler.
3) certaines opérations des paupières inférieures ou supérieures peuvent entraîner des déformations donc le bien connu ectropion : il consiste en l’éversion de la paupière inférieure ; on a affaire alors un véritable regard de Frankenstein… Heureusement il existe des solutions de rattrapage très au point.
4) les lipofillings sont actuellement très à la mode, car ils permettent de restaurer les volumes du visage émacié par le temps qui passe ; il est possible aussi d’augmenter la poitrine d’une jeune fille trop plate ou de refaire complètement un sein après cancer sans implanter de prothèses mammaires dans les cas où la patiente a des réserves de graisse. Mais ces lipofillings sont aussi source de certains ennuis, y compris des cas mortels dans les lipofillings de très gros volume ;
Cela a surtout vrai lorsque le chirurgien veut regonfler des fesses trop plates en utilisant la graisse qu’il prélève au niveau du ventre ou de la culotte de cheval. Il est indispensable que cette graisse soit replacée sous la peau et non pas dans le muscle fessier à cause du risque d’embolie graisseuse qui peut être mortelle. On en lit régulièrement les Echos néfastes chez les patients qui vont se faire opérer à l’étranger pour payer moins cher cette opération-sans imaginer qu’ils ou elles reviendront en cercueil…
5) les prothèses mammaires en gel de silicone ont fait la une des médias tous les 10 ans, à cause des complications qui était liées soit un gel trop huileux dans les années 1980 1990, soit à cause du scandale PIP: Le fabricant utilisait parfois du silicone d’aviation pour remplir les poches siliconées, avec des dégâts considérables et des nécessités de reprise chirurgicale: Heureusement l’État français à consenti à subventionner ces reprises ce qui a permis de soulager et de traiter plusieurs milliers de patientes qui étaient concernées.
En définitive, il faut reconnaître qu’aucun chirurgien, quel que soit son expérience, la qualité de sa pratique, son sérieux opératoire n’est à l’abri d’un aléa thérapeutique ; c’est pourquoi nous devons fournir aux patients le maximum d’informations y compris celles des complications avant l’acte opératoire.
Heureusement en France nous avons la culture des opérations plutôt invisibles mais efficaces ; contrairement à certains pays tels le Brésil ou les États-Unis, oui il faut que la chirurgie esthétique pratiquée se voit immédiatement pour pouvoir parader et ainsi affirmer qu’on a les moyens financiers pour entretenir ce corps que l’on supporte.
La tendance à la démocratisation de la chirurgie esthétique est un moyen fort pour éviter ces excès; en effet, la grande majorité silencieuse des patients qui se font opérer souhaite que l’intervention aie des effets subtils et pas trop remarquables, qu’il s’agisse de l’environnement du travail, ou même du cercle familial: Que de fois n’ai-je pas eu plaisir d’entendre une patiente me dire après l’opération : “Docteur mon mari n’a rien remarqué!“, mais j’ai bien cru discerner un petit regret dans ces propos, car en vérité, à quoi bon se faire opérer si personne ne remarque rien ? Satisfaire son narcissisme personnel devant le miroir, oui , mais un compliment type “Tu as bonne mine en ce moment“, ça fait vraiment du bien !
Un point sur la Chirurgie esthétique de la face ou esthétic facial surgery
Un livre remarquable a été publié en 2021 par Juarez M Avelar, un ami chirurgien esthétique au Brésil, paru aux éditions Springer, avec la contribution de 105 auteurs dont 3 articles par moi-même.
Ce livre est une véritable Somme sur toutes les techniques de lifting cervico-facial ou segmentaire, de blépharoplasties, d’augmentation de volume pour rajeunir le visage. Mais un bon quart du livre traite aussi des complications après lifting cervico-facial et des possibilités d’y remédier ; pratiquement toutes les controverses modernes sont abordées décrites par les auteurs eux-mêmes qui affectionnent tel ou telle technique spécifique. Ce livre est donc une mine de renseignements et d’enseignements.
Quelques articles sortent du lot car ils apportent quelque chose de nouveau et qui mérite d’être connu.
Bien sûr au début de l’ouvrage le docteur Avelar (qui fut l’élève de Ivo Pitanguy, le roi de la chirurgie esthétique au Brésil, lui rend un hommage appuyé.
J’ai personnellement contribué à ce livre en rédigeant l’historique de ma découverte du SMAS qui a permis de renouveler les techniques de lifting en agissant sur les plans profonds. Après avoir été vilipendé, cette nouvelle conception de la structure du visage a permis l’apparition de nouvelles techniques opératoires multiplans ; certes le suédois Tord Skoog, après d’autres chirurgiens du début du siècle, s’étaient déjà aperçus qu’un feuillet dissécable(individualisable) doublait la peau du visage ; mais c’est le génial Skoog qui osa et fut le premier à opérer les muscles peauciers du cou en les sectionnant pour les retendre.
Puis après ma découverte qui permettait de comprendre la structure et la fonction du SMAS dans sa globalité, c’est un chirurgien américain, John Owsley, de San Francisco qui suivit ma démarche anatomo-chirurgicale, ouvrant à tous les collègues une nouvelle voie opératoire ;
Je décris ainsi dans ce livre la technique du lifting biplan puis celle du microlift beaucoup plus léger qui permet de concurrencer la méthode des fils tenseurs qui est pratiqué par les médecins esthétiques.
Le professeur Avelar décrit quant à lui, entre autres chapitres, une technique de tunnelisation sous-cutanée pour éviter de blesser les vaisseaux sanguins et les nerfs de surface, ce en maniant les ciseaux ou le bistouri quand on décolle les tissus pour les retendre. C’est une tunnelisation née de la technique de liposuccion imaginée par Yves Gérard Illouz en France en 1978. Un peu comme dans les microlifts que j’utilise, Avelar ne coupe pas tous les ligaments suspenseurs de la face (ligaments de Furnas) mais les libère par une douce manipulation des canules afin de pouvoir retendre les tissus de surface, en associant une liposuccion de la moitié inférieure du visage. J’ai appelé cette dernière façon de faire “le lipolift” car je l’ai aussi beaucoup utilisé pour dégraisser la moitié inférieure du visage et du cou y compris au niveau des bajoues. Cette technique permet une rétraction cutanée d’environ 20 % et peut même parfois éviter d’enlever de la peau chez les patients jeunes.
Le docteur Claudio Cardoso de Castro (qui a été le premier à décrire les différentes variantes anatomiques des muscles platysmas du cou, responsables des fanons si marqués chez certains patients âgés) a rédigé un chapitre remarquable pour montrer comment il parvient à restaurer le contour du bas du visage.
Plusieurs chapitres sont consacrés au traitement spécifique de la distension du SMAS et des techniques de sa manipulation, incisions et rétention.
Mais j’ai trouvé un chapitre très important écrit par le docteur Luiz Toledo, un grand chirurgien plasticien contributeur de beaucoup de techniques innovantes en matière de silhouette plastie, et qui a écrit un article sur le lifting associé aux greffes de graisse (lipofilling), techniques volumatrices qui sont très à la mode en ce moment.
Je me souviens dans les années 1980 d’être allé à Rio de Janeiro et avoir présenté pendant le congrès national brésilien, le lifting rajeunissant et volumétrique devant un aéropage impressionnant, présidé par le professeur Pitanguy : Je décrivais alors l’augmentation faciale avec des fragments de SMAS et des injections graisseuses ciblées.
Le professeur Avelar n’a pas pu résister d’ajouter un article sur le lifting associé aux réparations des oreilles, car recréer une oreille à partir de presque rien est une de ses spécialités, marotte qui l’a poussé jusqu’à des reconstructions quasi parfaites.
Le docteur Tomas Nassif décrit sa technique astucieuse de lifting maîtrisé dans ce livre imposant.
Les complications des liftings, physiques et psychologiques sont abordées ; un chapitre concernant l’attitude réparatrice en cas de paralysie faciale iatrogène a été écrit par le grand microchirurgien et plasticien Fausto Viterbo.
Les traitements des paupières vieillissantes, par des blépharoplasties diverses, les liftings régionaux ou segmentaires sont présents dans l’ouvrage, et aussi les liftings purement endoscopiques sans cicatrices- mais alors aucune peau excédentaire n’est enlevée ;
Les traitements rajeunissants de la peau par des ondes de surface ne ne sont pas oubliés.
Ce livre existe aussi accessible par Internet pour les spécialistes ; il est rédigé en anglais. Je me permets dans ce court article résumant un ouvrage fondamental, d’ associer deux photos avant après, l’une d’un cas personnel après microlift, et l’autre après un lifting volumétrique pratiqué par le professeur Toledo.
Un livre donc qui fera date, ne serait-ce que par le nombre des contributeurs, et la variété des techniques présentées, toutes pratiquées avec une grande expérience et beaucoup d’objectivité.
Le SMAS(systeme musculo-aponévrotique superficiel de la face) est un structure anatomique que j’ai décrite en 1974; il a permis le renouveau de la chirurgie de rajeunissement du visage.Cette structure déjà manipulée pendant les opéations de lifting par J.Bourguet au début du 20è siècle , puis surtout par T.SKOOG à la même période où je l’étudias , s’est révélèe d’une grance importance pour réussir des liftings bi-couches , donnant des visages bien tendus mais naturels à codition d’utiliser des vecteurs appropriés.

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Traiter les Douleurs après chirurgie esthétique
Traiter les Douleurs après chirurgie esthétique ? c’est possible et même recommandé(loi kouchner antidouleurs, prescription d’anatlgiques par l’anesthésiste responsable)
Les Douleurs après une chirurgie esthétique peuvent être traitées !des solutions efficaces existent pour Traiter les Douleurs après chirurgie esthétique .
Une angoisse très fréquente chez les patients opérés d’une chirurgie esthétique concerne l’apparition de douleurs post opératoires insupportables dans les suites immédiates ou secondaires ;
POURQUOI UNE DOULEUR ?
Les causes physiques de la douleur sont parfaitement identifiées :
Il existe 3 étages de la production de la douleur dans les suites immédiates d’une opération de chirurgie esthétique : bien que le chirurgien compétent esquive les petits nerfs peu visibles par une dissection douce, il est parfois nécessaire de les sectionner pour décoller les tissus.
2) La transmission via les filets nerveux jusqu’à la moelle épinière puis le bulbe cérébral est la voie de la propagation du message douleur ;
3) L’interprétation du message douleur se fait au niveau sous cortical (cerveau automatique) puis cortical, avec un décodage très variable d’un patient à l’autre de l’intensité ressentie du message douloureux ; un patient pourra sursauter et hurler, un autre ne dira rien et endurera
En fait, L’apparition des douleurs est en général retardée après l’opération : Souvent les chirurgiens esthétiques dont moi-même utilisons une anesthésie locale ou régionale en plus de l’anesthésie générale : nous pratiquons une infiltration des tissus préalablement à toute incision par une solution diluée de lidocaïne adrénalinée ; la durée de cette anesthésie locale est de 4 à 6h post opératoire ;
UNE LOI KOUCHNER ANTI DOULEUR
Du fait de la loi antidouleur datant de la période Kouchner, l’anesthésiste a pour mission de prescrire des antalgiques et des anti-inflammatoires d’une puissance adaptée à l’opération qui a été pratiquée.
Mes recommandations sont d’utiliser plutôt au départ des antalgiques banaux (paracétamol 1 g) à répéter trois quatre fois par jour ; mais dans le cas où ce traitement est insuffisant, la patiente a pour indication de prendre les médicaments antalgiques plus puissants, parfois des morphinomimétiques en cas de douleurs très prégnantes, associés à des anti-inflammatoires.
DES DOULEURS PENDANT LONGTEMPS ?
Les Douleurs post opératoires peuvent perdurer une semaine, en s’atténuant progressivement ;
Je voudrai ici envisager les douleurs persistantes, devenant ainsi anormales, sortant du cadre des algies post opératoires banales.
1) La section d’un nerf sensitif important peut entraîner un névrome; c’est le cas de la section d’une branche nerveuse du plexus cervical superficiel au cours d’opérations de lifting où le chirurgien coupe par mégarde un rameau nerveux très peu visible; les douleurs de névrome sont caractéristiques, car il existe un point hyperalgique lorsqu’on touche du doigt le point nerveux blessé ou coupé, qui cicatrise en une sorte de petite boule très sensible dès qu’on l’effleure; ces douleurs névromateuses sont difficiles à guérir; elles peuvent imposer une reprise chirurgicale pour enfuir le névrome plus profondément dans un muscle. Une récidive est toujours possible ; dans certains cas une suture microchirurgicale a été tentée avec un certain succès, mais c’est beaucoup d’efforts pour un simple souci sensitif.
2) Les douleurs concernant la transmission médullaire des sensations douloureuses ont la caractéristique d’être augmentées au cours des changements de position de la colonne vertébrale ; leur amélioration implique un changement postural voir une rééducation par une kinésithérapie bien orientée. Cela peut être le cas à la suite de certaines plasties abdominales, où l’on a pratiqué un grand décollement et une mise en tension des nerfs sensitifs.
3) Le contrôle central des douleurs perçues :
L’interprétation de la douleur au niveau du cerveau est très variable d’un patient à l’autre ; certains ont une excellente tolérance aux douleurs, et les maîtrisent facilement ;
D’autres patients ne supportent absolument aucune douleur, celle-ci entraînant hyperactivité, angoisse voire même un état dépressif ; cette dépression s’installe subrepticement, augmente, perdure, et bousille le quotidien ; elles sont d’autant plus mal supportées qu’il existe déjà au départ un état dépressif latent. Dans ces cas, le recours à un psychiatre ou psychologue compétent sera indispensable pour que le sujet puisse dominer sa douleur le temps que celle-ci s’amende progressivement, par association de psychothérapie, rééducation et antalgiques qu’on diminue progressivement.
4) La complication post opératoire est la cause la plus fréquente des douleurs post opératoires
– hématome géant après des prothèses mammaires ou un lifting mettent les tissus en sérieuse distension : une reprise au bloc en urgence est à prévoir
– infection du site opératoire avec rougeur et chaleur, parfois écoulement purulent
– désunion de la cicatrice, à la suite d’une suture sous trop grande tension ;
Dans ces cas de complication post-opératoire, il faut d’urgence rappeler le chirurgien pour qu’il fasse un état des lieux et qu’il mette en route le traitement approprié qui peut aller jusqu’à une reprise chirurgicale en urgence.
En conclusion,
La chirurgie esthétique n’entraîne que très peu de phénomènes douloureux chroniques, insupportables ou dérangeants ; la panoplie des thérapeutiques est suffisamment large pour qu’un traitement adapté soit ajusté pour chaque patient, en fonction non seulement de la cause précise de la douleur mais aussi de la psychologie de celui qui doit l’endurer.
Le chirurgien esthétique doit traverser la peau qui est l’organe principal de la perception du monde extérieur : La multitude des filets nerveux sensitifs, et des récepteurs qui parsèment notre enveloppe cutanée explique que cela crée un inconfort qui en règle est transitoire.
Ce n’est que dans les rares cas où il existe une douleur prolongée et inhabituelle que le chirurgien devra rechercher une cause précise à cette souffrance, qui n’est exceptionnellement une création totale de l’esprit dérangé par le traumatisme opératoire, et qui peut être majoré par une insatisfaction devant le résultat obtenu.
Cette approche psychosomatique des douleurs subaiguës ou chroniques m’a été enseignée par mon maître le dr RAYMOND VILAIN, à l’hôpital Boucicaut à Paris : ce chirurgien génial, qui a crée SOS mains Boucicaut en 1976, nous avait plongé dans la microchirurgie réparatrice des membres en urgence ; « La main est le parking des angoisses » disait-il, frappé par le fait qu’une toute petite lésion d’un doigt pouvait entrainer la paralysie de tout un membre supérieur, dans une chaine émotionnelle imparable, confinant parfois à des positions hystériques, car la blessure du doigt n’était qu’un petit symbole au travers duquel tous les malheurs passés du patient se bousculaient en une dramaturgie impressionnante.